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Violences sur des policiers : Kalash condamné, Admiral T relaxé

  • ELMS
  • 4 nov. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 nov. 2020

Le 7 Octobre dernier, les deux généraux de la dance-hall antillo-guyanaise comparaissaient devant la 12ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, pour « coups, blessures et insultes à agents », commis dans la nuit du 13 au 14 novembre 2014. Les peines sont tombées. Le chanteur martiniquais Kalash a été condamné à payer 15 000 euros d'amende, tandis qu'Admiral T a été relaxé.


La procédure a duré six ans pour qu'enfin un procès ait lieu. Le 7 Octobre dernier, les deux chefs de file de la dance-hall antillaise, Admiral T de la Guadeloupe et Kalash comparaissaient devant la 12e chambre du Tribunal Correctionnel de Paris. Les deux artistes sont accusés d'avoir agressé, en état d'ivresse, trois policiers dans la nuit du 13 au 14 Novembre 2014 à Paris. Les deux chanteurs antillais ont toujours contesté les accusations, et affirment avoir été victimes de violence policière. Une plainte a été déposée à l’issue de la comparution immédiate et une enquête a été menée par l’IGPN.


Que s'est-il passé ?

Les faits jugés se sont produits à Bastille, quartier du 11ème arrondissement de Paris, dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre 2014. Admiral T et Kalash se trouvent au pied de l'immeuble où ils résident alors. Dérangé par le groupe qui rentre de soirée et s'amuse, un des résidents vient leur demander la raison de leur présence et leur intime de faire moins de bruit. L’homme s’en prend aussi à Jessica Campbell, l'épouse d'Admiral T, qui filmait son mari et ses amis avec son téléphone. Selon son avocat, Kalash prend immédiatement la défense d'Admiral T qui entre temps s'est aussi fait prendre à partie et les choses s'enveniment. Des coups sont portés, avant que le voisin, policier de profession mais pas en service au moment des faits, n’appelle des collègues en renfort. L’arrivée de ces derniers n’apaise pas la situation, qui dégénère en nouvelle bousculade et bagarre. Les deux artistes, accusés d'avoir, en état d'ivresse, frappé et insulté les agents, sont emmenés au commissariat et gardés à vue pendant 48h avant de passer une nuit en détention provisoire. Les agents des forces de l'ordre assuraient alors avoir été agressés et l'un des policiers s'était présenté au tribunal avec un œil au beurre noir et deux doigts bandés.


L'affaire avait fait grand bruit en 2014. D'autant qu'elle coïncidait avec la promotion de l'album d'Admiral T, dont la sortie était prévue trois jours après. Un procédé déjà utilisé par le chanteur guadeloupéen en 2012, lorsqu'il avait monté de toute pièce une histoire d'interpellation et de garde à vue pour promouvoir son titre Gangsta, "stigmatisant la banalisation des armes à feu". En 2014, lors du passage des deux artistes en comparution immédiate, un comité de soutien avait été monté et de nombreux fans s'étaient déplacés au palais de justice de Paris pour supporter les artistes.


6 ans après les faits, les deux mcs antillais, comparaissaient le 7 Octobre dernier à la 12e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Un mois après, les peines sont tombées. Le chanteur martiniquais Kalash a été condamné à payer 15 000€ d'amende, tandis qu'Admiral T a été relaxé, une peine salué par l'avocat du chanteur guadeloupéen, Me Michel Gabriel, estime que lui et son client ont été "écoutés" par le tribunal, dans cette affaire "qui n'aurait jamais dû se trouver là", mais regrette la condamnation de Kalash, qui, lui s'est amusé sur Twitter suite à l'annonce du verdict final.






Mais ce n'est pas la première fois que Kalash a affaire avec la justice. Condamné le 26 octobre 2016, à une peine de six mois de prison avec sursis pour possession sans autorisation d’une arme de catégorie B. L’arme, d’une valeur de 2 000 euros, fut découverte par la police lors d’une perquisition de domicile effectuée en mai 2016. Il a également été arrêté dans la nuit du 16 mars 2019 à Paris après avoir embouti plusieurs voitures sur les Champs-Elysées avec une Porsche puis placé en garde à vue pour outrage et rébellion envers personne dépositaire de l’autorité publique. Il devait être jugé en avril 2020 devant le tribunal de Paris pour délit de fuite mais le procès a été reporté pour cause de crise sanitaire. Toujours en 2019, Kevin Valleray alias Kalash se retrouve devant les tribunaux, suite à la sortie de son clip " Mada". La raison de cette nouvelle affaire judiciaire, un policier martiniquais avait porté plainte contre le chanteur de dance-hall pour avoir utilisé un enregistrement audio de sa voix en début de clip. Le policier est débouté en novembre 2019 par le tribunal de grande instance de Fort-de-France.

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