Depuis le début de la crise Covid, la vie en générale est en suspend. Entre les annonces hebdomadaires, suivies des confinements, des déconfinements. Sans oublier les couvres feu, les restrictions sur les plages et les rivières, les fermetures des bars, restaurants, musées et autres galeries d’art. Disons-le, tout semble être comme au ralenti. Parmi les autres victimes de ces mesures drastiques, le 7e art et plus spécifiquement les salles de cinéma, qui ont elles aussi connu des fermetures. Cependant, la fin de la 4e vague et le déconfinement par étape annoncent le retour des sorties culturelles et donc la réouverture des salles et quoi mieux que le grand retour du Cinéstar International Film Festival qui cette année a soufflé sa cinquième bougie, pour le plus grand plaisir des amoureux des films sur grand écran.
La crise sanitaire que nous traversons actuellement nous aura fait prendre conscience de la valeur de la vie et de l’importance de prendre soin de sa santé. Elle nous a aussi fait perdre une partie de notre liberté individuelle pour le sacro-saint principe de la protection collective. Nous avons aussi vu apparaître des divisions au sein même de la société civile entre ceux qui refusaient au départ le port du masque, maintenant ceux qui pourfendent l’administration du vaccin et ceux qui la défendent.
Par ailleurs, malgré les aides de l’Etat, les patrons des discothèques, des bars, les propriétaires des galeries d’art et tous ceux des commerces non-essentiels sont pour beaucoup en souffrance et nombreux sont ceux qui pensent fermer face à l’accumulation de dettes et l’impossibilité de rémunérer leurs employés. Disons –le, nous vivons une époque troublée. Pour ce faire, rien ne vaut une bonne session de films pour faire baisser la pression, car depuis le début de la crise Covid, la vie est en général est un véritable suspens. Nous vivons accrochés aux paroles des Préfets ou des directeurs d’ARS.
En effet, entre les annonces hebdomadaires, suivies des confinements, des déconfinements. Les couvre-feux, les restrictions sur les plages et les rivières, sans oublier les fermetures des bars, restaurants, musées et autres galeries d’art. La vie est véritablement au ralenti. Le 7e art est aussi fortement impacté par ces mesures drastiques. Cependant, la fin de la 4e vague entraînant le déconfinement par étape, annonce la réouverture des salles et qu’est-ce que cela nous avait manqué !
Il faut dire qu’avec l’actuelle cette pandémie et notamment la quatrième vague, nous avons oublié l’impression que cela procurait que de s’assoir dans une salle noire avec un paquet de popcorns sucrés ou salés (en fonction des goûts) dans la main à regarder les dernières réalisations de l’année. Nous avions également oublié la sensation de se trouver affaler sur nos fauteuils, les yeux remplis d’émotion lors des projections des films horreur, ou les fou-rires devant les comédies françaises ou américaines ou encore le stress qui nous envahi durant les films d’action et autres thrillers. Que dire de notre exaltation face au des combats intergalactiques des films de science-fiction. En un mot, ce grand retour nous fait du bien à tous.
C'est vrai que certains diront qu’avec les différents confinements, nous avons revu nos habitudes et nous avons dû nous adapter en usant de la technologie notamment des sites de streaming avec des sites comme Netflix, Amazon Prime Videos, Disney etc nous pouvons faire passer l’envie mais, honnêtement, rien ne vaut cette belle sensation que confère le cinéma. Entendre les clameurs ou les chuchotements des autres spectateurs à la moindre action, nous avait aussi manqué et savoir que le Cinéstar organisait la cinquième édition de son festival de film, quel bonheur.
Pour cette cinquième édition, Christelle Galou-Théophile directrice du Cinéstar Guadeloupe et directrice du Festival s’est entourée d’un jury constitué notamment de la productrice Laurence Lascary présidente de cette nouvelle édition, Fola Gardet, écrivain, rappeur et chanteur Hip hop, Karine Barclais présidente du Pavillon Afriques au Festival de Cannes et de l’actrice Stana Roumillac notamment connue pour ses rôles dans “ Le Bonheur d’Elza”ou encore les séries “ Diane, femme flic “, “ Plus belle la vie “ et “ Un si grand soleil”. Ou encore Jean-Marc Thibaudier animateur, présentateur tv, radio et désormais Adjoint au Directeur territorial de Guadeloupe 1ère.
Photos du jury :
Cette année, le festival a revêtu une dimension toute particulière car ce fût l’occasion pour tous les cinéphiles Guadeloupéens de se retrouver autour d’une véritable fête du cinéma antillais. Durant six jours, ont été diffusés des productions antillaises réalisées par des talents locaux.
Dans le respect des gestes barrières et du pass-sanitaire, le public avait le choix entre un panel de films, courts-métrages et documentaires répartis dans différentes rubriques : parmi lesquelles :
Collection Konèt Pou Komprann :
Jistis Oubyen Lwa de John Fabrice Philomète 10 : Post Mortem de Ludovic Annette
Jibyé “ Prey “ de Junsunn Lo
Ashiki de Stéphane Cotrebil.
Toujours de Genevieve Abancourt
Woman Hawk de Karl Florisse.
Collection Sé Nou Menm :
Cache Cache d’Olivier Kancel. L’enfant Orange d’Alexandre Desane Lovena d’Olivier Sagne.
La Roue tourne d’Alix Véronèze
On Bèl Konté de Carole Desfassiaux.
Collection Kréyol Mistik :
Dorlis d’Enricka MH.
Ivany d’Eric Nadau
Karant Dé.
AL de Christian Lara
Le Lien qui nous unit de Serge Poyotte.
Back Up de Christophe Gros-Dubois.
FMR, 10 ans déjà d’Olivier Kancel
Monchoachi, la Parole Sovaj d’Arlette Pacquit.
Guadeloupe, Terre de Rhum et des Hommes de Blaise Mendjiwa.
Le jour de l'inauguration :
Comme pour les précédentes éditions, aucun public n’a été oublié, même les enfants ont eu droit à des films d’animation parmi lesquels “ Tol “ réalisé par Parallel 14, Réflexion d’Alain Bidard, Irma de Lisa Cruz, Mofiala de Boris Kpadenou. Des activités manuelles étaient aussi proposées. Un programme chargé pour le jeune public qui a pu avoir lieu grâce au partenariat entre le festival, l’association Ciné Woulé et Max et Lisa, le spécialiste des activités et sorties en familles.
Par ailleurs, au cours de ces six jours de festival, cinq films ont été diffusés en avant-première. Le très remarqué FREDA de la réalisatrice Gessica Geneus, Enterrés de Françoise Ellong-Gomez, Bantù Mama d’Ivan Herrera, La Traversée film réalisé par Irène Tassembedo et enfin Résidue de Merawi Gerima.
Chaque année, le Festival offre la possibilité à des jeunes comédiens, influenceurs ou aspirants acteurs (trices) de parfaire leurs jeux grâce à des Master Class animées par des comédiens ou acteurs professionnels. Après Edouard Montoute l’année dernière, cette année, la Master Class était animée par Bruno Henry, présent dans pas moins de vingt films, une trentaine de courts-métrages et une dizaine de séries mais surtout connu pour être la voix française des acteurs Tyrese Gibson et de Derek Luke. Cette année, les heureux privilégiés de ces cours particuliers sont des visages connus du paysage médiatique guadeloupéen, ainsi on comptait : Bénédicte, ancienne La Fée Pipelette animatrice radio et influenceuse, Diego, Mr Stan, Théo ( Théo vibes),Varenthia,Julienne Traventhal présentatrice de télévision mais également le chanter KRYS qui a créé la surprise en participant à cette Master-class.
Mais, que serait-ce le Cinestar International Film Festival sans ses rencontres avec des professionnels du milieu. C’est d’ailleurs la marque de fabrique du festival. Ainsi, durant deux jours, les lundi et mardi les cinéphiles ou apprentis réalisateurs ont pu écouter le parcours, les conseils et échanger avec des professionnels du milieu. Le mardi 16 Octobre, Laurence Lascary, présidente du Jury a dispensé un cours lors d’une Master Class. Ces différentes rencontres entre amateurs et professionnels sont la marque de fabrique du festival, ce qui lui confère une dimension professionnelle à l’événement.
( photos : ELMS Photography)
Soirée de clôture et remise des prix :
A l’image des Festivals internationaux, le Cinestar International Film Festival s’est clôturé par une soirée de remise des prix qui a eu lieu le mercredi 13 Octobre dans une salle comble. Lors de cette dernière soirée, onze réalisateurs dont les élèves de Collège et Lycée. Pas facile pour les membres du Jury que de récompenser les meilleures productions alors Ainsi, ont reçu :
La Mention spéciale du jury des écoles : le LPO de Pointe Noire avec son court-métrage : le dernier homme.
Le prix coup de cœur du jury des Ecoles : par le Collège Aurélie Lambourde des Abymes pour sa réalisation “ L’histoire du charbon selon nous.
Le Prix Mc Donald’s des Ecoles remis au Collège Fontaines de Bouillante pour son film “ Neg Mawon, I can’t breathe “
Le prix Air Caraïbes du Public remis à Willy Gauthierot pour son tout premier film “ Karant dé “.
La Mention spéciale du jury CCNEW des Médias pour Monchoachi, la parole Sovaj d’Arlette Pacquit.
Le Prix CaraïbCreoleNews des Médias pour FMR, 10 ans déjà réalisation d’Olivier Kancel.
Le Prix BNP Paribas du meilleur premier film pour Ashiki réalisé par Stéphane Cotrebil.
La mention spéciale du jury pour l’Enfant orange d’Alexandre Desagne.
Le Prix Guadeloupe la 1ère du meilleur court-métrage remis à Olivier Sagne réalisateur de Lovena.
Le prix Canal + de la Révélation pour le Lien qui nous unit, de Serge Poyotte.
La soirée s’est ponctuée par la diffusion de Soldat Noir de Jimmy Laporal Trésor, seul court-métrage français à être sélectionné dans le cadre de la semaine de la Critique à Cannes et qui est au passage nominé pour la Cérémonie des Césars 2022. Un pas de plus pour le cinéma antillais.
retour en photo sur la soirée de clôture :
( photos : ELMS Photography )
( Photo : ELMS Photography )
( Photos : Patrick Chouan )
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