Jah Cure condamné à six ans de prison aux Pays-Bas.
- ELMS
- 31 mars 2022
- 4 min de lecture
Le chanteur Jah Cure fait de nouveau parler de lui mais, cette fois, ce n'est pas pour sa musique qu'il est cité dans la presse. En octobre 2021, l'interprète de " Never Mind " a été impliqué dans un règlement de compte au couteau dans la ville d’Amsterdam aux Pays-Bas. Jah Cure avait donné un concert à Amsterdam, mais n’avait jamais reçu son cachet de 5 000 euros. C’est pour cette raison qu’il aurait alors pris la décision de se faire justice lui-même.

Il est l'une des voix les plus mélodieuses de la musique reggae contemporaine. Véritable légende vivante de ce style propre à la Jamaïque, interprète de plusieurs centaines de titres vendus à des millions d'exemplaires à travers le monde dont un album nominé aux Grammy Awards, Jah Cure est le crooner de ces vingt dernières années sur la grande île anglophone.
Alors que le prochain album du chanteur est attendu par ses fans, l'interprète d' " Unconditional Love" ou " Stronger Than Before " fait de nouveau parler de lui mais cette fois, ce n'est pas pour son art. En effet, en octobre 2021, le chanteur jamaïcain a été impliqué dans un règlement de compte au couteau dans la ville d’Amsterdam aux Pays-Bas, où l'artiste jamaïcain donnait un concert.
Rappel complet des faits :
Siccature Alcock est accusé d'avoir poignardé Nicardo " Papa Blake" promoteur de concerts au niveau de l'estomac, le 1er octobre 2021 sur la place du DAM, située dans le centre-ville d'Amsterdam. Le chanteur réclamait le cachet de 5000€ du concert qu'il avait donné deux jours auparavant au centre culturel de Melkweg. Une somme qu'il n'avait jamais perçu de la part de celui qui représentait la société Roots Vibes Promotion. Un acte répréhensible puisque depuis octobre 2021, puisqu'une enquête judiciaire a été ouverte à l'encontre du crooner qui depuis, dort en prison.
Selon Jamaïca Observer, quotidien national jamaïcain, pour sa défense, l'interprète de " Call on me ", par la voix de son avocat néerlendais, Jan-Hein Kuijpers, plaidait la légitime défense. Pourtant, lors de l’audience, l’accusation avait mis en doute la crédibilité de cette affirmation, tandis que les images de vidéosurveillance ne permettaient pas d’éclaircir les faits. Pour les procureurs, Jah Cure avait délibérément recherché la confrontation, ce qui par la suite avait été confirmé par des messages vocaux et SMS que Cure avait envoyés à la victime (“Je vais aller en prison pour toi petite chatte !”) et à des connaissances (“C’est le renoi que je dois tuer…”). A un ami dont on ne connaît pas l’identité, il expliquait dans un autre message : “Bredda, laisse-moi te raconter une histoire, je suis au milieu d’une place d’Amsterdam avec des tueurs. J’attends “Papa” pour le poignarder 60 000 fois (expression jamaïcaine, Ndlr) mon frère, et j’ai moi-même le couteau. J’ai honte de te le dire, frère, mais j’ai enlevé tous mes bijoux. Je suis sur la place du Dam avec Penkow et je vais montrer à Penkow qu’il doit se faire respecter…” Des messages évocateurs, même menaçants qui ne prouvaient en aucun cas, selon son avocat, l’intention du Jamaïcain de poignarder le promoteur de son concert, mais qui faisait partie “de la culture reggae jamaïcaine” d’aborder les choses : “Mon client voulait juste parler pour récupérer son argent…”
Note vocale envoyée par Jah Cure à un ami – qui a leaké – et qui a été utilisé lors du procès :
Les procureurs en charge du dossier impliquant la star du reggae avaient demandé le 8 mars dernier, une peine de 8 ans de prison. Cependant, le verdict rendu par trois juges de la Chambre criminelle, est donc tombé et semble plus clément. Jah Cure passera donc les six prochaines années de sa vie derrière les barreaux d'une prison néerlendaises.
Selon le Jamaïca Observer dont les propos ont été repris par différents organes de presse internationaux, pour l'heure, le chanteur et son avocat n'ont pas encore décidé s'ils feraient appel de la décision des juges. Ils ont deux semaines pour le faire.
L'affaire passait complètement inaperçue dans la presse spécialisée mais depuis quelques semaines, elle commence à faire grand bruit, vu la notoriété du chanteur de la Paroisse d'Hanovre en Jamaïque. Malheureusement, l'artiste jamaïcain a déjà eu des problèmes avec la justice de son pays. En 1998, alors que son nom commençait à circuler dans le milieu musical jamaïcain, alors qu'il était au volant de son véhicule avec des complices, il avait été arrêté par la police et poursuit pour possession d'armes, vols et viol. Le chanteur alors en début de carrière avait été condamné à quinze ans de prison. C'est d'ailleurs durant sa détention qu'il avait enregistré ses premiers albums. " Free Jah's Cure The Album the Truth " en 2000 " Ghetto Life " en 2003 "Freedom Blues" en 2005 et " True Reflections...A new Beginning publié le 31 juillet 2007 soit quatre jours après sa libération sur parole.
Jah Cure est également connu pour sa violence notamment vis à vis des femmes. En 2019, le chanteur a été filmé en train de violenter des fans américaines qu'il avait fait venir à la Jamaïque, ces dernières refusant de se donner sexuellement au chanteur, ce dernier serait devenu violent et les aurait frappé. Une autre affaire de violence, toujours en Jamaïque où cette fois, le chanteur aurait voulu flirter avec une copine de l'artiste Popcaan qui là encore n'aurait pas accepter ses avances, face à la colère de Jah Cure, Popcaan serait venu la récupérer et l'histoire se serait terminée en insulte et menace avec machette. Plus récemment, son ex-femme, Kamila Mcdonald a révélé dans une interview pour un média jamaïcain avoir été victime de violence conjugale quand elle et Jah Cure étaient mariés. Des violences qui ont conduit le couple stars au divorce. Le chanteur est également mêlé à des histoires de collaborations musicales qui n'ont jamais été honorées alors que les artistes avaient payé pour chanter avec lui.
Quelques titres notables de Jah Cure :
Jah Cure - Call on me.
Jah Cure -Prison Walls
Jah Cure - Never Find
Jah Cure - Unconditional Love.
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