top of page

Gaby Clavier interdit de venir dans le CHU pendant 5 ans

  • ELMS
  • 10 mai 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 juin 2022

Jeudi 05 mai 2022, Gaby Clavier avait une nouvelle fois rendez-vous avec les juges qui doivent statuer sur son sort. Le syndicaliste de l'UGTG est poursuivi des accusations de menaces de mort réitérées, refus de se soumettre à un prélèvement biologique. A la fin de cette nouvelle journée de procès, le procureur a été sévère, puisqu'il a requis : six mois de prison assorti d'un sursis intégral. 2000€ d'amende pour l'infraction de refus de se soumettre aux prélèvements biologiques et une interdiction de paraître pendant 5 ans dans l'enceinte du CHU et autour.



Gaby Clavier à sa sortie de prison. Photo : ELMS photography


Jeudi 05 mai 2022, Gaby Clavier avait une nouvelle fois rendez-vous avec les juges qui doivent statuer sur son sort.


Comme à l'accoutumée, de nombreux militants et sympathisants se sont réunis autour du tribunal, en soutien au syndicaliste. Dans une ambiance survoltée, ils ont entonné des chants à la gloire du syndicat, des luttes sociales qui ont émaillé le passé ainsi que des slogans anticolonialistes.


Le secrétaire général de l'UTS-UGTG est poursuivi pour des menaces de mort réitérées à l'encontre du directeur du centre hospitalier universitaire d'alors, Gérard Cotellon. Des faits commis le 29 juillet 2021.


Dans la continuité de leur argumentaire, les avocats du syndicaliste ont dans un premier temps pointé les problèmes du CHU de la Guadeloupe. Des problèmes qui se sont aggravés avec l'incendie de 2017. Fustigeant les accusations portées par les avocats de Gérard Cotellon, ils ont dressé le portrait d'un Gaby Clavier, militant syndical, fils du peuple qui s'est battu tout au long de sa carrière pour qu'il y ait des avancées sociales tant au Centre Hospitalier que dans la société guadeloupéenne.


Pour les avocats, les accusations dont fait l'objet leur client sont infondées puisqu'elles reposent sur du créole et dont les propos seraient sortis de leur contexte. Pour eux, ce n'est la vie de Gérard Cotellon dont il est question mais il s'agissait de lui fait comprendre que des familles vivent sans salaire parce que les soignants refusent de vacciner et que si il refuse de verser des salaires aux suspendus, il faudrait que lui aussi connaisse leurs difficultés. Pour eux, les suspendus sont avant tout les premières victimes de la loi du 5 août 2021 et qu'elles ont raison de prendre un vaccin qui est inefficace et qui ne serait aucunement un vaccin. Un refus basé sur les craintes du passé parmi lesquelles le scandale du Chlordécone qui risque fort bien la prescription et les violences policières coloniales notamment en Mè 67 où les malgré les rapports, aucun procès ne s'est tenu.




Le procès du syndicaliste est vite devenu celui du système hospitalier qui a abandonné les soignants mais aussi les patients atteints de la Covid-19 et qui ont été laissé sans prise en charge. Conséquence, entre Juillet et Septembre 2021, près de 800 personnes ont perdu la vie au plus fort de la pandémie. Un crime d'Etat selon les syndicalistes que par leurs conseils.


« Interdire quelqu’un d’exercer son mandat syndical sur son lieu de travail, c’est une atteinte fondamentale et extravagante à la liberté de circulation des idées », a estimé Me Patrice Tacita, l’un des huit avocats de Gaby Clavier. Selon lui, ces réquisitions représentent « une entrave » à la liberté syndicale.



Me Vincent Tacita dans les couloirs du TGI. Photo : ELMS Photography


Les avocats de Gérard Cotellon ont, eux, cherché, lors des plaidoiries, à recentrer les débats sur l'accusation de menaces de mort. "Les mots ont un sens qu'ils soient prononcés en créole ou pas", a martelé Me Hodebar qui réclamait 4000€ de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi.


Au cours de la séance, le procureur a requis six mois de prison assorti d'un sursis intégral. 2000€ d'amende pour l'infraction de refus de se soumettre aux prélèvements biologiques et une interdiction de paraître pendant 5 ans dans l'enceinte du CHU et autour. Un véritable coup dur pour Gaby Clavier si les juges suivent le réquisitoire.







Comments


bottom of page