Gaby Clavier condamné à trois mois de prison avec sursis....
- ELMS
- 21 juin 2022
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Le procès fut long et s'est étalé de décembre 2021 à mai 2022. Ce matin, le tribunal a rendu son verdict dans l'affaire qui opposait Gaby Clavier à Gérard Cotellon, ancien directeur du CHU. Le syndicaliste de l'UGTG était poursuivi pour des menaces de mort réitérées, refus de se soumettre à un prélèvement biologique. Le verdict est plus clément puisque le procureur avait été sévère. Il avait requis : six mois de prison assorti d'un sursis intégral. 2000€ d'amende pour l'infraction de refus de se soumettre aux prélèvements biologiques et une interdiction de paraître pendant 5 ans dans l'enceinte du CHU et ses alentours.

Le procès fut long. Commencé en décembre 2021, il s'est achevé ce matin, mardi 21 mai 2022. Ce matin, le verdict est tombé dans le procès qui opposait le syndicaliste Gaby Clavier à Gérard Cottelon, ancien directeur du CHU, pour menaces de mort réitérées. Il a été reconnu coupable en correctionnelle.
Il a été condamné ce mardi (21 juin) à trois mois de prison avec sursis, 1000 euros d'amende et 500 euros d'amende pour le refus de s'être souscrit au prélèvement adn. Le leader syndical devra également verser 2000 euros de dommages et intérêts à Gérard Cotellon. Le verdict est plus clément puisque le procureur avait été sévère. Il avait requis : six mois de prison assorti d'un sursis intégral. 2000€ d'amende pour l'infraction de refus de se soumettre aux prélèvements biologiques et une interdiction de paraître pendant 5 ans dans l'enceinte du CHU et ses alentours. Ce dernier point n'a d'ailleurs pas été retenu par les juges.

Tout au long de ce marathon judiciaire, les avocats du syndicaliste n'ont eu de cesse de fustiger les accusations portées contre leur client. Ceux-ci, ont dans un premier temps pointé les problèmes du CHU de la Guadeloupe. Des problèmes qui se sont aggravés avec l'incendie de 2017. Fustigeant les accusations portées par les avocats de Gérard Cotellon, ils ont dressé le portrait d'un Gaby Clavier, militant syndical, fils du peuple qui s'est battu tout au long de sa carrière pour qu'il y ait des avancées sociales tant au Centre Hospitalier que dans la société guadeloupéenne.
Pour ces derniers, les accusations dont fait l'objet leur client sont infondées puisqu'elles reposent sur du créole et dont les propos seraient sortis de leur contexte. Pour eux, ce n'est la vie de Gérard Cotellon dont il est question mais il s'agissait de lui fait comprendre que des familles vivent sans salaire parce que les soignants refusent de vacciner et que si il refuse de verser des salaires aux suspendus, il faudrait que lui aussi connaisse leurs difficultés. Pour eux, les suspendus sont avant tout les premières victimes de la loi du 5 août 2021 et qu'elles ont raison de prendre un vaccin qui est inefficace et qui ne serait aucunement un vaccin. Un refus basé sur les craintes du passé parmi lesquelles le scandale du Chlordécone qui risque fort bien la prescription et les violences policières coloniales notamment en Mè 67 où les malgré les rapports, aucun procès ne s'est tenu.

Dès le début, le procès du syndicaliste est vite devenu celui du système hospitalier qui a abandonné les soignants mais aussi les patients atteints de la Covid-19. Pour le syndicaliste et ses conseils, les malades ont été laissé sans prise en charge. Conséquence, entre Juillet et Septembre 2021, près de 800 personnes ont perdu la vie au plus fort de la pandémie. Un crime d'Etat selon Gaby Clavier et ses avocats.

A la sortie du tribunal, me Sarah Aristide s'est exprimée : " Nous ne sommes absolument pas surpris, mais nous pensons quand même que ce dossier ne tient absolument pas la route. Je note que l'interdiction de paraître qui avait été requise de cinq années a été balayée d'un revers de main, mais je crois que nous allons réfléchir très sérieusement à la possibilité d'exercer notre recours devant la juridiction
d'appel"
Gaby Clavier va donc faire appel.
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