Le mardi 7 mars était marqué sous le signe de la grève générale et nationale. En Guadeloupe, ce sont près de cinq mille ou les uns, sept mille selon les syndicats qui ont arpenté les principaux axes routiers de l'agglomération pointoise. Une nouvelle démonstration de force des syndicats locaux pour rappeler qu'en Guadeloupe, la lutte syndicale est plus que jamais nécessaire vu les problématiques encore et toujours d'actualité. La lutte rien que la lutte, voilà le mot d'ordre.
Le mardi 7 mars 2023 était la sixième journée de grève nationale contre la réforme des retraites. Très suivie, ils étaient près de trois millions à marcher aux côtés des syndicats dans les rues des principales villes hexagonales. C'est une journée record de mobilisation contre la réforme gouvernementale.
Sur l'ensemble du territoire national, les syndicats ont montré les muscles face au gouvernement et la réforme des retraites comme le souligne nos confrères de France Tv Info, à À La Réunion, en Ile-de-France ou à Nancy (Meurthe-et-Moselle), les blocages se sont succédés. Des barrages routiers ont même été installés un peu partout sur le territoire.
Une sixième journée de mobilisation à l’appel des syndicats, et un mouvement qui se durcit. Dans toute la France, les mêmes cris de ralliement : " oui à l'augmentation des salaires. Non à l'inflation depuis la guerre en Ukraine ou encore le refus de la réforme des retraites.
En Guadeloupe, une manifestation a été organisée par les principales centrales syndicales de l'archipel. Ainsi, ce sont près de cinq mille ou les uns sept mille selon les syndicats qui ont arpenté les principaux axes routiers de l'agglomération pointoise. Une nouvelle démonstration de force des syndicats locaux qui sont en première ligne pour la défense des travailleurs guadeloupéens.
Une journée de grève pour réveiller les consciences et souligner qu'en Guadeloupe, la lutte syndicale est plus que jamais nécessaire vu les problématiques sont confrontés depuis des décennies les guadeloupéens. Des problématiques toujours d'actualité parmi lesquelles :
- le problème de l'eau et son accès total, chose qui fait défaut dans un archipel caribéen fait d'eau et entouré d'eau.
- Le chlordécone et son non-lieu. Véritable scandale sanitaire et bien plus largement, gros scandale politico-sanitaire, après plus de vingt ans de procédure, ce scandale sanitaire incriminant à la fois de membres du grand patronat local à des figures politiques nationales, a bénéficié d'un non-lieu basé sur la prescription de certains nombres de faits et même de la disparition de certains éléments au dossier.
- La vie chère qui devient de plus en plus chère pour la frange la plus défavorisée de la population y compris pour la classe moyenne.
- La lutte syndicale dans les entreprises locales minées par un mauvais rapport entre la classe dirigeante et les employés.
- La réintégration des professionnels de santé toujours suspendus suite à la refus de se vacciner contre vaccin anti covid-19.
Tous les corps de métiers ont été représentés. Employés du privé, des agents d'établissements bancaires ceux de la fonction publique en premier lieu desquels, les professeurs, des membres d'EDF, La Poste, agents de collectivités etc.
La lutte rien que la lutte, voilà le mot d'ordre des centrales syndicales à leurs adhérents.
En début de cortège, on pouvait voir Fatia et Christophe, respectivement, fille et gendre de Claude Jean-Pierre dit Klodo. Ce retraité de 67 ans contrôlé le 21 novembre 2020 par une patrouille de gendarmerie sur la commune de Deshaie. Un banal contrôle routier qui s'est soldé par la mort de Klodo. Depuis deux ans et demi, la famille demande justice, mais, cette justice se fait attendre et pourrait même se solder par un non-lieu, demandé par le procureur Xavier Sicot. Un non-lieu qui fait suite à celui du chlordécone et cela ne passe vraiment pas en Guadeloupe.
Tous ensemble, ils ont dit " Non" aux injustices de toutes qui frappent actuellement l'archipel guadeloupéen. De plus, une chose est sure, ni l'usure des opposants à la réforme des retraites, après un mois et demi de lutte syndicale, ni même la pause des récentes vacances scolaires n'ont eu raison du mouvement social d'envergure nationale.
Un mouvement qui va vraisemblablement se durcir vu que nous ce que mercredi à minuit, le Sénat dominé par la droite a adopté, après un long bras de fer avec les partis de gauche, l'article phare du projet de réforme des retraites portant de 62 à 64 ans l'âge légal pour partir en retraite. Un vote acquis par 201 voix contre 115 sur les 345 votants.
Un résultat qui a sitôt fait réagir Elisabeth Borne, actuelle première ministre qui s'est exprimée sur son Twitter :
Les débats à la chambre haute reprennent ce jeudi à 10h30 (heure de Paris) autour d’un amendement polémique de Bruno Retailleau, qui plaide pour que l’extinction progressive des régimes spéciaux, votée à l’article 2, s’applique aux salariés déjà en poste. De son côté, l’intersyndicale, qui veut continuer à mettre la pression avec une nouvelle mobilisation samedi et la multiplication des actions, a demandé à être reçue « en urgence » par le chef de l’Etat « pour qu’il retire sa réforme.
Le rendez-vous est pris pour samedi 11 mars, septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
A voir toutes les images de la manifestation :
A voir toutes les photos de la manifestation :
manifestation 7 mars 2023. Photos : ELMS Photography
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