Covid 19 : Stéphane raconte l'histoire de sa mère vaccinée et décédée.
- Emrick LEANDRE
- 20 avr. 2023
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 avr. 2023
L’article qui va suivre n’a pour but de promouvoir les théories du complot ou les propos anti-vax, d’ailleurs la personne qui va témoigner ne l’est pas. Stéphane, un jeune Guadeloupéen, a perdu sa mère au plus fort de la pandémie. Cette dernière hospitalisée à la suite d’un AVC, a dû faire une rééducation pour un problème à la hanche. Sauf que pour y participer, elle devait se vacciner, chose qu’elle a faite. Pourtant, selon Stéphane, très vite sa mère a ressenti des effets indésirables, parmi lesquels des douleurs au dos, aux bras, des sensations de brûlures dans tout le corps et même une incapacité de se déplacer. Un jour, reçoit un appel de l’infirmière en charge de celle qui lui a donné la vie, elle l’a retrouvée morte chez elle..

Durant deux ans, la nation a été plongée dans une quasi-hystérie collective avec une criminalisation des personnes qui, par manque de confiance vis-à-vis du vaccin anti-covid, refusaient de le prendre, suivi d’une marginalisation forcée même des soignants suspendus, et dont la réintégration n’est pas encore d’actualité, bien que la Haute Autorité Sanitaire ait émis dans son rapport, une levée de l’obligation vaccinale pour l’ensemble des professionnels de santé. Pourtant, l’état refuse encore de respecter les recommandations de la HAS.
Mais, combien sont-ils à souffrir en silence et dans l’indifférence des autorités publiques ? Sans doute, beaucoup plus qu’on ne le pense. Combien osent parler ouvertement de leurs problèmes de santé suite à la vaccination ? Ils sont peu. En même temps, qui se soucieraient de ces hommes et femmes vaccinés par choix ou par obligation ? Au regard de l’actualité quotidienne, les personnes subissant des effets secondaires sont à vrai dire, les grands oubliés de la politique vaccinale. Quand ils parlent de leurs maux, ils sont taxés d’antivax, notion péjorative et fourre-tout, que l’on attribue sans distinction aux opposants de l’obligation vaccinale, qu’ils soient membres de groupuscules identitaires d’extrême droite ou gauche ou potentiels victimes d’effets secondaires.
Stéphane, un jeune Guadeloupéen, a perdu sa mère au plus fort de la pandémie. Cette dernière hospitalisée à la suite d’un AVC, a dû faire une rééducation pour un problème à la hanche. Sauf que pour y participer, elle devait se vacciner, chose qu’elle a faite. Pourtant, selon Stéphane, très vite sa mère a ressenti des effets indésirables, parmi lesquels des douleurs au dos, aux bras, des sensations de brûlures dans tout le corps et même une incapacité de se déplacer. Un jour, reçoit un appel de l’infirmière en charge de celle qui lui a donné la vie, elle l’a retrouvée morte chez elle. Stéphane et ses frères pensent à la vaccination mais, ils ne le sauront jamais vu qu’aucune autopsie n’a été réalisée et que pour la communauté scientifique locale, impossible que le vaccin conduise à un décès. Pour rappel, Stéphane n’est pas un anti-vax, comme il le dit lui-même, lui et ses frères et sœurs ont toujours pris leurs vaccins. Voici son témoignage.
The Link Fwi : Bonsoir Stéphane, soyez le bienvenu sur The Link Fwi, merci de nous accueillir dans votre jardin, chez mais premièrement qui êtes-vous ?
Stéphane : Bonjour, c’est moi qui vous remercie de me donner la parole en ce jour. Pour répondre à votre question, je me présente Stéphane Volet, j’ai 34 ans. Je suis cuisinier traiteur de formation mais en ce moment, je suis sans emploi pour les raisons qui vont suivre.
TLFWI : Si vous nous avez contacté, c’est en rapport avec votre mère, qui est décédée durant la pandémie du Coronavirus. Qui était-elle ?
Stéphane : Ma mère de son vivant était une personne très active. Elle s’occupait de ses locations à Sainte-Rose dans le nord-Basse-Terre, elle avait des soucis de santé, mais ils n’étaient pas si graves que ça, je dirais qu’il s’agissait de soucis de santé de tous les jours. Diabète, hypertension. Mais rien de bien grave. En mai 2021, il y a donc deux ans, elle a eu un AVC Suite à cet AVC, elle a été hospitalisée durant trois semaines. Durant cette période à l’hôpital, elle allait beaucoup mieux, hormis une légère douleur à la hanche mais encore une fois, rien de bien grave. Face à cela, le docteur a prescrit une rééducation à Palais Royale, aux Abymes et c’est à partir de ce moment que tout a basculé. C’est le jour du transfert que tout a changé dans notre vie.

The Link Fwi : Quelle est la source principale de ses problèmes de santé ?
TLFWI : Selon vous pourquoi ? Quelles sont les raisons de ce refus de prendre en charge une personne malade et souffrante ?
Stéphane : Le motif était que le taux d’incidence à la Covid-19 était trop élevé. A ces mots, nous étions très étonnés, sachant que ma mère était vaccinée. Elle m’a alors dit que pour elle, s’en était fini. Elle a contacté mes autres frères et sœurs, ceux en France etc, afin qu’ils puissent venir auprès d’elle. Elle nous a aussi intimé de ne pas prendre le vaccin car il n’était pas bon. Puis, elle a demandé à rentrer chez elle. Selon moi, elle sentait qu’elle n’allait pas survivre.
The Link Fwi : Sans doute vous le savez mais la question vaccinale et les effets indésirables sont sujets de polémiques, le sujet est très sensible, mais combien de doses a-t 'elle pris ?
Stéphane Volet : elle a pris une dose mais pour moi, au moment de la vaccination, elle n’était pas consciente et consentante vu l’état dans lequel l’AVC l’avait mise.
TLFWI : Elle ne vous a jamais en parlé de son choix de se faire vacciner ?
Stéphane : comme je l’ai notifié en début d’interview, avant qu’elle fasse son AVC et qu’elle se fasse hospitaliser, elle ne voulait pas se faire vacciner vu tout ce que nos voisins qui ont développé des effets secondaires, lui ont rapporté. Pour elle, il n’était pas encore assez stable et rien n’indiquait son efficacité. Du coup, entendre qu’elle s’est fait vacciner et voir ce médecin nous rassurer, nous avons fait confiance. Nous avons cru en la médecine. Avec tous les symptômes qu’elle a développés, plus l’incapacité des médecins à nous dire ce dont elle souffrait, nous a inquiété.
The Link Fwi : Justement, concernant ces symptômes pouvez-vous nous en parler ?
Stéphane Volet : Je l’ai sans doute déjà dit mais les premiers signes sont apparus assez vite après la vaccination. Elle ne mangeait pas. Elle était fatiguée et se plaignait de douleurs aux bras, à la nuque. Ensuite, elle a demandé à être transférée chez moi. Ils ont accepté. Ils lui ont fait signer une décharge indiquant sa volonté de sortir de l’hôpital. Une fois chez mois, elle disait avoir mal donc aux bras. Elle ressentait comme des brûlures. Elle n’arrivait même pas dormir correctement le soir, du coup le soir, elle s’installait dehors, dans le jardin. Quelques fois, elle ne parvenait même pas à se redresser et se préférait même se mettre au sol pour se soulager. C’est vrai que ma description est assez vague car j’essaie d’oublier mais loin de mentir, je suis conscient de ce qu’elle souffrait. Alors qu’elle était partie en rééducation, elle revient avec autant de douleurs, apparues après sa première dose, nous en déduisons que c’est bien ce vaccin qui a déclenché toutes ces douleurs. Je tiens à surtout préciser que ma mère n‘était pas une ANTIVAX.
TLFWI : Du coup, elle avait tous ses vaccins à jour ?
Stéphane : Ma mère avait tous ces vaccins à jour et n’en ratait pas un. Nous-mêmes ses enfants, nous avons fait tous nos vaccins. Nos carnets de vaccination sont à jour et jusqu’à présent quand je voyage vers des destinations où certains vaccins sont obligatoires, je les prends. Je répète, nous ne sommes pas des ANTIVAX.

The Link Fwi : Avez-vous constaté des changements dans son comportement :
Stéphane Volet : Oh oui. J’avais remarqué qu’elle perdait du poids vu qu’elle n’arrivait pas à manger. Petite anecdote, lorsque je me suis rendu près du docteur, il m’a répondu qu’elle avait un diabète déséquilibré. Pourtant quand je l’ai amené chez le médecin près de chez moi, il m’annonce qu’elle n’avait pas de diabète déséquilibré. Puis, comment une personne qui ne mange pas beaucoup, son diabète est toujours bas surtout quand connaît la portée des douleurs dont elle souffrait ? Il fallait tous les jours la forcer à manger pour que son diabète monte.
TLFWI : De votre avis, est-ce que la vaccination et la prise en charge ont été faites correctement ? Est-ce que les médecins ont été transparents avec vous, la famille ? Ont-ils été transparents avec vous ?
Stéphane : La prise en charge a été parfaite. Je n’ai aucune critique à dire sur le CHU pour cela, sauf qu’ils étaient tellement surchargés et le SDIS pareil qu’ils ont pris 24h à prendre en charge ma mère, une personne qui a fait un AVC. Imaginez ma colère et mon inquiétude. J’ai dû appeler une amie à moi qui est docteur en France Hexagonale pour qu’elle dise au SDIS de prendre en charge ma mère. Ce qu’ils ont fini par faire. Ma critique va surtout à l’encontre de l’autre structure de Palais Royal qui, je répète ne nous a pas prévenu d’une possible vaccination. Elle nous a été imposée. Si nous savions que pour entrer dans l’établissement, la vaccination était obligatoire, nous n’aurions pas amené notre mère là. Nous avons été pris au dépourvu. Après cette vaccination, tout a empiré et ma mère est décédée seule chez elle, sans médecin, ni aucune assistance médicale. Il y avait juste une infirmière qui passait prendre ses constantes.
The Link Fwi : Vous dites que votre mère est morte seule chez elle, mais vous, où étiez-vous ? Et comment avez-vous appris cette triste nouvelle ?
Stéphane Volet : J’ai appris sa mort par le biais de l’infirmière qui passait chaque matin. Comme chaque jour, elle venait très tôt. Le diabète était bon, les constantes pareilles. Elle a dit à ma mère qu’elle reviendrait vers 10h. Elle parlait pour ma mère, mais aucune réponse ne venait de cette dernière. Elle s’approche, elle voit que les yeux de ma mère sont grands ouverts, qu’elle ne bouge pas. Elle l’a touché et ma mère tombe sur le lite. Comme tous professionnels, elle a fait les massages, appelé les pompiers. A ce moment à, elle nous a téléphoné afin de nous dire que notre mère était inanimée. Suite à cela, nous voulions faire une autopsie. Ils nous ont dit que nous devions porter plainte. Nous avons donc contacté les gendarmes qui ne sont jamais venus au final. Ils nous ont envoyé un docteur pour que nous puissions signer une décharge et que nous partions avec le corps par les services funéraires. Comment une personne de cinquante-sept ans qui n’avait jamais eu d’AVC, durant toute sa vie, elle sort du CHU pour faire sa rééducation pour sa hanche, elle se fait vacciner alors qu’elle n’est pas cohérente, elle a des symptômes suite à cette vaccination et il n'y a personne qui lui porter secours ? Deux mois après, elle décède mais on ne fait d’autopsie pour savoir les raisons de son décès ?
TLFWI : Aujourd’hui, comment vivez-vous son absence ? Vers qui vous êtes-vous tourné ? Avez-vous pensé à porter plainte et à faire plus de recherches ?
Stéphane Volet : En premier lieu, je me suis retourné vers moi-même. Je me suis demandé si c’était moi qui n’avais pas fait les choses correctement ? Jusqu’à maintenant je me pose des questions, sans réponse. Ensuite, j’ai trouvé l’association Avav Guadeloupe...

TLFWI : Avav Guadeloupe association créée par Prissilla Loferne que nous avons déjà rencontré et a qui nous avons donné la parole.
Stéphane : Effectivement, elle et toute son équipe m’ont apporté un grand soutien. Le fait de parler me fait du bien. J’ai aussi approché l’association Avic-Guadeloupe pour essayer de porter une plainte au niveau national avec d’autres personnes dans mon cas.
The Link Fwi : Vous êtes-vous sentis écouté et compris par le système médical tant au niveau local que national ?
Stéphane Volet : Le docteur qui a fait la vaccination de ma mère ne nous a jamais contacté. C’est pour vous dire.
TLFWI : Selon vous, il y a donc une forme de censure concernant ce sujet ?
Stéphane : Moi je dis que nous sommes des humains, la recherche a été très utile par le passé et même jusqu’à ce jour mais malheureusement, elle nous a aussi causé des tords. Des erreurs peuvent arriver. Cela peut arriver que même les plus grands spécialistes se trompent sur des décisions médiales mais, ils se doivent de rester humain. La seule personne qui m’a téléphoné, c’est mon médecin traitant. Elle ne veut pas le dire franchement, mais pour moi, elle sait que quelque chose ne va pas avec ce vaccin et de plus en plus de docteurs le disent.
The Link Fwi : Merci beaucoup Stéphane :
Stéphane Volet, c’est moi qui vous remercie de me permettre d’avoir la parole et de m’exprimer librement
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