Coronavirus : suspension de l'utilisation des vaccinations AstraZeneca
- ELMS
- 15 mars 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr. 2021
Norvège, Danemark, Islande, Italie, Allemagne, Espagne, au moins 12 pays européens ont suspendu l'utilisation des vaccins du laboratoire AstraZeneca. Ce matin, Emmanuel Macron alors en visite officielle en Espagne, a annoncé que la France allait elle aussi suspendre l'usage du vaccin tant décrié.

C'est au tour de Paris. Après une dizaine de pays d’Europe dont le Danemark, la Norvège ou encore l’Allemagne, la France a décidé ce lundi de suspendre elle aussi l’utilisation du vaccin anti-Covid AstraZeneca, après le signalement d’effets secondaires « possibles » mais sans lien avéré à ce stade. Une suspension décidée « par précaution », en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament (EMA), a annoncé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Montauban. Le chef de l’Etat a dit « espérer reprendre vite » la vaccination avec ce sérum « si l’avis de l’autorité européenne le permet ».
« Sur la recommandation du ministre de la Santé, en lien avec les autorités sanitaires françaises, la décision qui a été prise, en conformité avec notre politique européenne, c’est de suspendre par précaution la vaccination avec AstraZeneca, en espérant la reprendre la plus vite possible si l’avis est favorable », a déclaré Emmanuel Macron ors d’un point presse en direct de Montauban (Tarn-et-Garonne).
C’est une décision de principe de précaution de protection du politique plus qu’un principe de précaution de protection du patient ! La Société française de médecine vasculaire indique qu’il n’y a que 24 cas de thrombose déclarés sur 8 millions de personnes vaccinées en Europe, soit des chiffres bien en deçà de l’incidence attendue en population générale, et qu’il n’y a donc pas de signal de complication accrue avec ce vaccin. Donc pas lieu d’interrompre la vaccination avec AstraZeneca pour ce motif.
Il ne faut pas céder à la panique, et garder à l’esprit les motivations politiques de ces décisions : l’Allemagne, qui a interrompu ce lundi la vaccination avec AstraZeneca, est en campagne électorale. Et la France, qui ces derniers jours encore misait à fond sur AstraZeneca pour sa campagne vaccinale, a annoncé sa suspension quelques minutes seulement après l’annonce allemande, comme si le couple franco-allemand était tenu par une unité de position. Dans tous les cas, le gouvernement se retranche derrière l’avis de l’EMA, qui va se prononcer rapidement.
Mais une chose est sûre, cette suspension, même temporaire, va compliquer la vie des médecins vaccinateurs et il y a un risque d’être confrontés à une hausse de la défiance et rassurer davantage les patients relèvera du défi.
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