Corinne Coman, Miss France 2003 se dévoile.
- Emrick LEANDRE
- 27 avr. 2023
- 8 min de lecture
Il y a vingt ans, le nom de Corinne Coman sortait de l'anonymat. La jeune femme originaire de la Guadeloupe remportait le titre de Miss France 2003. Un titre qui a complètement bouleversé sa vie. Elle qui était étudiante. Vingt ans après sa victoire à Lyon, l'ex Miss France est revenue vivre sur sa terre natale de la Guadeloupe. Relativement discrète, elle mène une vie de mère entrepreneure comblée. Le 13 avril 2023, Corinne Coman a été nommée directrice régionale Miss France en Guadeloupe. Face à nos caméras, elle est revenue sur son parcours depuis Miss France.

La Guadeloupe est une terre de jolies femmes. On le savait déjà. L'archipel français des Caraïbes est un terreau fertile d'ambassadrices de charme. En effet, la Guadeloupe fait partie des régions qui ont été le plus primées au concours national Miss France. Depuis, la Guadeloupe détient quatre Miss France, Véronique Delacruz en 1993, Clémence Botino en 2020, Indira Ampiot actuelle Miss France et évidemment Corinne Coman sacrée en 2003.
Il y a vingt ans, son nom sortait de l'anonymat. La jeune femme originaire de la Guadeloupe remportait le titre de Miss France 2003. Un titre qui a complètement bouleversé sa vie. Elle qui était étudiante. Vingt ans après sa victoire à Lyon, l'ex Miss France est revenue vivre sur sa terre natale de la Guadeloupe. Relativement discrète, elle mène une vie de mère entrepreneure comblée. Le 13 avril 2023, Corinne Coman a été nommée directrice régionale Miss France en Guadeloupe. Face à nos caméras, elle est revenue sur son parcours depuis Miss France.
The Link Fwi : Bonjour Corinne Coman, bienvenue sur The Link Fwi. Nous sommes contents de vous recevoir dans notre émission " Rencontre avec " : Il y a vingt, vous gagniez le titre de Miss France ( 2003). Est-ce que vous vous souvenez de cette folle soirée ?
Corinne Coman : Effectivement, il y a vingt ans, je me présentais en tant que Miss Guadeloupe 2002 à l'élection Miss France 2003. Ce sont des souvenirs impérissables on va dire. On ne peut pas oublier comment notre vie bascule en un instant. Puisque l'on passe de l'anonymat au-devant de la scène puis, ça nous change radicalement la vie. Vingt ans après, je suis encore avec vous. Ce que j'ai ressenti, c'est beaucoup de fierté de pouvoir faire rayonner la Guadeloupe à ce concours de Miss France parce qu'à l'époque, on le méritait. finalement, au delà d'avoir gagné, c'est un regard nouveau que l'on pouvait porter sur la Guadeloupe. Nous sortions d'une crise sociale, notamment dans le secteur du tourisme. C'était donc important pour moi de bien représenter la Guadeloupe afin de dire qu'en Guadeloupe, il n'y a pas que des problèmes. Que nous avons aussi une jeunesse qui a beaucoup de projets. Je voulais donc faire parler de nous en bien et autrement.
TLFWI : Est-ce que vous gardez un bon souvenir ou est-ce qu'il y a eu de mauvais souvenirs durant cette expérience Miss France ?
Corinne Coman : Comme toutes les expériences, il y a aussi l'enver du décor où l'on peut aussi rencontrer des périodes difficiles notamment l'éloignement avec sa famille puisque lorsque l'on devient Miss France, on est basé à Paris. Oui, il y a des petits moments difficiles et tout ce que l'on peut apprendre, toute cette mise en lumière, c'est tellement au delà de ce que l'on aurait pu vivre si on était restée dans notre vie (normale) . A l'époque j'étais encore étudiante. Du coup Miss France m'a permis de découvrir le Monde. De découvrir la France dans son ensemble. J'ai pu voyager dans tout l'Outremer. Je suis allé à Mayotte, à la Réunion, en Guyane... grâce à Miss France, j'ai pu partir jusqu'au Japon. Je ne suis pas sûre qu'à vingt ans, j'aurais pu faire ce genre de voyage. Donc oui, c'est très positif cette expérience.
The Link Fwi : Est-ce que vous étiez attirée par le monde du mannequinat ou de la mode, ce qui vous a poussé à participer à l'élection Miss France ?
Corinne Coman : Pour tout vous dire, à l'origine, j'étais candidate libre à l'élection Miss Guadeloupe. Comme au BAC. Je n'étais pas miss d'une commune. Je ne suis pas arrivée avec le titre de Miss Sainte-Anne. Je me suis inscrite directement à l'élection de Miss Guadeloupe. Depuis toujours l'élection de Miss Guadeloupe est organisée durant les grandes vacances, soit en juillet ou en août.
A l'époque, je n'avais pas trouvé de job d'été vu que depuis mes seize ans j'ai toujours travaillé. Du coup, ne faisant rien, je me suis dite " tiens, ce serait peut-être l'occasion de me faire connaître pour faire des publicités ou faire des jobs d'hôtesses, comme on me disait souvent que j'étais grande que je devrais me présenter à un concours de beauté. Je me suis donc présentée en candidate libre à l'élection Miss Guadeloupe mais j'ai beaucoup travaillé, j'ai appris à marcher en talons juste pour cette élection que j'ai remportée. Dans la continuité, fallait participer à l'élection de Miss France et je me suis dit " super, je vais passer sur TF1 ! Mes copines vont me voir. Je vais vivre un truc incroyable. C'est si rare que de vivre cela”. Mais j'avais toujours en tête cette envie de montrer qu'en la Guadeloupe, il y a énormément de positif que c'est un archipel incroyable. J'avais cette envie de faire découvrir l'archipel dans son ensemble et il s'avère que j'ai remporté le titre de Miss France mais, je n'y étais pas prête. Ce n'est pas comme si je rêvais de devenir actrice ou que je rêvais de faire du mannequinat. Je mentirais si je disais que c'était là ma motivation. Non. Je suis allée avec ce côté chauvin " guadeloupéenne ! "

TLFWI : Vingt ans après, est-ce que vous regrettez ? Est-ce que vous refairiez ce pas de participer spontanément à ces concours ?
Corinne Coman : Disons que quand on connaît la suite, c'est plus facile. Est-ce que je le referais ? Oui ! parce que cela m'a énormément apporté mais est-ce que je ferais les choses différemment ? Définitivement oui ! Mais pas de regrets. Après, j'ai fait le choix de privilégier l'anonymat parce que cette mise en avant continuelle, ne correspondait à mon tempérament mais, j'ai toujours gardé cette possibilité de faire des extras, des apparitions publiques dans des événements, des émissions de télévision notamment avec " Les Bonnes fées. " depuis 2015. J'ai toujours essayé de garder le positif tout en essayant de vivre ma vie de manière plus anonyme.
The Link Fwi : C'est vrai que votre vie est très secrète, très gardée, c'était donc volontaire de votre part ?
Corinne Coman : " tout à fait "
TLFWI : Depuis deux ans, vous êtes de retour au pays ( en Guadeloupe), qu'est-ce qui vous a poussé à rentrer ? alors que vous auriez pu faire carrière dans l'Hexagone dans le domaine de la mode notamment avec Miss France..
Corinne Coman : Ecoutez, c'est vrai que je menais très bien ma barque (comme on dit.) en Région Parisienne. J'avais beaucoup d'activités. Je travaillais depuis une dizaine d'années en tant que responsable marketing et communication dans les cabinets d'avocats d'affaires parisiens. J'étais aussi investi dans " Les Bonnes Fées" depuis 2015 mais à un moment, lorsque l'on construit sa vie de famille, me concernant à mon retour en Guadeloupe, j'avais un petit garçon de sept ans. Je ne saurais le décrire, c'est arrivé comme un déclic. On a envie de participer à la vie de la communauté.
Ensuite, je me suis dit que si j'ai envie de m'investir, c'est en Guadeloupe parce que c'est mon île natale et qu'elle se développe énormément. J'avais envie d'apporter ma pierre à l'édifice. C'est arrivé un peu comme ça et puis c'était important pour moi que mon fils connaisse ses racines, qu'il soit ancré en Guadeloupe, qu'il sache d'où il vient et qu'il connaisse sa famille. Tout cela me travaillait et m'a préparé à ce retour.
The Link Fwi : Aujourd'hui, on sait que vous êtes la déléguée régionale Miss France en Guadeloupe. Est-ce une fierté pour vous ? Sachant que la région a été primée plusieurs fois au titre de Miss France et que vous-même vous l'avez été. De plus, quels sont vos objectifs en tant que déléguée régionale ?
Corinne Coman : Oui, pour moi c'est un très grand honneur que d'être déléguée régionale de la société Miss France en Guadeloupe. C'est très symbolique puisque cela tombe vingt ans après mon sacre. L'idée est de pouvoir épauler et conseiller l'association Rev'elle qui reprend l'organisation de Miss Guadeloupe cette année. Je veux aussi partager mon expérience avec les futures candidates. Chose que je faisais déjà auparavant mais disons qu'avec mon titre de déléguée régionale, je suis très investie. Une fois que la future Miss Guadeloupe sera élue, je vais entièrement participer à sa préparation pour le concours de Miss France en décembre prochain.
Qu'est-ce qu'on peut rêver de mieux que pouvoir gagner des titres de Miss France ? On a déjà quatre. En 1993, il y a eu Véronique Delacruz, Clémence Botino en 2020, Indira Ampiot en 2022,actuelle Miss France et évidemment moi en 2003. D'autres régions sont plus titrées que nous donc rien ne nous empêche de continuer à travailler pour remporter encore des écharpes de Miss France.
TLFWI : On peut donc dire que la Guadeloupe est une terre de belles femmes ?
Corinne Coman : ça on le savait déjà ! (rires)
The Link Fwi : Quelles sont les différences entre l'ancienne organisation et la nouvelle en termes de participation ? Nous savons que les tatouages sont possibles, être mère de famille aussi. Est-ce que vous ne vous adaptez pas avec le monde actuel ?
Corinne Coman : Effectivement, la société Miss France a fait évoluer ses critères de participation afin de refléter la société actuelle. Aujourd'hui, il n'y a plus d'âge limite de participer à l'élection. Ce que l'on demande c'est que la candidate soit âgée d'au moins dix-huit ans. Il existe encore un critère de taille, 1m70 minimum.
On va dire que parmi les critères les plus sensationnels concernant l'évolution, on demande à ce que la candidate soit de sexe féminin à l'Etat civil, ce qui ouvre la porte aux candidates transgenres. Pareil, avant on demandait à ce que la candidate soit célibataire et sans enfants, aujourd'hui, elle peut être mariée, mère de famille ou mère célibataire. Les tatouages sont tolérés.

TLFWI : Il est vrai qu'avant, c'était interdit.
Corinne Coman : avant c'était interdit. Du moins, il y avait une toute petite tolérance pour les tous petits tatouages. Aujourd'hui avec la jeunesse, le tatouage est un phénomène de mode. Il y a de plus en plus de candidates tatouées. Ce que l'on va regarder c'est le type de tatouage et la couverture ( grosseur) que ça représente mais effectivement les tatouages et les piercings sont acceptés.
The Link Fwi : Est-ce que les candidatures sont déjà ouvertes ou il y a une date précise ?
Corinne Coman : Oui, nous avons ouvert les candidatures le 13 avril dernier. Les candidates potentielles ont jusqu'au 10 juin pour se présenter et le casting final se déroulera le mercredi 14 juin prochain.
TLFWI : Quand et où l'élection aura t'elle lieu ?
Corinne Coman : L'élection de Miss Guadeloupe 2023 se fera le 22 juillet 2023 au Palais des Sports du Gosier e présence d'Indira Ampiot qui viendra remettre sa couronne de Miss Guadeloupe.
The Link Fwi : Une dernière question, si vous aviez un message à faire passer aux potentielles candidates, quel serait-il ?
Je dis souvent aux jeunes filles que je rencontre que cette aventure Miss France est l'aventure d'une vie. Même si on ne gagne pas le concours, on apprend énormément sur soi-même et comment se mettre en valeur. C'est aussi du média training puisque régulièrement les candidates prennent la parole en public ou devant la presse. C'est donc un outil qui leur servira dans leur vie de femme. Au-delà de ça, c'est une très belle aventure car cela ouvre les horizons, comme voyager et d'aller encore plus loin avec ce titre de Miss France.
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