Les voix étaient nombreuses à dire que l'ancienne Garde des Sceaux se présenterait à l'élection présidentielle. L'intéressée elle, n'affirmait rien. A moins de sept mois du premier tour de l'élection présidentielle, Christiane Taubira a finalement tranché et mis fin à toutes les rumeurs. Elle ne sera pas candidate. Selon elle, " l'enjeu est trop colossal, et la gauche, ne peut pas se permettre de perdre cette élection une nouvelle fois".
Nombreuses étaient les attentes d'une partie de la Gauche française de voir Christiane Taubira se déclarer candidate. Pourtant, l'ancienne Garde des Sceaux ne disait rien, ce qui a favorisé les rumeurs qui assuraient de son éventuelle candidature à la mandature suprême. C'est dire la grande popularité dont joui l'ancienne député de Guyane.
En effet, sa candidature était réclamée par une partie de la gauche. Un collectif de soutiens «Taubira pour 2022» plaide par exemple en ce sens depuis le printemps 2020, via des publications sur les réseaux sociaux et une pétition en ligne qui a réuni plus de 30.000 signatures.
Ce jeudi 16 Septembre 2021, de passage sur France Inter dans l'émission de Laura Salamé, pour la sortie de son livre " Ces morceaux de vie...Comme carreaux cassés" publié en librairie dès aujourd'hui, l'ancienne Ministre de la Justice a fait taire toutes les rumeurs. Elle ne sera pas candidate dans cette gauche fortement divisée a moins de sept mois des échéances électorales.
Pour l'ancienne députée et Garde des Sceaux, la gauche doit tout faire pour remporter les prochaines élections présidentielles de 2022. "L'enjeu est colossal parce que la société a été travaillée ces vingt dernières années par des idées d'exclusion, de rejet, par une xénophobie tranquille, par une intolérance",
L'ancienne ministre qui bénéficie encore d'une très forte popularité au sein d'une grande majorité de la Gauche française, dit ne pas vouloir « contribuer à l'éparpillement à gauche » en devenant la « 7e ou 8e » candidate. À demi-mot, l’ancienne ministre de François Hollande a également regretté que les candidatures de gauche soient aussi variées : . «La gauche est pour l’instant trop nombreuse (…) Toutes les personnes qui sont sur la scène, je les connais, je les respecte et je les estime. Ce n’est pas la question des personnes, c’est la question de la conjoncture, de l’état du monde, de la société, des urgences», estime-t-elle.
« Même les personnes qui ont beaucoup d'enthousiasme sont capables d'être assez raisonnables pour comprendre que je ne peux pas venir contribuer à l'éparpillement », a justifié sur France Inter celle qui est en tête, avec François Ruffin, des parrainages citoyens pour désigner un candidat commun à gauche pour la présidentielle, dans le cadre de la « Primaire populaire ».
Loin d'être en retrait de la campagne et loin de tenir d'être une simple observatrice, Christiane Taubira a assuré qu'elle suivrait attentivement la campagne à gauche et qu'elle ferait même campagne : « Je ne vais pas rester distante, je ne vais pas rester une observatrice, je vais faire campagne, je vais trouver ma place d'une façon ou d'une autre »
Pour cette Primaire Populaire, depuis dimanche : sur la plateforme Neovote, les citoyens et les citoyennes pourront choisir le nom des candidates et candidats qu’ils aimeraient voir gagner à l’élection présidentielle de 2022 » Par ailleurs, les citoyens peuvent soit « proposer des noms de candidats et candidates à afficher sur la plateforme (issus du sérail politique ou de la société civile) », soit « parrainer les candidats et candidates déjà affichés en ligne ». Au bout de trois mois, « les cinq femmes et les cinq hommes ayant le plus de parrainages et adhérant au socle commun de la primaire, pourront devenir candidats et candidates officiels à la Primaire populaire, et ainsi participer au vote final du 18 au 21 novembre ».
Comme le relate le site 20 minutes : La « primaire populaire » est l’aboutissement d’un travail lancé par la Rencontre des justices, un collectif ayant pour but de relier les aspirations de la société civile et des partis de gauche. Il avait créé en février « 2022 ou jamais », une structure de six personnes salariées, forte de 300.000 euros de levée de fonds, qui est à l’origine directe de la « primaire populaire ». L’objectif est « de mener à son terme un processus de désignation par les citoyens et les citoyennes d’une candidature commune au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 ».
Pour « garantir l’intégrité de l’ensemble du processus », une « haute autorité » a été mise en place, présidée par l’avocate Clara Gérard-Rodriguez, entourée de deux vice-présidents et de douze autres membres.
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