Bruno Le Maire en visite en Guadeloupe et en Martinique.

Le ballet des ministres se poursuit en Guadeloupe et plus largement aux Antilles-Guyane. Après Jean-François Carenco ministre délégué des Outremer, après le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti la semaine dernière, aujourd'hui, c'est Bruno Le Maire qui est arrivé aux Antilles avec une visite de trois jours commencée par deux jours en Guadeloupe puis il se rendra à la Martinique le 27 mai prochain. Il a rencontré de jeunes entrepreneurs à la distillerie " Papa Rouyo " à Goyave.

Décidément c'est le ballet des ministres en ce moment en Guadeloupe et même plus largement aux Antilles-françaises. N'oublions pas que le président de la République a donné à ses ministres trois mois pour reconquérir le coeur des français suite au vote de la loi sur la réforme des retraites et la période Covid-19 qui aura vu la société française être profondément divisée.

Ainsi, après Jean-François Carenco ministre délégué des Outremer, après le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti la semaine dernière, aujourd'hui, c'est Bruno Le Maire qui est arrivé aux Antilles avec une visite de trois jours commencée par deux jours en Guadeloupe puis il se rendra à la Martinique le 27 mai prochain.

A peine arrivée, le ministre de l'Economie et des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique s’est rendu dans à la " Distillerie Papa Rouyo ", à Sainte-Claire, sur la commune de Goyave. Pour la petite histoire, "Papa Rouyo" est le nom du l’arrière-grand-père du créateur de cette marque de rhum. Il était planteur de canne, à Moule.

En compagnie du préfet Xavier Lefort et du président de la Région Ary Chalus, Bruno Le Maire a eu droit aux habituels bains de foule et poignées de mains comme le veut le protocole républicain.

Sur place, il s'est entretenu avec le président de la Région Guadeloupe Ary Chalus, en pleine tourmente judiciaire comme nous vous le révélions très récemment dans nos derniers articles, concernant les problèmes que rencontre ce dernier. De plus, cette visite ministérielle intervient au lendemain de la nouvelle perquisition de la mairie de Baie-Mahault par les enquêteurs du Parquet national Financier dans le cadre d’une procédure visant Ary Chalus, en tant qu’ex-député, pour "détournements de fonds publics par personne chargée d’une mission de service public"

Ensuite, le ministre a eu droit à une visite de la distillerie et à une dégustation des différents rhums qu'elle propose. Amateur de rhum vieux, le ministre de l'Economie a pris grand plaisir à découvrir les produits de cette jeune distillerie qui fête sa deuxième année d'existence.

Par la suite, il a échangé avec sept jeunes acteurs économique dont les entreprises sont florissantes. Ils sont exploitants agricoles, agro-transformateurs, spécialistes des nouvelles technologies, patrons de start-ups, gérants d’entreprises du tourisme. On peut citer en autres, Boris Damase, le fondateur de l’exploitation Damase des poulets bio, Pauline Montauban, cofondatrice de l’hôtel Maison Victoire ou encore Johan Perdurand, fondateur de la société Techsol.

Ces jeunes entrepreneurs ont tour à tour exposé les problématiques de l'entreprenariat sous les tropiques et les difficultés qu'ils rencontrent au quotidien, tant au niveau de l'accompagnement financier , la frilosité bancaire, le difficile accès aux fonds de la Banque Publique d’Investissement, plus l'insularité et le coup d'envoi vers l'Hexagone ou d'autres territoires...

Le ministre a rappelé pourquoi il a tenu à les rencontrer en premier. Il s’agit, a-t-il indiqué, de repartir « avec une shopping list bien lourde » de façon à apporter des réponses concrètes aux problématiques du territoire, le plus rapidement possible.

Bruno Le Maire a ainsi exhorté les chefs d’entreprise « à voir plus grand » et notamment à ce que les start-ups se transforment en entreprises de plus de 100 salariés. Pour lui, les start-up ont vocation à devenir des PME et à poursuivre leur progression en ayant accès aux crédits de la Banque Publique d'Investissement (BPI), qui a des bureaux en Guadeloupe.

Il a aussi appelé les entrepreneurs à ne pas se limiter à l’artisanat.

En économiste, il a invité les entrepreneurs à viser un rayonnement mondial et donc de ne pas se limiter uniquement à la Guadeloupe, aux Antilles et à la France.

A la fin de cette table ronde, le ministre des Finances s’est engagé à faire faciliter les accès aux financements des entreprises locales. Il a conclu cette visite par un point presse où il a répondu aux questions des journalistes même les plus fâcheuses.

Au cours de cet échange face caméra, le ministre a évoqué les projets portés par la Région : le développement du port maritime et de l’aéroport, qu’il estime être une "très bonne idée", pour offrir de meilleures conditions d’accueil aux touristes, notamment. Justement demain, le locataire de Bercy se rendra au Grand Port Maritime, poumon économique majeur de l'archipel guadeloupéen.

Retour en photos sur la visite ministérielle de Bruno Le Maire à la distillerie Papa Rouyo :