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50 ans du Hip Hop...50 ans de good vibes

Le Hip hop, bien plus qu'un genre musical, c'est une mouvement intergénérationnel, social et identitaire. Il a traversé l'histoire d'une nation, les Etats-Unis pour s'exporter aux quatre coins du monde. Cette semaine, le hip hop célèbre ses cinquante ans pour le plus grand plaisir des mélomanes et hip hop lovers.




Bien plus qu'un genre musical, le Hip hop est une mouvement intergénérationnel, social et identitaire. Il a traversé l'histoire d'une nation, les Etats-Unis pour s'exporter aux quatre coins du monde. Disons le clairement, le hip hop est une culture. Aujourd'hui, il célèbre ses cinquante ans pour le plus grand plaisir des mélomanes et hip hop lovers.


A ce titre, peu importe le pays, la région, ou le quartier d'où l'on vient, nous avons tous, au moins une fois écouter du rap et danser sur du hip hop. Peu importe notre origine, nous avons tous été dans un concert de rap et apprécier au moins une chanson hip hop US ou dans une autre langue.


En effet, si on vous dit Hip Hop, vous pensez de suite à des artistes comme Tupac, Dr Dre, Eazy E, Ice Cube, Snoop Dogg, Notorious Big. Vous citez également, Jay Z, Nate Dogg, Busta Rhymes, Xzibit, 50 cents, Lil Wayne ou encore Eminem. Une liste si longue qu'il faudrait des jours voire des semaines entières pour citer tous ces ambassadeurs de ce courant musical et artistique né au début des années 1970 dans les quartiers pauvres où vivent les noirs et les latinos de New York City.


A cette période, le pays sortait d'une longue période de croissance économique qui profitait aux américains d'origine européenne tandis que les minorités noires et hispaniques étaient les plus lésées du rêve américain. Orphelins des figures de la lutte pour les Droits Civiques, comme Malcom X ou Martin Luther King, les afro-américains et leurs voisins latinos, ne trouvaient plus leur place dans ce pays qu'ils construisaient pourtant. Dans ces ghettos sont apparus des mouvements identitaires comme les Black Panthers. D'autre part, dans ces quartiers spécifiques, le crime, la violence et les gangs étaient légion. La situation était intenable. Les seules occupations pour un jeune afro-américain ou latino étaient le sport mais principalement la musique.


D'ailleurs à cette période, la musique à la mode était le disco, musique entrainante que l'on jouait à la fois dans les clubs, les soirées privées, anniversaires ou même sur les ondes des radios locales et nationales. Le disco rassemblait non seulement les blancs, les latinos mais aussi les noirs. C'est de cette envie d'évasion par la fête que naquit le hip hop. Concernant le disco et son influence sur le hip hop, selon Kurtis Blow, le tout premier chanteur de Rap à avoir signé avec une Major avec le tube The Break, les premiers jours du hip-hop se caractérisent par la division entre fans et détracteurs du disco. Le hip-hop émerge comme « réponse directe à la disco européanisée. » D'ailleurs, les premières chansons hip-hop se basent principalement sur des boucles musicales de style hard funk.


Même si la date exacte du début du hip-hop fait débat pour certains spécialistes, c'était un 11 août 1973 que l'histoire a commencé de façon tout à fait anodine. Ce jour-là, Clive Campbell alias DJ Kool Herc anime la soirée d’anniversaire de sa sœur Cindy dans une salle des fêtes du Bronx, au rez-de-chaussée d'un immeuble HLM au 1 520 Sedgwick Avenue, dans le Bronx. Depuis quelque temps, le DJ développe une nouvelle technique qu’il entend faire découvrir au public : il joue le même disque sur deux platines différentes puis isole des séquences de rythmes, modifie les tempos, et les fait tourner en boucle. C’est le début du breakbeat, ce rythme brisé à l’origine du rap et du hip-hop. Sans le savoir, DJ Kool Herc vient de lancer une révolution, un mouvement culturel mêlant danse, art visuel et musique qui va bientôt conquérir le monde.


Pourtant, beaucoup prédisaient un avenir incertain à ce style urbain. Pour eux, il n'aurait pas duré. Il faut dire que pendant des décennies, le hip-hop a été décrié, ignoré et censuré par une industrie musicale qu'il a profondément façonné. Cela fait cinquante ans que la hype est bien là et désormais le phénomène est tel qu'il est impossible de le dissocier de la culture urbaine et ce dans tous les pays. Le genre s'est développé dans un pays où les rappeurs ont produit des succès massifs et ont eu un impact considérable de la musique à la mode, en passant par la langue et la danse.





Le disco comme influence :


Dès le début des années 1970, le mouvement hip-hop se scinde en deux écoles. D'un côté, il y a les DJs et MCs hip-hop influencés par le disco, qui officient dans des clubs selects du Queens, Manhattan ou Harlem, comme Pete DJ Jones, Eddie Cheeba, DJ Hollywood, Grandmaster Flowers et Lovebug Starski. Ce genre musical est parois qualifié de « disco rap »


De l'autre côté, on trouve les musiciens de hip-hop pur et dur qui se focalisent sur des rimes rapid-fire et des schèmes rythmiques plus complexes. Ceux-ci jouent dans des « block parties » organisées dans les parcs ou les salles du Bronx. DJ Kool Herc, Afrika Bambaataa, Paul Winley, Grandmaster Flash, et Bobby Robinson font partie de cette catégorie et regardent les premiers avec plus ou moins de mépris.


Cependant, en 1979, la boucle ou chanson disco instrumentale devient de plus en plus la base de la musique hip-hop.


A ses débuts, le nouveau courant musical s'axe sur le thème de la fête, avec des techniques de rap simples et un tempo modéré, avant que le groupe Grandmaster Flash and the Furious Five avec sa chanson «The Message», qui décrit avec réalisme la vie et la pauvreté dans les ghettos, n'apporte un style «conscient» au genre.


Au passage, les années 1980 marquent la diversification du hip-hop tandis que le genre se développe en des styles plus complexes. New York devient un véritable laboratoire dans la création de nouveaux sons hip-hop. Des premiers exemples de cette diversification peuvent être entendues dans The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel de Grandmaster Flash (1981), un single qui comprend presque exclusivement des samples et dans les chansons Planet Rock d'Afrika Bambaataa (1982) et Nunk de[Warp 9 (1982) qui mêlent hip-hop et électro. Beat Bop de Rammellzee et K-Rob est un slow jam qui comprend des éléments de dub (reverb et échos) comme textures et effets sonores. Light Years Away de Warp 9 (1983) (produit et écrit par Lotti Golden et Richard Scher), décrit comme « la première pierre à l'édifice du beatbox afrofuturiste du début des années 1980 » par le journal britannique The Guardian, présente des paroles traitant du social d'un point de vue science-fiction.


La prolifération du hip-hop électro et des albums hip-hop au début des années 1980 peut être attribuée à la boite à rythmes Roland TR-808 utilisée par les beatmakers et producteurs. Apparu sur le marché en 1980, elle devient la boite à rythmes de choix à la fois pour son prix mais aussi pour sa qualité analogique, en particulier le bassdrum. Le sampling s'améliore au fil du temps. Les paroles et thèmes se développent également dans le hip-hop. Le vieux style lyrique des années 1970, teinté de chants clichés, est remplacé par des paroles métaphoriques explorant diverses variétés de sujets. Les paroles elles-mêmes sont chantées de différentes manières, souvent complexes et au même rythmes que les instruments. Des artistes comme Melle Mel, Rakim, Chuck D, KRS-One et Warp 9 ont révolutionné le hip-hop en le transformant en une forme d'art plus mûre, avec des arrangements sophistiquées.





Un "âge d'or" impulsé par la côte Est :


La côte Est, en particulier New York, a joué un rôle central dans le développement du hip-hop dans les années 1980 et le début des années 1990, dit "l'âge d'or". S'il est moins funky et plus sombre que son homologue de l'ouest, n'en est pas pour autant moins travaillé et moins riche, bien au contraire. Surtout du fait de son lieu de naissance, New-York, véritable temple de la culture musicale, où tous les genres culturels se mélangent et sont représentés. New York a en effet permis à la culture hip-hop d'intégrer une large partie du paysage musical américain


Les groupes Run-DMC et Beastie Boys se distinguent par leur interprétation plus stricte du hip-hop que leurs prédécesseurs aux accents disco, tout comme Public Enemy qui se fait connaître pour ses titres aux thèmes politiques, évoquant le racisme et le "Black Power". Jeux de mots complexes et métaphores élaborées prononcés avec un débit rapide caractérisent la musique d'alors, incarnée par des artistes comme LL Cool J, Nas, Big Daddy Kane ou encore le groupe Wu-Tang Clan.


Introduisant des éléments jazz et R&B, les groupes De La Soul et A Tribe Called Quest deviennent des pionniers du "hip-hop alternatif" tandis que les femmes commencent à s'imposer sur scène, avec notamment Salt-N-Pepa, Foxy Brown et Lauryn Hill, championne du rap mélodique. Le rappeur The Notorious B.I.G., soutenu par Puff Daddy, devient le roi de la côte Est avec la sortie de son album culte Ready to Die en 1994, jusqu'à son meurtre en 1997.


Si le style semble parfois trop sobre, l'architecture de ce rap est sans nul doute très travaillé et très complexe. Cette architecture musicale comporte souvent un ou plusieurs samples de vieux disques américains, incorporé au beat ou vice-versa, dans les morceaux où les samples servent de base mélodique au morceau. Ces samples sont souvent tirés de morceaux de jazz, funk, soul, parfois de reggae, composés dans la même région, et comportant déjà beaucoup de point commun avec le beat final, comme par exemple un certain caractère d'urgence, de mélancolie, le tout sur base d'accords simples et répétitifs. Ainsi, nous avons une véritable symbiose entre l'instrumental, les lyrics et le flow du rappeur.


Le triomphe commercial de Biggie ouvre la voie à d'autres stars de la côte est comme Jay-Z, DMX, Busta Rhymes etc.



The Notorious Big. Source : internet


Le gangsta rap de la côte Ouest :

Alors que le rap new-yorkais est à son apogée, de l'autre côté du pays, sur la côte californienne où brille le soleil toute l'année, se développe un autre style de rap. Malgré son aspect festif de par ses paysages, le rap californien tranche largement avec son rival de l'Est. Le hip-hop de la côte Ouest, au tempo rapide, influencé par la musique électronique, connaît son apogée au milieu des années 1990, lorsque le gangsta rap et le G-Funk commencent à s'imposer. Le groupe NWA connaît ainsi un succès fulgurant en 1988 avec son album Straight Outta Compton, certifié disque de platine, dans lequel il dénonce le racisme et les violences policières avec des paroles crues qui suscitent la polémique.


Cependant, bien avant la déferlante Gangstarap, la hype West Coast a commencé dès le début des années 1980 à Los Angeles. L'essor de ce rap trash, empreint de réalité est rapide et les ventes d'albums explosent, comme celles du rappeur hardcore d'Oakland Too $hort, qui commence à rapper au début de l'année 1983 et sort trois albums underground avant de signer chez un important label, Jive Records, en 1987, où il sort l'album Born to Mack qui est certifié disque d'or aux États-Unis. Too $hort réalise deux autres albums avant 1991, qui sont respectivement certifiés disque de platine et double disque de platine.


De la West-Coast naquit le Gangsta rap en réponse au style éphémère de l'électro hop créé par World Class Wreckin' Cru, DJ Unknown, Egyptian Lover et Arabian Prince. Dès les années 1980, plusieurs ambassadeurs apparurent pour parler de la réalité de leurs quartiers et de leurs villes : Los Angeles, Oakland ou San Francisco. Parmi eux, on peut citer des artistes comme Ice-T, Capitan Rapp, King Tee, Toddy Tee et Mix Master Spade, C.I.A.

En 1986, la chanson d'Ice-T, 6 in the Mornin', sort de Californie et trouve un écho national. En 1987, il enregistre Rhyme Pays, considéré comme la base du style et l'un des premiers albums entièrement gangsta rap, qui est certifié disque d'or aux États-Unis.


Toutefois, un groupe originaire de LA se démarquera, NWA pour Nigga with Attitude, composé d'Ice Cube, Eazy E, Dr. Dre, DJ Yella, MC Ren, Krazy Dee et Arabian Prince. En 1987, le groupe sort sur Ruthless Records/Macola Records l'EPPanic Zone, plus tard inclus à la compilation NWA and the Posse, première véritable sortie du groupe. Leur premier véritable album, Straight Outta Compton, sort en août1988. Il devient rapidement culte dans le milieu underground, notamment en raison de ses paroles d'une rare violence, spécialement le tube Fuck tha Police. Un album composé par Dr Dre et Dj Yella et dont les paroles ont été écrites par Ice Cube & Mc Ren. Un album avec des tubes controversés qui leur vaudra la censure et même une traque par le FBI. C'est par cette voie que chacun des membres entrent dans l'histoire du hip-hop.




Après sa dissolution, certains membres font une éclatante carrière solo comme Ice Cube et Dr. Dre dont l'album The Chronic introduit au public un certain Snoop Dogg, dont le style décontracté devient un symbole de la G-Funk. Eazy-E produit son premier album intitulé Eazy-Duz-It, dont la plupart des productions sont faites par Dr. Dre. En 1989, The D.O.C., membre non officiel du groupe et natif du Texas, sort son premier album solo intitulé No One Can Do It Better, qui est acclamé par les critiques (dont 5 micros au classement du magazine musical The Source) et se vend à plus d'un million d'exemplaires. Quand Ice Cube quitte le groupe en 1989, il réalise deux albums AmeriKKKa's Most Wanted et Death Certificate, respectivement en 1990 et 1991, tous deux largement accueillis par la critique.


Après s'être brouillé avec Eazy E, puis par la suite s'être émancipé de Suge Knight et quitté le controversé label Death Raw, Dr. Dre qui était déjà une figure majeur du rap game avec son groupe NWA se révèle en solo et devient la cheville ouvrière du rap de ce style de rap en produisant ou manageant des artistes comme Tupac Shakur, considéré encore aujourd'hui comme l'un des plus grands rappeurs de l'histoire avec ses textes engagés contre les injustice. Malheureusement, 2pac quittera la scène de façon tragique avec son meurtre en 1996 quelques mois avant celui de son ami puis grand rival The Notorious Big ( Biggie Small) Dr Dre façonne d'autres grands noms du rap comme Snoop Dogg, Eminem ( The Marshall Mathers LP) The Game, 2Pac, Mary J. Blige, 50 Cent, ( l'album Get Rich or Die Tryin') les Pussycat Dolls ou même le pianiste Burt Bacharach. Alors que la guerre entre East/ West Coast est à son pic, Dr. Dre choisit de ne pas participer à cette rivalité et choisit plutôt de participer à la sortie de plusieurs rappeurs new-yorkais comme Nas Is Coming de Nas, Zoom de LL Cool J, et Watch Me de Jay-Z. Une choix gagnant puisqu'à ce jour Dr Dre est l'un des rappeurs, compositeurs, producteurs les mieux payés avec une fortune évaluée en 2020 à 820 millions de $.



Dr Dre dans son studio. Source : internet



L'arrivée de la Dirtysouth : la touche sudiste.


Parler du rap et de son évolution sans mentionner l'impact qu'a joué les Etats du Sud dans l'essor du genre serait une erreur. La touche sudiste se différencie de ses deux grandes soeurs Est & Ouest. Ainsi, du Texas à la Floride, le sud oublié, a décidé de réagir musicalement en créant la dirtysouth. Elle est peut être considéré comme la troisième scène majeure de la scène hip hop américaine.


Bon nombre des premiers rappeurs Dirty South publiaient leur musique indépendamment ou par le biais de mixtapes dans les années 1990 après des tentatives vaines de signer avec un label. Au début des années 2000, la plupart des artistes du genre atteignent un succès mondial, et tandis que la décennie défile, les variétés populaires et underground du Dirty South caractérisent officiellement le genre. Les amateurs de hip-hop désignaient surtout la trap et la variante lente du crunk comme étant le Dirty South à un moment dans les années 2000 avant la disparition du crunk et la démocratisation de la trap dans le son d'Atlanta vers les années 2010. D'ailleurs au début des années 2000, le Dirty South se popularise significativement hors des États-Unis avec des artistes et groupes comme T.I., Ludacris, Lil Jon, Young Jeezy d'Atlanta, Trick Daddy Rick Ross de Miami, Lil Wayne Juvenile de La Nouvelle-Orléans, et Three 6 Mafia de Memphis ou encore Gucci Mane qui deviendront les stars du genre à cette période. Le genre gagne en succès avec de nouveaux artistes bien sudistes comme Trae tha Truth, Big K.R.I.T., Yelawolf, B.o.B, 2 Chainz, Flo Rida, Waka Flocka Flame et Gucci Mane qui populariseront une nouvelle façon de chanter et de parler de la réalité de la rue : la Trap.


Dans les années 2010, le noyau dur du rap migre à Atlanta en Géorgie dans le sud du pays, où se développent la trap, un sous-genre du hip-hop marqué par des cymbales et de la batterie électronique. Trap en référence aux traphouses, ces maisons abandonnées qui servent de lieu de stockage, de vente et de défonce pour les toxicos et leurs dealers. Ces maisons semblent abandonnées, entourées de la végétation luxuriante du Sud, mais elles sont équipées de caméras de surveillance, car y est stockée, emballée et vendue de la drogue.


Lil Wayne sur scène. Source : internet

OutKast, T.I., Future, Gucci Mane et Lil Wayne l'ont popularisée et permis à des stars comme Young Thug, Migos, Cardi B, Megan Thee Stallion, Drake, Future, Cardi B, 21 Savage, Lil Uzi Vert, Post Malone, XXXTentacion, Young Thug et Travis Scott ou le célèbre trio MIGOS d'émerger et de faire de ce style sombre un phénomène planétaire. Oui, la Trap est partout ! Elle est de loin l'un des styles de musique américaine les plus populaires, son influence allant de la pop à la musique électronique en passant par le reggaeton.


Depuis son apparition la trap irradie la pop culture du moment. Elle est devenue l’une des formes les plus populaires de la musique américaine, dominant constamment le Billboard Hot 100 tout au long de la décennie. En outre, elle a permis à la capitale de la Géorgie, dont ce courant musical est originaire, de s'imposer comme le lieu majeur du hip hop contemporain, volant la vedette au passage aux deux pôles du hip-hop historique New York et Los Angeles, en imposant un flow plus lent, des musiques plus proches de l’électro que de la soul ou du funk, avec des refrains qui ne comportent que quelques mots (faisant souvent référence à des marques de luxe, aux drogues, aux strip-teaseuses ou aux grosses cylindrées).


On a souvent danser sur des tubes comme Rubber Band Man de T I ( 2003), Trap star de Young Jeezy (2005), Lemonade de Gucci Mane ( 2009), Hard in the Paint de Waka Flocka Hannah Montana de Migos ( 2013), ou encore Trap Queen de Fetty Wap ( 2014).

Avec l'essor mondial de la Trap, un autre sous-genre est apparu et connait en ce moment un franc succès, Le drill, autre sous-genre, qui renoue avec les paroles agressives du gangsta rap, a vu le jour à Chicago avant de s'imposer à New York. Le drill est dignement représenté par des rappeurs comme Chief Keef, Lil Durk, Lil Reese, les regrettés Fredo Santana et King Von. Comme sa grandeur sœur, la Trap, les artistes drill évoquent dans leurs textes la réalité de la rue, la drogue qu'ils vendent, la guerre que se livrent les gangs (dont ils sont parfois membres) notamment les Latins King, Vice Lords, les Black Disciples et le Gangster Disciples entraînant avec elle, la violence des armes qui ensanglante les rues de Chicago. Le succès étonnant de la Drill a placé la ville d'Al Capone et Larry Hoover au coeur des créations musicales aux Etats-Unis. Néanmoins avec son succès national, elle est arrivée à la ville d'origine du Hip Hop : New York avec des rappeurs comme Pop Smoke ( mort depuis), Fivio Foreign et Ice Spice.


Mot de fin : Hip hop rendez-vous dans 50 ans !


Apparu au début des années 1970 dans le Bronx, grâce à une géniale idée de DJ Kool Herc, le hip-hop est en perpétuelle mutation grâce à des artistes qui en font l'écho de leur époque. Alors que beaucoup prédisaient un avenir incertain à ce style urbain. Pour eux, il n'aurait pas duré ! Longtemps décrié, ignoré et censuré par une industrie qu'il a pourtant fini par façonner. Bien plus qu'un style musical, le hip-hop a trouvé assez vite son chemin dans la Pop culture contemporaine.


Cela fait cinquante ans que la hype est bien là et désormais le phénomène est tel qu'il est impossible de le dissocier de la culture urbaine et ce dans tous les pays. Présent entant que danse, courant musical, ou dans la mode textile, le Hip Hop semble avoir un bel avenir devant lui. Alors rendez-vous dans cinquante ans.




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