La Guadeloupe lieu d'une exceptionnelle biodiversité, est un paradis menacé. Selon le COMITÉ FRANÇAIS DE L’UICN, près de 256 espèces de la flore guadeloupéenne serait menacée d'extinction. La déforestation serait la raison principale.
Véritable paradis sur terre situé entre ciel, (de part son volcan la Soufrière) et mer, la Guadeloupe est un laboratoire vivant en matière de biodiversité. L'Archipel français des Caraïbes bien que restreint en superficie, regorge d’animaux, de végétaux, d’écosystèmes et de paysages d'exception. Ces espèces terrestres comme marines issues de la variété des conditions géologiques, climatiques, du sol et du relief sont pourtant menacées.
A en croire le récent rapport du Comité français de l' UICN, l’analyse de la situation de chacune des 1706 espèces de la flore endémiques de l'archipel montre que 15% d’entre elles sont menacées. C'est donc un véritable drame environnemental qui menace la Guadeloupe et ses dépendances.
En effet, cette biodiversité est fragilisée notamment par la pression urbaine (en particulier sur le littoral), le mitage consécutif aux défrichements, le manque de respect collectif de l’environnement, auxquels s’ajoutent l’introduction par l’homme de nouvelles espèces domestiques ou sauvages envahissantes ainsi que les impacts de cyclones ou d’éruptions volcaniques, qui entraînent la disparition des biotopes, mais la principale menace serait surtout la déforestation. Elle provoque la disparition d'arbres tels que le majestueux Courbaril, l'endémique palmier Glouglou ou encore le Gaïac aux fleurs bleues.
Le Courbaril, un arbre trouvé surtout en Basse-Terre, est classé "vulnérable"; le palmier Dendé ou Glouglou et la fougère arborescente Cyathea "en danger critique"; le cactus Tête à l'Anglais est lui aussi classé "en danger critique".
Qu'est-ce que la Liste rouge ?
Etablie conformément aux critères internationaux de l’UICN, la Liste rouge nationale dresse un bilan objectif du degré de menace pesant sur les espèces en métropole et en outre-mer. Elle permet de déterminer le risque de disparition de notre territoire des espèces végétales et animales qui s’y reproduisent en milieu naturel ou qui y sont régulièrement présentes
L' état des lieux se décline en chapitres taxonomiques (mammifères, plantes vasculaires, crustacés, libellules…) et géographiques (métropole, Guadeloupe, Réunion, Nouvelle-Calédonie…). Il mobilise l’expertise des spécialistes de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN France et des scientifiques du Muséum. Il repose également sur un travail collaboratif impliquant de nombreuses organisations, parmi lesquelles la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la Société herpétologique de France (SHF), la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM), l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) ainsi que les nombreuses organisations de référence en outre-mer.
La Liste rouge nationale est un outil essentiel pour identifier les priorités, guider les politiques et les stratégies d’action, et inciter tous les acteurs à agir pour limiter le taux de disparition des espèces. Elle contribue à mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever pour la France.