Pour le Carnaval 2019, The Link Fwi a démarré une nouvelle série de reportages axée sur l'histoire des gwoup a po de la Guadeloupe. Pilliers de cette culture carnavalesque, ils sont la touche d'originalité du carnaval de Guadeloupe, faisant de ce dernier, un carnaval unique parmi les nombreux qui ont lieu dans le monde. Coup d'oeil.
Pour le Carnaval 2019, The Link Fwi a démarré une nouvelle série de reportages axée sur l'histoire des gwoup a po de la Guadeloupe. Pilliers de cette culture carnavalesque, ils sont la touche d'originalité du carnaval de Guadeloupe, faisant de ce dernier, un carnaval unique parmi les nombreux qui ont lieu dans le monde.
Qu'est ce qu'un gwoup a po ?
Dans une définition simple, on peut dire que le gwoup a po ou "Màs a Po" utilisent des tambours à peau d’animal, des chachas et cornes (ou conques) à lambis. Sur la région Pointoise ils jouent la musique "Sen Jan" (Saint Jean) (ex : le groupe Akiyo) et sur la région Basse-terrienne c'est plus généralement la musique Gwo Siwo qui est jouée (ex: le groupe Voukoum). Leur marche est vigoureuse et ils sont souvent surpeuplés.
Présents dans le paysage carnavalesque depuis les années 1960-1965, les "Gwoup a Po" ont marqué la culture guadeloupéenne. Normal, ils ont puisé dans ce que les ancêtres avaient légué aux guadeloupéens, ils les ont remis au goût du jour. C'est dans un contexte social difficile : répression de 1967, grèves ouvrières, apparition des mouvements indépendantistes, qu'apparaîtront dans les quartiers populaires de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre, les premiers "Gwoup a Po" , Akiyo et Voukoum (aux sonorités bien distinctes) devenus depuis, les piliers du "Mas" traditionnels. Pour ces groupes, il s'agissait d'affirmer la culture guadeloupéenne, par des instruments tels que le "Ka" et des masques rendant hommage à la lontaine Afrique mais également aux peuples amérindiens qui jadis peuplaient les îles de l'Archipel. Longtemps réprimés, car contestataires, les "Gwoup a Po" se sont imposés dans le paysage carnavalesque guadeloupéen. Ils sont même devenus incontournables.
L'objectif du mas a po était de permettre à la classe populaire de la Guadeloupe de participer au carnaval, héritage de l’Europe esclavagiste, avec ses propres codes. Loin du strass et paillettes des groupes dits à caisse claire, les membres des gwoup a po créent des costumes à partir d'éléments naturels, roukou, gwo sirop issu du sirop de canne à sucre, vêtements usagés, tissus de vieux draps, feuilles de bananiers,feuillage etc.. Ces costumes feront naître des masques ou mas traditionnels encore présents dans le carnaval guadeloupéen :
Mas a lan-mò, mass a konn, mas a fwet, mass a miwa, mass a kongo ou mass a goudwon, mass a rubans, mass a hangnion ou mas a rannyon, mas a Lous, mass a roukou ou Mas a woukou, mass a zonbi ...
Une saison chaque année :
L'objectif d'Istwa a Mas est de dresser un portrait de chaque gwoup a po. A travers ces reportages, c'est l'histoire du style " Mas a po" qui est abordée.
Ce 1er épisode est consacré au groupe Point d'Interrogation dit Le Pwen ou Pwen La. Ce groupe phare du carnaval guadeloupéen, fêtera en 2020 ses 30 ans, l'occasion pour nous de revenir sur son histoire.
Pour ce 2e épisode, nous nous sommes pensés au groupe Nasyon A Neg Mawon dit Nasyon. Ce groupe phare du carnaval guadeloupéen, fêtera en 2020 ses 16 ans, l'occasion pour nous de revenir sur son histoire.
Ce 3e épisode est consacré au groupe Mas Ka Klé. Ce groupe phare du carnaval guadeloupéen, a fêté en 2019, ses 20 ans, l'occasion pour nous de revenir sur son histoire. Un anniversaire marqué des festivités telles que des expositions au Pavillon de la Ville, des conférences autour du Carnaval, un défilé nocturne dans les rues du Raizet et un grand concert sur la Place de la Victoire, réunissant à la fois les principaux acteurs de la culture " mas" et des artistes de la scène musicale locale.