Tandis que le réchauffement climatique conduit à cultiver toujours plus haut la vanille réunionnaise, celle-ci, menacée par la fusariose, fait l’objet de recherches importantes du CIRAD depuis une dizaine d’années. Ces recherches entrées dans une phase de développement chez des agriculteurs commencent à porter leurs fruits, permettant à la vanille de La Réunion d’être en passe d’obtenir l’Indication géographique protégée (IGP).
Tandis que le réchauffement climatique conduit à cultiver toujours plus haut la vanille réunionnaise, celle-ci, menacée par la fusariose, fait l’objet de recherches importantes du CIRAD depuis une dizaine d’années. Ces recherches entrées dans une phase de développement chez des agriculteurs commencent à porter leurs fruits, permettant à la vanille de La Réunion d’être en passe d’obtenir l’Indication géographique protégée (IGP).
Sous la serre de la station CIRAD à La Bretagne (Saint-Denis), les pieds mères, arrivés à maturité, accusent plus ou moins leur capacité de résistance à la fusariose, ce champignon des racines qui décime les lianes chez les vanilliers vieux de 5 ans en milieu humide. Les études sont conduites par le virologue du CIRAD Michel Grisoni, en partenariat avec plusieurs centres de recherche français (Université de la Réunion, Etablissement Vanille de Tahiti, INRA, Université Paris Sud et CNRS), sur la résistance mais aussi sur une meilleure production. Deux des principales sociétés françaises du secteur, Eurovanille et Mane Fils, se sont engagées récemment à soutenir la recherche publique dans deux domaines : le séquençage du génome du vanillier et la sélection de plants résistants aux maladies.
Ces avancées scientifiques viennent en appui à la démarche engagée par le président de l’association des planteurs de Vanille, Louis Leichnig producteur à Saint-Philippe. Au salon de l’agriculture qui ouvre ses portes le 23 Février la vanille réunionnaise s’apprête à recevoir une IGP « pour la qualité gustative d’une gousse unique au monde ».
L’Indication géographique protégée, L’Indication géographique protégée (IGP)
L'IGP identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité́, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique.L’IGP s’applique aux secteurs agricoles, agroalimentaires et viticoles.Pour prétendre à l’obtention de ce signe officiel lié à la qualité et à l’origine (SIQO), une étape au moins parmi la production, la transformation ou l’élaboration de ce produit doit avoir lieu dans cette aire géographique délimitée.L’IGP est liée à un savoir-faire. Elle ne se crée pas, elle consacre une production existante et lui confère dès lors une protection à l’échelle nationale mais aussi internationale. L’IGP peut être basée sur la réputation du produit, qui s’entend au sens d’une forte reconnaissance par le public à un instant donné, et qui doit être associée à un savoir-faire ou une qualité́ déterminée attribuables à l’origine géographique. Les règles d’élaboration d’une IGP sont inscrites dans un cahier des charges et font l’objet de procédures de contrôle, mises en œuvre par un organisme indépendant agréé par l’INAO.En 2017, l’ensemble des 140 produits agroalimentaires sous IGP enregistrés en France ont généré un chiffre d’affaire de 3,7 milliards d’euros..