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Kofi Jicho Kopo, retoucher les photos pour transmettre.


" Je ne retouche pas que les photos des antillais-guyanais. Je retouche aussi les photos de l'Afrique et des Amériques noires. A travers mon travail, je souhaite transmettre aux jeunes générations. Le message c'est : le passé n'est pas à oublier mais à utiliser pour avancer. "

Kofi Jicho Kopo est un jeune afro-caribéen, installé à la Martinique. Issu d'une formation en audio-visuel, Kofi est un passionné d'art en tout genre. Depuis il s'est découvert une passion, la retouche de photos anciennes. Il nous en dit un peu plus.

TLFWI : Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ? Qui es-tu ?

Mon nom est Kofi Jicho Kopo. Je me définis comme un Afro-caribéen, un kémit et un panafricaniste. J'ai étudié pendant 5 ans en langues et cultures à l'université de Martinique et J'ai également fait une très courte période au Campus caribéen des arts.

TLFWI : Nous avons découvert ton travail sur les réseaux sociaux ? Tu es artiste ? Comment se décline ton travail artistique ? Peux-tu nous en dire plus ?

Je ne dirais pas que je suis un artiste mais j'aime l'art en tout cas. Quand j'étais au CCA, mon domaine était l'audio-visuel notamment le cinéma. J'ai réalisé des scénario et un court métrage qui a été diffusé au Cmac. Je m'intéresse également à la musique . Et depuis peu je retouche les photos anciennes.

TLFWI : Justement, concernant les photos anciennes que tu retouches ? Pourrais-tu nous en parler en détail ? Qu'est-ce qui t'a donné l'envie de toucher des photos des Antilles-Guyane ? Quel est l'objectif ?

Je ne retouche pas que les photos des antillais-guyanais. Je retouche aussi les photos de l'afrique et des amériques noires. Il y a quelques années j'ai lu un article sur la colorisation. C'est un procédé qui consiste à donner de la couleur à des photos en noir & blanc. Cette technique est utilisé par les occidentaux pour leur histoire ne soit pas vu par les nouvelles générations comme désuet. A l'heure du numérique et des appareils photos Haute définition, il est difficile pour un jeune de se sentir totalement impliqué avec le en noir & Blanc. Tandis que La couleur nous fait nous sentir plus proche de ces événements.

TLFWI : Il y a donc une volonté de transmission et surtout une volonté pédagogique ?

Oui c'est exactement ce que je cherche à faire à travers ses retouches et mes articles en général.

TLFWI : Quelle est l'étape suivante ? Vas-tu faire des expositions ? Passer dans les écoles ? Ou est-ce qu'il y aura un livre ?

A l'heure actuelle, je n'ai pas encore de projet définis pour ces photos étant donné que ce n'est pas ma seul activité. Mais l'ensemble de mes activités a toujours pour but de transmettre de notre patrimoine. Donc, l'avenir nous le dira (rires).

TLFWI : Toi qui te définis comme un panafricaniste, un afro-caribéen, quelle est ta vision de la Martinique et des Antilles en général ?

En tant que Kémit et panafricaniste je perçois les Antilles comme le prolongement d'une culture très ancienne qui prend racine en Afrique et plus particulière dans l'ancienne égypte. Pour moi , ces images montrent que notre passé et tout aussi glorieux que triste. Le message c'est : le passé n'est pas à oublier mais à utiliser pour avancer.

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