Généralement, lorsque nous sommes malades, notre réflexe est de courir chez le docteur, puis d'aller à la Pharmacie pour se fournir en médicaments. Pourtant, certains ont décidé d'adopter un autre mode de soin.Et quoi de mieux que l'urine comme moyen le plus naturel pour se soigner intérieurement, mais aussi extérieurement. Vous avez bien lu, l'urine peut être utilisée comme médicament et ce depuis des siècles.
Ceux qui ont l'habitude de nous suivre ont sans doute remarqué que, régulièrement, nous publions sur The Link Fwi des articles centrés sur la santé, le bien être. Habituellement, nous parlons des biens-faits des fruits et légumes de chez nous, dans les îles. Cette fois, dans ce dossier santé, nous abordons un tout autre sujet, toujours en liant avec le thème de la santé.
Connaissez vous l'Amaroli ? Ou tout simplement l'urinothérapie ? Ce mot ne vous dit rien ? C'est normal. Car généralement, lorsque nous sommes malades, notre réflexe est de courir chez le docteur, puis d'aller à la Pharmacie pour se fournir en médicaments et ce quelque soit la gravité de notre mal. Pourtant, certains ont décidé d'adopter un autre mode de soin.Et quoi de mieux que l'urine comme moyen le plus naturel pour se soigner intérieurement, mais aussi extérieurement. Vous avez bien lu, l'urine peut être utilisée comme médicament et ce depuis des siècles.
La première fois que j'ai entendu parler de l'Amaroli c'était au cours d'une réunion familiale au cours de laquelle ma tante vantait les mérites d'un concept qu'elle avait testé Habituée à tout ce qui est naturel, soins par les plantes, homéopathie. Farouche opposante aux vaccins, elle venait de découvrir ce concept par le biais de sa belle-mère gravement malade. Qui elle-même avait commencer son traitement à base d'urine, suite aux conseils de son médecin traitant. Vous êtes sans doute écœurés à la lecture de cet article. N'ayez crainte,c'est normal. Bien souvent, l'urine suscite dégoût. On pense généralement que l'urine est porteuse de microbes. Et pourtant, si vous saviez....
Pour la petite histoire :
Depuis des siècles, l'urine est interprétée mais aussi utilisée pour ses prétendues vertus thérapeutiques. Hippocrate père de la médecine antique, prônait même son ingestion.
L'usage religieux de l'urinothérapie est documenté dans un texte sanskrit daté de 5000 ans, le Damar Tantra dans lequel la pratique s'appelle « Shivambu Kalpa ». Le papyrus Ebers, l'un des plus anciens traités médicaux qui nous soit parvenu et qui aurait été rédigé au XVIe siècle avant notre ère, propose 55 recettes à base d'urine.
Depuis des siècles à Dongyang en Chine, les « œufs de garçon vierge »* sont cuisinés dans de l'urine d'écoliers âgés de préférence de moins de 10 ans. Selon la médecine traditionnelle chinoise, ce mets aurait comme effet bénéfique de rétablir le yin, de diminuer la chaleur corporelle lors des journées chaudes d'été, et d'améliorer la circulation sanguine.
Au fil des siècles, l'urinothérapie s'est développée, ce quelque soit la région du globe et la culture.
On l’utilisait aussi à des fins diagnostiques, pour recherche une grossesse ou un diabète (on la goutait au Moyen-Âge pour tester la présence de sucres).
Au XVIe siècle de nombreux remèdes sont tirés de l'urine, surnommée avec poésie : la boisson d'or.
Au XVIIIe siècle, un traité d'agronomie vante les vertus d'un breuvage qui fleure bon la nature : l'eau de Mille-fleurs. Cette eau de Mille-fleurs correspondrait à de l'urine de vache, une urine qui serait purgative et aurait des vertus pour l'asthme, les rhumatismes, la goutte sciatique… Pour cette médecine qui tâtonne, l'urine soignerait de nombreux maux et aiderait même l'organisme des tout-petits emmaillotés dans leur lange et macérant dans leur urine à se prémunir des maladies.
Toujours au XVIIIe siècle, les dentistes en prescrivait à leurs patients à Paris pour traiter diverses affections buccodentaires. Et en Europe, l’urine était même conseillée en prévention contre la peste.
Breff vous l'aurez compris, l'usage de l'urine à des fins thérapeutiques, ne date pas d'aujourd'hui. De l’Inde à l’Egypte ancienne, en passant par nos campagnes, l’urine – humaine et animale a toujours été utilisée.
Les bienfaits(prétendus) de l'Amaroli :
Comme le précisent nos confrères de passeportsante.net, les partisans de l’amaroli ou urinothérapie prétendent que les substances continues dans l’urine, comme des vitamines, des hormones, des sels minéraux, etc, peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies. La liste est longue : asthme, dépression, migraine, rhumatismes, troubles digestifs mais aussi grippe, maux de dos (en application locale), otites… On trouve de tout sur les sites prônant la technique, même le fait que l’urine pourrait guérir le cancer.L’urine agirait tantôt comme cataplasme, tantôt comme élixir thérapeutique, tantôt comme « vaccin », immunisant contre certaines pathologies. Notons que rien ici ne repose sur des études scientifiques.
De plus, en application locale aussi les champs d’action sont variés : recouvrir une ampoule, un dos douloureux, un oedème, d’une compresse imbibée de son urine, se laver le visage à l’urine pour traiter l’acné, en appliquer quelques gouttes dans les oreilles en cas d’otite, dans les yeux en cas de conjonctivite, procéder à un massage sur une douleur articulaire, frictionner pour soulager une douleur musculaire…Et si vous préférez opter pour un gargarisme, sachez que celui-ci pourrait vous aider à soigner des aphtes, une gingivite, ou encore une grippe.
Quelques règles à suivre :
Pour profiter des « bienfaits » de notre urine, il faudrait la recueillir au réveil, car elle contient davantage d’hormones, qui ont été libérées pendant la nuit. Mais la première partie et la fin de notre « pipi matinal » ne sont pas à consommer : le début « rince la voie urinaire et garantie la stérilité de l’urine », tandis que la dernière « vague » peut contenir des dépôts. On ne conserve donc que le meilleur !
Si vous souhaitez en consommer plusieurs fois par jour, optez pour le pipi recueilli une heure après un repas et attendez 30 minutes avant de manger après l’avoir consommé.
Les médecins sceptiques face à l'urinothérapie.
Phénomène de mode où simple désir des peuples de revenir aux pratiques médicinales ancestrales, les adeptes de l'amaroli se comptent par millions. " Ils seraient deux millions au Japon, dix millions en Chine, un million aux Pays-Bas et cinq millions en Allemagne à boire leur urine ou à s’en oindre pour guérir. Autrement dit, à pratiquer l’urinothérapie. L’engouement pour cette technique gagnerait l’Italie et l’Espagne, et bientôt la France " sans oublier les cultures non-occidentales qui en font l'usage régulièrement. Malgré le fort engouement, quelques médecins sont sceptiques à l'idée de voir, leurs patients boire leur urine afin de guérir.
Ces médecins mettent en garde contre cette pratique, car boire son urine pourrait comporter des risques d’intoxication, puisque notre urine contient 95% d’eau, 2,5% d’un mélange d’oligo-éléments, de sel, d’hormones et d’enzymes et 2,5% d’urée.
Si l'urine contient effectivement des traces de produits potentiellement bénéfiques en très petite quantité, elle contient aussi en grande quantité des produits nocifs dont le corps se débarrasse via la miction, toxines et déchets du métabolisme. L'urine concentre également de nombreux poisons, produits naturellement par l'organisme, ou absorbés et devant être évacués, tels que les drogues qui ont été consommées...
Des contre-indications ?
Tentés par l'amaroli ? Sachez, qu'il existe des contre-indications. Notamment pour les femmes enceintes, les personnes qui souffrent de troubles du foie, des reins, du cœur, de tension artérielle anormale, de diabète… et les personnes sous traitements médicamenteux très lourds.
Aussi, il est bon de savoir qu’en débutant l’urinothérapie, vous risquez de faire « une crise de guérison ». En effet, lors du processus d’élimination des toxines, vous pouvez voir apparaître des démangeaisons ou des éruptions cutanées, des diarrhées, des vomissements, une fièvre, une toux, et une fatigue passagère.
Alors, convaincus par l'urinothérapie ? Désormais, vous savez tout !
*Est un mets traditionnel de Dongyang en Chine. Il s'agit d'œufs bouillis dans de l'urine de jeunes garçons1. Chaque année, au printemps l'urine de garçons prépubères, préférablement de moins de dix ans est collectée. Comme dans la recette des œufs durs, les œufs sont placés dans l'urine qui est portée à ébullition jusqu'à durcissement. Leur coquille est ensuite craquelée à la manière des œufs au thé noir et on les laisse mijoter dans le liquide durant toute une journée. Ils sont ensuite vendus au double du prix des œufs durs simples.
source : passeportsante.net, allodocteurs , femmeactuelle.fr