Il y a un an, La Forêt, une agence locative qui a pignon sur rue avec des agences présentes sur l'ensemble du territoire français était au coeur d'un scandale. Une polémique qui avait embrasé la toile suite à la publication sur Twitter d'une photo sur laquelle était inscrit : " Attention, important pour la sélection des locataires : nationalité française obligatoire, pas de Noir, immeuble avec des policiers uniquement."
Il y a un an, La Forêt, une agence locative qui a pignon sur rue avec des agences présentes sur l'ensemble du territoire français était au coeur d'un scandale. Une polémique qui avait embrasé la toile suite à la publication sur Twitter d'une photo sur laquelle était inscrit : " Attention, important pour la sélection des locataires : nationalité française obligatoire, pas de Noir, immeuble avec des policiers uniquement."
Scandalisé par la diffusion du message raciste, Moustapha, l'internaute avait posté la photo sur Twitter en identifiant le compte Twitter de l'agence en question. Par la suite, il avait tenté à plusieurs reprises de contacter l'agence locative, qui ne lui avait jamais répondu. Les suites, nous les avions énuméré dans notre article de l'époque : " Joint par nos confrères de franceinfo, le responsable de l'agence évoque un acte isolé d'une collaboratrice, qui ne fait plus partie de l'entreprise. De plus, l'agence rejette la faute sur l'ancienne propriétaire raciste, qui refusait de céder son logement à des noirs comme l'a retranscrit franceinfo, en interviewant le responsable " c'est sur "injonction de la propriétaire qui est raciste, que cette ancienne collaboratrice "a pris la responsabilité de marquer...Elle a été naïve et mal formée, elle a retranscrit sans savoir.... La politique de la maison est claire : "Lorsque les propriétaires sont racistes, je donne comme directive à mes employés de ne pas prendre les dossiers....On est aux Lilas, dans le 93, on ne peut pas se permettre ça " "
Cependant, il y avait un " hic", car, la propriétaire, jointe par franceinfo contestait vigoureusement toute accusation de racisme. "Je ne suis absolument pas raciste. J'ai trois locataires maghrébins dans cet immeuble et une locataire noire", affirme-t-elle. Elle renvoyait la balle à l'agence de location : "Je ne m'explique pas cette annonce, ça vient de Laforêt. D'ailleurs, nous ne travaillons plus avec eux depuis le 31 octobre, je n'étais pas satisfaite de leur travail."
Plusieurs associations s'étaient saisies du dossier parmi lesquels le Défenseur des Droits, L'association la Maison des potes, SOS Racisme. Dans la foulée le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) par la voix Louis-George Tin avait mener des actions au niveau juridique.
Un an après, soit le 06 Novembre 2017, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre a rendu son verdict.
Ainsi, le tribunal de grande instance a ordonné au groupe Laforêt « de remettre au Conseil représentatif des associations noires (CRAN) :
-la notice de fonctionnement de l’intranet du réseau LAFORET, en tout état de cause les procédures relatives à l’émetteur de fiches, l’autorité de validation et l’accessibilité en visualisation, – toute information relative aux formations délivrées aux membres du réseau LAFORET relatives à la lutte contre les discriminations, et ce, sous astreinte de 75 € par jour de retard.
Par ailleurs, le groupe Laforêt qui avait exigé du Cran 15 000 euros de « dommages et intérêts » pour « procédure abusive » et pour les frais de justice, a été évidemment débouté.
« C’est une première victoire, un signal fort donné par le TGI, qui oblige l’entreprise à rabattre quelque peu sa superbe », a déclaré le président du Cran.
source : CRAN