Quand on vit en Guadeloupe, aux Antilles à la Réunion ou dans l'Outremer en général, on se rend vite compte que la voiture est l'outil indispensable du quotidien. Qui dit voitures, dit engorgement des routes ou rocades, embouteillages mais surtout pollution. A l'heure du tout écologique, il faut trouver des solutions. Pour cela, certaines régions d'Outremer ont décidé d'opter pour un nouveau moyens de locomotion : Le Bus de Mer.
C'était dans la liste des priorités du président Ary Chalus lors des élections régionales de 2015. La mise en place, dans l'archipel, d'un service publique de transport maritime pour désengorger les axes routiers. Le 1er Août dernier, le président de région annonçait la mise en place de ce nouveau moyen de transport : le Bus de Mer.
Le Bus de Mer est déjà très attendu par les usagers, très enthousiastes. En effet quand on vit en Guadeloupe, aux Antilles à la Réunion ou dans l'Outremer en général, on se rend vite compte que la voiture est l'outil indispensable du quotidien. Qui dit voitures, dit engorgement des routes ou rocades, embouteillages mais surtout pollution. Rien qu'en Guadeloupe le taux d’équipement des ménages en automobiles a augmenté de 58,0 % à 67,4 % entre 1999 et 2011. Conséquence : la majorité des déplacements sont réalisés en voiture, conduisant ainsi à une saturation du réseau routier aux heures de pointe autour de l’agglomération pointoise.
Attendu depuis des dizaines d'années, sa mise en place devrait être effective pour la fin de l'année 2017. On connaît déjà le tracé de la première ligne : « Petit cul-de-sac marin » qui reliera ainsi, d'ici le dernier trimestre 2017, l'Aéroport, le MACTe, l’Université, Bergevin et Jarry. Mais ce sont quatre lignes à prévoir dans les prochaines mois ou années à venir. On parle de la zone de Pointe-à-Pitre / Jarry, à partir de : Saint-Rose, de Port-Louis, Goyave / Petit-Bourg, Sainte-Anne / Gosier. Ces itinéraires permettront aux guadeloupéens de se déplacer vers leur lieu de rendez-vous, au travail sans difficulté.
Cependant, selon l’Observatoire régional des Transports dont les propos ont été reccueillis par nos confrères d'Outremer360, le projet Bus Mer sera peu rentable. " Elle dressait comme conclusion que « l’impact sur la congestion routière reste modeste, le report modal vers le maritime étant faible. Le service maritime de l’axe de la Riviera(Gosier/Sainte-Anne), axe présentant les plus forts enjeux, concerne 1 000 personnes (aller-retour) à comparer aux 40 000 déplacements par jour sur l’axe de la RN4(Gosier/Sainte-Anne). "
Si le Bus Mer veut fonctionner et changer les habitudes des guadeloupéens, il faudrait un service ponctuel et régulier.
La Martinique a elle aussi adopté le Bus Mer :
Ainsi, bien avant que la Guadeloupe n'opte pour ce nouveau moyen de transport, déjà à la Martinique avait adopté le Bus Mer dès 2007. Avec une liaison interurbaine maritime assurée par deux compagnies et reliant les Trois-Ilets à Fort-de-France. Une deuxième ligne a été ouverte entre me entre Fort-de-France et la ville de Case-Pilote. Les rotations sont effectuées par bateau d’une capacité de 128 passagers qui assurera la liaison tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés. Ces rotations vont durer 25 minutes en moyenne.
Comme pour la Guadeloupe, le projet de la Martinique avait été vivement critiqué, par une étude de l'IEDOM : « La seule liaison interurbaine maritime notable en terme d’organisation en Martinique est celle reliant les Trois-Ilets à Fort-de-France. Deux compagnies permettent le transport quotidien de près de 3 000 passagers ». De plus, l'organisme dénonçait un faible développement du transport collectif maritime en raison de « l’absence d’une autorité organisatrice pour ce type de transport ». « En effet, le cadre législatif actuel ne désigne pas explicitement une personne publique légitimement compétente en matière d’organisation du transport public maritime », précisait l’étude.
Malgré la critique, l'arrivée de ces nouveaux moyens de transports sont largement accueillis par la population des deux îles soeurs qui en avaient grand besoin. Sans doute, cela prendra quelques années pour qu'elles s'habituent à ces transports d'un nouveau genre. Elles qui ont été habituées à la voiture.
source : Outremer360