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LE CYCLOTRON EST EN GUADELOUPE !


On l'attendait, on s'impatientait, il est là. Après 3 ans de bataille, la Guadeloupe a accueillit son cyclotron, appareil qui permettra principalement de réaliser des images diagnostiques visant à la détection et au suivi des pathologies cancéreuses. C'est une avancée pour l'archipel !

Ça y est ! Après trois ans de bataille, citoyenne, politique, la Guadeloupe est dotée de son cyclotron.Depuis Vendredi dernier, une nouvelle étape sur le site du centre d’imagerie moléculaire (CIMGUA) a été franchit avec l’installation et la mise en place de l’appareil.

Contrairement à ce que prétendait en 2015, Patrick Bourguet sur le fait que l'installation du cyclotron, serait un suicide économique et qu'aucun industriel ne serait intéressé par exploiter le cyclotron dans l'archipel, à moins de très importantes subventions, ce que l'Etat n'est pas près d'assurer, chaque année, 1 700 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués en Guadeloupe. L’introduction de cet appareil a la volonté de lutter contre le cancer et de le détecter plus tôt mais pas seulement... Il propose également d’établir des diagnostics en matière de maladie cardio-vasculaires, neurologiques, la rhumatologie, sans oublier la recherche.

Prochaine étape: l’installation de la caméra TEP, le TEPScan qui servira de scanner. Cet équipement performant avoisine les 3 millions d’euros et sera commandé par le CHU de Pointe-à-Pitre.

Un bâtiment qui répond à des normes strictes :

Le centre d’imagerie moléculaire de la Guadeloupe (CIMGUA), bâtiment qui abritera les appareils s’étend sur 8000 m2, il s’articulera en trois principaux espaces : une partie accueil/administration, une partie clinique pour la prise en charge des patients et la dernière partie production, sécurisée, réservée aux professionnels. Dans sa partie clinique, un laboratoire prévoit cinq box individuels déstinés aux patients. Ce bâtiment est soumis à des normes très strictes (radioprotection, portes plombées, etc.) et devra obtenir l'autorisation d'exploitation par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avant sa mise en service prévue en octobre.

Trois ans de bataille :

"Un Tepscan et un cyclotron pour la Guadeloupe"Dès 2014, l'installation du cyclotron a été un sujet ultra médiatisé, avec la mobilisation de l'ensemble de la population guadeloupéenne, car, tout était partit d'une mobilisation citoyenne en Guadeloupe nommée avec le lancement d'une pétition réunissant des artistes, des citoyens mais aussi des politiques locaux et qui avait recueillit quelques 25 000 signatures, pour demander l'implantation d'un cyclotron.

Cette demande était justifiable, car, soulignons le, 1700 nouveaux cas de cancer sont détectés chaque année en Guadeloupe. Parmi les plus fréquents, on retrouve le cancer de la prostate, le cancer du sein et le cancer du colon dû notamment au Chlordécone.

En Juin 2015, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits de la femme, avait pris position pour l'autorisation d'accompagner l'implantation d'un cyclotron en Guadeloupe.

Problème, la mise en place d'un cyclotron prévu dans un premier temps en Guadeloupe avait déclenché de vives réactions en Martinique et des voix s'étaient élevées pour demander l'implantation d'un cyclotron uniquement à la Martinique.

Durant deux ans, les deux îles sœurs s'étaient déchirées sur la question. La Guadeloupe demandait à l'époque l'implantation d'un Cyclotron dans chaque Département Français d'Amérique, à savoir la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, tandis que la Martinique elle, voulait plusieurs cyclotrons sur son territoire. C'est François Hollande, lors de son passage aux Antilles lors de sa tournée caribéenne qui avait tranché, en accordant le cyclotron aux deux îles. Pourtant, Serge Letchimy, ancien président de la Région de Martinique avait tout fait pour saboter la mise en place du cyclotron en Guadeloupe.

A l'époque il avait écrit des courriers à la ministre de la Santé Marisol Tourraine ainsi qu'à l'ancien premier ministre Manuel Valls, pour leur vanter le projet martiniquais au détriment de la celui de la Guadeloupe.

C’est donc une bien satisfaisante concrétisation trois ans plus tard que cette arrivée en Guadeloupe et une excellente nouvelle pour tous les patients de la région, qu’ils soient saint-martinois, martiniquais ou guadeloupéens puisque la mise en fonction de ces appareils signifiera la fin des expatriations sanitaires vers l’hexagone.

la Martinique, quant à elle, devra patienter encore un peu. Le 16 janvier dernier, le président du conseil exécutif de la CTM (collectivité territoriale de Martinique) Alfred Marie-Jeanne avait signé une convention de subvention d’un montant de 11, 602 millions € au Centre hospitalier de la Martinique. Aidé par la collectivité, l’établissement hospitalier aura la charge de construire un bâtiment, d’installer l’équipement du cyclotron puis d’assurer sa mise en service et son fonctionnement. Le TEP SCAN qui complète le diagnostic du cyclotron sera financé par l’Etat.

A la différence de celui de la Guadeloupe, le cyclotron de Martinique aura une vocation régionale, comme l'a souligné le président de la CTM : « l’implantation de ce cyclotron de moyenne énergie de 15 à 18 Mev (mégaélectronvolt) et de la TEP-Scan sur le site du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique vise également dans le futur, à proposer une nouvelle offre de soins, capable de desservir les îles voisines de la Caraïbe ayant déjà manifesté leur intérêt pour une telle opération (exemple de Trinidad, Barbade, Antigua, Guyane)....Ce projet permettra de garantir une sécurité sanitaire et de rassembler les professionnels de santé autour d’axes de collaboration scientifique, de recherche en cancérologie et imagerie fonctionnelle au sein de la Caraïbe. »

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