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Le prix Nobel de littérature Dereck Walcott est mort


Poète et dramaturge, prix Nobel de littérarure, Sir Derek Alton Walcott est décédé vendredi 17 mars dans la matinée, à son domicile à Sainte Lucie. Il avait 87 ans.

Derek Walcott est né le 23 janvier 1930. Laureat du prix Nobel de littérature en 1992 pour son poème épique Omeros, il a reçu, en 2011, le Prix TS Eliot et le Prix OCM Bocas de littérature des Caraïbes pour sa collection de poésie White Egrets. Il a également reçu un prix de reconnaissance à vie en 2015 du Griffin Trust pour son excellence en poésie. Il a été fait chevalier en 2016 et fait parti des trois Saint-Lucien ayant reçu le Knight and Dame Commander de l'Ordre de Sainte-Lucie, décerné par le Gouverneur général Pearlette Louisy dans le cadre des 37 ans de l'indépendance de l'île.

Il commence à écrire dès l'âge de 9 ans

Né le 23 janvier 1930, l'auteur, qui a publié son premier recueil de poèmes à l'âge de 19 ans, a accédé à la notoriété en 1962 avec la publication de In a Green Night, qui réunissait des textes écrits entre 1948 et 1960. Il y évoquait déjà certains de ses thèmes de prédilection: les Caraïbes, leur histoire mouvementée, les traces du colonialisme et le post-colonialisme.

Lors d'un entretien à la télévision anglaise, Derek Walcott a raconté avoir voulu écrire des poèmes que sa mère, maîtresse d'école, aurait eu envie de réciter. Il a expliqué avoir commencé à écrire dès l'âge de 9 ans, encouragé notamment par ses professeurs. Avec son débit soutenu et son timbre grave, il aimait déclamer lui-même ses textes.

Lorsqu'il obtient le prix Nobel de littérature en 1992, il reste un auteur peu connu, même si le monde de la poésie de la littérature l'a depuis longtemps adoubé. "Il maîtrise mieux la langue anglaise que tous les auteurs anglais vivants", avait dit de lui le poète et romancier britannique Robert Graves. Pour autant, Derek Walcott n'a jamais publié de roman en près de 70 ans de carrière.

"Vers ma vingtième année, j'ai écrit le plus mauvais roman que l'on puisse écrire. Et ce fut une bénédiction que d'en avoir perdu le manuscrit", expliquait-il dans un entretien au Figaro, peu après l'annonce de son prix Nobel.

Il s'est ensuite montré très prolifique, publiant une vingtaine de livres de poésie et des dizaines de pièces de théâtre. Son recueil le plus connu est sans doute "Omeros", publié en 1990 et librement inspiré de L'Iliade et de L'Odyssée d'Homère.

Dans son discours de réception du prix Nobel, Walcott célébra la culture multiple des Antilles par une merveilleuse métaphore : « Cassez un vase : l’amour qui en assemble à nouveau les morceaux est plus fort que l’amour qui, lorsqu’il était entier, considérait sa perfection symétrique comme allant de soi. La colle qui en rejoint les morceaux en scelle la forme originale. C’est cet amour-là qui rassemble nos fragments africains et asiatiques, ces legs tout fendus dont la restauration révèle les cicatrices blanchies. »

Le poète est mis à l’honneur dans les écoles de Sainte-Lucie chaque 23 janvier, date de son anniversaire et de celui de l’autre Nobel (d’économie) originaire de l’île, sir Arthur Lewis (1915-1991).

Proche de Césaire, mais encore Edouard Glissant, Raphaël Confiant ou Patrick Chamoiseau etc il refusait qu'on le catégorise comme "un écrivain noirs". En 2012, il déclarait au Guardian qu'il regrettait que l'on parle de lui aux Etats Unis et au Royaume Unis comme un écrivain noir. "C'est un peu ridicule. La distinction entre théâtre noir et théâtre blanc se poursuit, et je ne veux pas faire partie de l'une de ces définitions.Je suis un écrivain des Caraïbes".

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