L'Agence public de Santé a publié les récents chiffres des AVC en France et en Outremer. En France, les taux de patients hospitalisés pour AVC, première cause de mortalité chez les femmes et troisième chez les hommes, ont augmenté de 14,3 % chez les moins de 65 ans entre 2008 et 2014 En outremer, sur une période allant de 2011 à 2013, l'agence indique que la mortalité causée par des accidents vasculaires cérébraux baisse en outre-mer mais reste forte.
Les régions d'outremer restent fortement touchées par les AVC, comme le souligne le récent article de l'Agence public de santé. En France, les taux de patients hospitalisés pour AVC, première cause de mortalité chez les femmes et troisième chez les hommes, ont augmenté de 14,3 % chez les moins de 65 ans entre 2008 et 2014.
En 2014, 110.438 patients ont été hospitalisés pour AVC, dont 25% avaient moins de 65 ans. De 2008 à 2014, le taux de patients hospitalisés pour AVC ischémique a augmenté de 14,3% chez les moins de 65 ans et baissé de 2,1% chez les 65 ans et plus. En revanche, pour les AVC hémorragiques, le taux a peu évolué (+2,0%), selon une étude (2008-2014). Ces chiffres correspondent à l'évolution relevée entre 2002 et 2008 où la proportion des AVC chez les moins de 65 ans avait augmenté de 10,8 %.Sur les 110.438 patients hospitalisés en 2014, 25% avaient moins de 65 ans. À structure d'âge identique,le taux était 1,5 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, quel que soit le type d'AVC, selon l'étude.
Toujours entre 2008 et 2014, une baisse significative de la létalité hospitalière a été observée pour l'ensemble des AVC (-11,1%), grâce notamment à la mise en œuvre du plan AVC et la prise en charge rapide en soins intensifs. Cette baisse était plus marquée pour les AVC ischémiques (-12,5%), en particulier chez les hommes (-14,3% contre -11,3% chez les femmes), que pour les AVC hémorragiques (-5,4%), souligne l'étude.En 2013, 31.346 décès par AVC ont été comptabilisés, dont 58,5% de femmes.
Entre 2008 et 2013, le taux de mortalité par AVC a diminué de 13,1%. Les quatre régions ultramarines, les Hauts-de-France et la Bretagne présentaient les taux les plus élevés et l'Île-de-France le plus bas.Pour autant, près de 46% des personnes de moins de 60 ans ayant survécu à AVC déclarent avoir été limitées dans leurs activités quotidiennes pendant au moins six mois du fait de l'événement. De plus, entre 30 et 50% des patients jeunes, victimes d'AVC, ne peuvent reprendre leur activité professionnelle et près de 10% restent dépendants pour au moins une activité de la vie quotidienne.
En outremer, sur une période allant de 2011 à 2013, l'agence indique que la mortalité causée par des accidents vasculaires cérébraux baisse en outre-mer mais reste forte.
Un taux de décès au plus haut à la Réunion et en Guyane :
En effet, ce sont les régions ultramarines qui récoltent la palme du taux « standardisé de mortalité » le plus élevé, avec un pic pour La Réunion, qui affiche, selon la carte ci-dessous un taux de 78,7 / 100 000 de 2011 à 2013, la Guyane 72/100 000 habitants et la Guadeloupe qui affiche 70,9 / 100 000. Sur la même période, en comparaison, la région Île-de-France, présente un taux de mortalité de 37,5 / 100 000, soit moins que la moitié de celui observé à la Réunion.
Chez les moins de 65 ans, également, les écarts entre l’Hexagone et les territoires ultramarins restent marqués, notamment en Guyane que le taux de décès est le plus élevé dans cette tranche d'âge.
Une évolution à la baisse :
Des chiffres très élevés Outre-mer, mais pourtant en très forte baisse par rapport aux années précédentes. Grâce notamment à une meilleure prise en charge thérapeutique, le taux de mortalité par AVC a baissé d'environ 13% entre 2008 et 2013. Et cette baisse a été particulièrement marquée en Martinique, où le taux de décès, qui même s'il reste très élevé, a néanmoins diminué de 24,8% entre 2008 et 2013. Les autres régions ultramarines enregistrent les trois autres plus fortes baisses de ces taux de mortalité.
En 2013, on comptait 31 346 décès par AVC sur le territoire national. En dépit des nombreux progrès dans la prise en charge et le traitement, les femmes de 45 à 64 ans, et les personnes de 85 ans et plus, sont toujours autant victimes d'AVC mortels, précise l'étude qui ajoute que la mortalité par AVC est plus élevé dans les populations socio économiquement les plus défavorisées.
Les Causes de l'AVC :
L’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, est l’une des principales causes de l’accident vasculaire cérébral. L’hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la pression anormale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La rupture d’une artère du cerveau peut être facilitée par la présence d’un anévrisme. (gonflement d’une petite section d’une artère), en raison d’une faiblesse de la paroi.
L'AVC survient surtout, lorsque les cellules nerveuses sont privées d'oxygène, ne serait-ce que quelques minutes, elles meurent et ne se régénèrent pas. Plus les délais entre l'AVC et la prise en charge médicale sont courts, plus le risque de séquelle grave s'amenuise.
Comment savoir quand une personne fait un AVC ? : Les symptômes :
un engourdissement du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d'un côté ;
une perte de force ou un engourdissement du membre supérieur (impossibilité de lever le bras) ;
un trouble de la parole : difficulté à parler ou à répéter une phrase ;
une difficulté à comprendre son interlocuteur ;
un engourdissement ou une faiblesse de la jambe ;
une perte soudaine de l'équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d'ivresse ;
un mal de tête intense, brutal et inhabituel ;
un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d'un œil ou vision double.