Pillages, cambriolages, braquages, agressions, viols et meurtres en plein jour, depuis cinq jours le petit Etat d'Espírito Santo au nord de Rio De Janeiro s'est transformé en zone de non-droit, avec des scènes digne de la série de jeux GTA. L'armée a été dépêchée sur place pour rétablir l'ordre.
Depuis le week end du 3 Février, les policiers de l'Etat de L'Espirito Santo sont en grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire.Depuis, c'est l'anarchie.Une vague de violence frappe l’État et sa capitale. Sans aucune patrouille, la ville est livrée aux pilleurs et autres criminels.
Entre les pillages, les cambriolages, les braquages, les agressions, les viols et les meurtres en plein jour, le petit Etat balnéaire d'Espírito Santo au nord de Rio De Janeiro s'est transformé en zone de non-droit, avec des scènes digne de la série de jeux GTA.
Le gouvernement décompte au moins 90 morts depuis samedi dernier, ainsi que plus de 200 voitures volées, des centaines de magasins pillés et détruits. Et ce n'est pas encore fini, car le mouvement continue. La capitale de l'État, Vitoria, où vivent 2 millions d'habitants, est elle aussi touchée par ces violences.
Sur les réseaux sociaux, les habitants font état de scènes de guerre civile : des meurtres en plein jour, des vols en réunion, des braquages, des pillages et des corps qui gisent dans les rues, faute de place à la morgue.
La situation est devenue si chaotique à Vitória que l'armée a été envoyée sur place pour assurer l'ordre public. Lundi, le Ministère de la Défense a annoncé le déploiement de 1 200 soldats des forces armées dans tout l'État du Espirito Santo, et ce jusqu'au 16 février. Mais le calme ne revient pas. Des tirs ont encore retenti et des supermarchés et magasins ont encore été pillés malgré le déploiement de l'armée.
La population se protège comme elle peut. Les banques, écoles, universités et de nombreux hôpitaux publics sont fermés depuis ce lundi.Mardi,les transports publics n'ont circulé que pendant quelques heures.
Comme le rapportent nos confrères de ViceNews, « si les criminels ont profité de la situation pour semer le chaos, des civils organisés en milices ont également contribué à la violence. Ces milices lourdement armées, ont gagné des quartiers des villes de Vitória et de Serra ce lundi, pour tuer des criminels. Dans le quartier du Jardim da Penha, à Vitória, ces milices ont été surprises en train de passer à tabac des jeunes. Des riverains les encourageaient aux cris de « Tuez-les ! Tuez-les ! ».
Sur place, le calme n'est pas prêt de revenir, car la grève se poursuit et se durcit :« Ce mercredi, la police civile a décidé de rejoindre le mouvement de leurs collègues militaires. Cette annonce de la police civile vise à dénoncer les conditions de travail difficiles des policiers civils d'autant plus depuis le début de la grève de leurs collègues. Cette grève est aussi motivée par le décès de Mário Marcelo de Albuquerque, un enquêteur de la police civile de Vitória. Ce mardi soir, il a tenté d'empêcher un vol de moto et a été blessé par balle au ventre. Il a succombé à ses blessures.»