Le mois de Janvier a été très violent à Trinidad & Tobago. Le mois se termine aujourd'hui et la plus grande île des Petites Antilles comptabilise 53 assassinats depuis le début du mois de Janvier. Situation inédite pour un début d'année même si l'île anglophone vit avec la violence depuis des décennies. 2016, a été la deuxième année la plus violente avec 463 assassinats. Le gouvernement a même décrété l'état d'urgence.
L'archipel de Trinidad & Tobago mondialement connu pour la soca, le carnaval, les plages et le pétrole fait régulièrement parler de lui, pour sa violence. Entre l'arraisonnement des go-fast utilisés par les narcotrafiquants, les viols et les meurtres, la République de Trinidad & Tobago est parmi les plus violentes de la Caraïbe. Comme le témoigne l'article de nos confrères du Guardians de T&T.
Le mois se termine aujourd'hui, et à Trinidad & Tobago il a un gout fétide. L'archipel anglophone proche des côtes du Vénézuela a connu un mois de Janvier particulièrement sanglant. Pas moins de 53 meurtres ont été comptabilisés. Une première dans l'histoire judiciaire de la République anglophone.
Janvier 2017 est le plus violent par rapport aux précédents. En effet, en Janvier 2013, Trinidad & Tobago enregistraient 38 assassinats. En Janvier 2014, l'archipel comptait 48 homicides. Pour le mois de Janvier 2015, 30 assassinats étaient commis à T&T. En Janvier 2016, 49 assassinats étaient enregistrés.
En 2008, l'archipel enregistrait un total de 550 assassinats. En 2009 : 509. En 2010 : 485. En 2011 : 354. En 2012 : 383. En 2013 : 408. En 2014 : 403. En 2015 : 410. En 2016 : 463. Des chiffres qui donnent le tourni....
En terme de vol, cambriolages et viols l'archipel n'est pas en reste.
En 2008 l'île comptabilisait 4,483 vols et cambriolages et 670 viols.
En 2009, 5,535 vols et cambriolages et 642 viols.
En 2010, 5,007 vols et cambriolages et 632 viols.
En 2014 2592 vols et cambriolages et 829 viols.
Face à la situation, plusieurs personnalités issues de la classe politique ou du milieu des affaires appellent le gouvernement à mettre en place l'état d'urgence. L'ancienne premier ministre Kamla Perssad Bissessar, demande même le port d'arme aux citoyens. "Les citoyens méritent d'avoir le droit de s'armer eux-mêmes...l'État a échoué dans la prévention des actes de violence et de sécurité et de sécurité pour les citoyens respectueux de la loi du pays...;"
Elle a dit que toutes les exigences de sécurité doivent être mises en place, ajoutant qu'elle ne proposait pas que tous les 1,3 million de citoyens soient autorisés à porter des armes à feu. Elle a dit qu'elle ne voulait pas avoir un pistolet pour sa propre sécurité.
Elle a également suggéré qu'une séance extraordinaire du Parlement soit tenue pour discuter de la question du crime et que le projet de loi présenté par son gouvernement en 2011 et suspendu soit présenté au Parlement pour d'éventuels amendements et un accord pour aider à la reprise de la peine capitale suspendue en 1999.