Le témoignage édifiant d'une jeune trinidadienne séropotive à de quoi glacer le sang. La jeune femme a contracté le virus au cours d'une relation amoureuse. Son compagnon de l'époque lui aurait transmit le virus intentionnellement. La jeune femme a souhaité témoigner de son aventure sur les réseaux sociaux et mettre en garde les personnes contre cet homme. Son récit a été relayé par la presse de trinidadienne et caribéenne parmi lesquelles France-Antilles.
Selon les derniers chiffres, 10 000 personnes vivraient avec le virus SIDA à Trinidad & Tobago.Sur ce nombre, un tiers de ces personnes ont été infectées délibérément. Mais sur la grande île des Petites Antilles ça ne constitue pas encore une infraction pénale. Pourtant les témoignages se succèdent et continuent de glacer le sang, comme celui de cette jeune trinidadienne qui témoignait sur les réseaux sociaux. Un témoignage édifiant.
Dévastée après avoir appris que son test pour le VIH était positif, une femme a utilisé les médias sociaux la semaine dernière pour mettre en garde les personnes contre l'homme dont elle dit, qui lui a intentionnellement transmis cette maladie mortelle.
« Actuellement, je suis séropositive. Après avoir rompu avec mon copain en 2012, j'ai rencontré cet homme qui pour moi semblait une personne tranquille avec qui je pouvais sortir m'amuser. Nous avons commencé à nous parler au téléphone pendant un certain temps, puis il m'a invitée à regarder un film à Trincity Mall. »
Après le film, dit-elle, ils cherchaient un bus pour qu'elle rentre chez elle, mais l'homme a proposé de prendre un taxi de préférence.
Elle dit que ce qui s'est passé ensuite semblait être un complot pour lui faire avoir des rapports sexuels avec lui.
« Le chauffeur du véhicule était son ami. Sur le chemin de chez moi il reçoit un appel téléphonique urgent et me dit qu'il veut que je vienne avec lui et qu'il me déposera à la maison ensuite. Je n'étais pas vraiment pour mais je me suis dit que jusque là il avait été tout à fait correct envers moi »
Le conducteur s'est arrêté devant une maison, et sur la demande de l'homme elle est sortie du véhicule.
« Quand je suis sortie de la voiture, il est allé vers le chauffeur et lui a murmuré quelque chose. J'ai alors vu la voiture repartir. À ce moment, j'ai immédiatement eu peur. J'ai commencé à l'interroger pour savoir à quelle heure je rentrerais chez moi. Il m'a dit que le chauffeur allait revenir dans quelques minutes pour me déposer à la maison. Il a commencé à me dire qu'il avait reçu un appel d'urgent lui indiquant que quelqu'un avait cambriolé sa maison. J'ai alors réalisé que la maison devant laquelle nous étions était la sienne. »
« Il m'a invitée à entrer et a commencé à se comporter comme s'il était vraiment embêté. Sur le coup je me suis sentie vraiment désolée pour lui et je me suis mise à le soutenir moralement. Et une chose en entraînant une autre nous nous sommes retrouvés à nous embrasser. Et très vite les choses se sont emballées » , dit-elle.
Elle dit avoir encouragé l'homme à utiliser un préservatif, mais il lui a donné une excuse qu'elle a crue.
Il a prétexté être allergique aux préservatifs, qu'ils lui abimaient la peau.
« J'ai commencé à hésiter et lui ai expliqué que je ne voulais pas tomber enceinte parce que mes parents se fâcheraient. Il m'a supplié et m'a convaincue qu'il n'éjaculerait pas en moi. J'ai finalement cédé et nous avons eu un rapport d'approximativement une heure » , a-t-elle dit.
La relation a duré quelques mois avant qu'elle ne réalise qu'elle était infectée par deux MST (maladie sexuellement transmissible).
« Le jour où j'ai rendu visite au médecin a été le pire jour de ma vie. J'ai découvert que j'étais séropositive et que j'avais aussi de l'herpès. Je ne savais comment le lui dire.
« Un jour, je me suis décidée à lui parler de la situation. Ça a été un véritable choc quand il s'est mis à rire au téléphone. Il n'arrêtait pas de rire. C'était très dur pour moi. Je voulais me suicider » , écrit-elle.
La femme explique qu'un médecin a confirmé ses pires craintes. « Les autorités sanitaires m'ont donné une conseillère qui est une infirmière. Et quand je lui ai expliqué ma situation, elle m'a dit qu'elle le connaissait très bien et qu'il savait qu'il avait le sida parce c'était un de ses patients. »
« Aujourd'hui, je prends mes médicaments et je n'ai pas l'intention de répandre le virus que j'ai. »
source : France-Antilles