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Primaire Citoyenne : Benoît Hamon face à Manuel Valls


Les résultats sont tombés : Benoît Hamon remporte le premier tour de la primaire citoyenne de la Belle alliance populaire. Il arrive en tête devant l'ancien premier Ministre Manuel Valls. Le député des Yvelines obtient 36,12 % des voix contre 31,24 %. pour Manuel Valls.

La victoire ne sera pas aussi facile pour Manuel Valls. En effet, l'ancien premier ministre se fait devancer par son ancien ministre, Benoît Hamon qui remporte le premier tour de la primaire citoyenne de la Belle alliance populaire, qui réunit le PS et ses alliés, ce dimanche 22 janvier.

Le député des Yvelines obtient 36,12 % des voix contre 31,24 %. pour Manuel Valls. Arnaud Montebourg, qui faisait partie des trois favoris du scrutin avec MM. Valls et Hamon, se classe troisième (comme en 2011) avec 17,69 % des suffrages. Éliminé du second tour, l’ancien ministre de l’économie a appelé à voter en faveur de Benoît Hamon au second tour. « Je voterai Benoît Hamon et je vous invite à faire de même », a-t-il déclaré dans une brève allocution à son QG de campagne parisien.

Les quatre autres candidats en lice sont, eux, largement décrochés. Vincent Peillon est crédité de 6,82 %, François de Rugy 3,81 %, Sylvia Pinel de 2 % et Jean-Luc Bennahmias de 1,01 %. La candidate du Parti radical de gauche (PRG) a annoncé qu’elle apporterait son soutien à Manuel Valls, « le plus proche » de ses « convictions ».

Malheureusement, Manuel Valls remporte les suffrages en Outre-mer, en Guadeloupe, à la Martinique notamment.

En Guadeloupe justement, l'ancien premier ministre remporte 3.082 voix, soit 74,2 % des voix. Benoît Hamon termine deuxième, avec 457 voix (11% des voix). Arnaud Montebourg est troisième avec 328 voix (7,9%).

Cette victoire est dû au soutien qu'il bénéficie auprès de la gauche locale représentée par l'ancien président de Région Victorin Lurel.

A la Martinique, Manuel Valls est arrivé en tête avec 1.589 voix. Il est suivi de Benoît Hamon avec 322 voix et Arnaud Montebourg avec 249 voix. 2.414 personnes ont voté sur 286.784.

Comme pour la Guadeloupe, en Martinique, Manuel Valls bénéficie du soutien de la gauche locale, représentée par Serge Letchimy député et président du Parti Progressiste martiniquais, ancien président de la Région Martinique, créateur de l'actuelle CTM mais grand perdant des élections territoriales qui avaient vu la victoire du leader indépendantiste Alfred Marie-Jeanne, mais aussi ceux du député Bruno Nestor-Azérot, du sénateur Serge Larcher et du député européen Louis-Joseph Manscour. On retrouve également, l'actuel maire de Fort-de-France , Didier Laguerre.

En Guyane : Manuel Valls arrive également en tête avec 175 voix, soit 54 %. Suivent Benoît Hamon avec 76 voix (23%) et Arnaud Montebourg, 34 voix (10,6%). Comme pour les antilles, Manuel Valls est soutenu par la gauche guyanaise dont la députée Chantal Berthelot, du sénateur Antoine Karam et du sénateur-maire de Mana Georges Patient.

Benoît Hamon crée la surprise en dominant ce premier tour. Considéré par un bon

nombre comme un utopiste, Hamon a un programme qui peut séduire : Voici les mesures phares de son programme, qui ont séduit une partie des électeurs de gauche.

Le revenu universel, sa mesure emblématique :

C’est l’idée phare de la campagne de Benoît Hamon : mettre en place un revenu universel d’existence. Le candidat a incontestablement réussi à en faire l’un des principaux sujets de débat de la primaire, contraignant ses adversaires à se positionner sur la question. Et les critiques de ces derniers, sur la forme comme sur le fond, n’ont visiblement pas suffi à décrédibiliser le candidat, même s’il a plusieurs fois modifié les termes de sa proposition dans les derniers jours avant le vote.

Mais que propose vraiment le candidat ? Dans les faits, il n’est pas question d’un « revenu universel » pour tous les Français dans un premier temps. Le candidat compte d’abord mettre en place, dès 2018, un RSA remanié, qui serait augmenté d’environ 10 % pour atteindre 600 euros par mois et serait versé sans condition à tous les ayants droit. Les jeunes de 18 ans à 25 ans (environ 6 millions de personnes) toucheraient quant à eux ce même revenu, sans condition de ressources.

La perspective de mettre en place un véritable revenu universel sans condition de 750 euros pour tous les Français de plus de 18 ans est, quant à elle, renvoyée à un horizon lointain : « A terme », soit après la tenue d’une « grande conférence citoyenne », mais pas forcément avant 2022.

Réformes institutionnelles, environnement, sujets de société… ses principaux thèmes de campagne :

Derrière sa mesure phare, on retrouve trois grands thèmes de campagne dans le programme de Benoît Hamon. Sur le plan politique, il fait ainsi la part belle aux réformes institutionnelles. Il veut limiter l’utilisation de l’article 49.3 – qui permet de faire adopter une loi sans vote des parlementaires – aux seuls textes budgétaires et instaurer un « 49.3 citoyen ». Il souhaite également reconnaître le vote blanc, imposer un non-cumul des mandats dans le temps, accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, introduire une dose de proportionnelle aux législatives ou encore revenir au septennat non-renouvelable.

Deuxième axe de campagne : l’environnement. L’ancien ministre de l’éducation veut développer une fiscalité environnementale, notamment par la TVA. Il veut aussi lutter contre la maltraitance animale, sortir du diesel à l’horizon 2025, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % et fermer les centrales à risque en fin de vie. Il propose enfin de lutter contre le gaspillage alimentaire et lutter contre les perturbateurs endocriniens, ainsi que les pesticides.

Dernier grand thème développé par Benoît Hamon : les sujets de société. Il veut ainsi créer une police des discriminations, légaliser l’euthanasie active, protéger les lanceurs d’alerte, autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes. Le candidat souhaite également légaliser la consommation de cannabis.

Sur l’économie, une rupture avec le quinquennat Hollande et un certain flou :

Deux ans et demi après son éviction du gouvernement, en août 2014, sur fond de désaccords politiques avec François Hollande, Benoît Hamon a porté un projet en rupture avec le quinquennat écoulé. Il veut ainsi abroger la loi travail, dernière grande réforme du mandat. Il propose également de revaloriser le smic de 10 %, encourager la réduction du temps de travail sous les trente-cinq heures, avec un droit « inconditionnel » au temps partiel, ou encore de réformer l’impôt sur le revenu en le fusionnant avec la CSG et en le rendant plus progressif.

Le candidat veut également un moratoire sur le pacte budgétaire européen, qui fixe la règle des 3 % de déficit public à ne pas dépasser. Mais il ne se plie pas à l’exercice du chiffrage de son projet sur le plan économique, contrairement à de nombreux candidats. Le coût et/ou les bénéfices attendus de la plupart de ses mesures ne sont ainsi pas détaillés, et il ne donne pas de cadrage budgétaire global – on ne sait pas, par exemple, s’il souhaite que le budget de l’état revienne sous les 3 % de déficit public ou non au cours de son mandat.

La politique internationale, enfin, est un thème peu développé dans son programme, à l’exception par exemple de la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Vendredi, nous avions rencontré Valentin Narbonnais son porte parole Outremer afin d'aborder son programme pour les outre-mers. Le développement économique des territoires, l'éducation, la vie chère, la continuité territoriale, la sécurité rien n'a été oublié comme vous pouvez le lire ici ----> LE PROGRAMME OUTREMER DE BENOÎT HAMON PRESENTE PAR VALENTIN NARBONNAIS.

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