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LE CYCLOTRON ARRIVE EN GUADELOUPE


La livraison des cyclotrons aux Antilles avance. La Guadeloupe recevra le sien au cours du mois d’octobre 2017. Quant à la Martinique, la Collectivité a signé avec le Centre hospitalier universitaire une convention de financement de son équipement.

Plus d’un an et demi après la promesse de François Hollande d’installer deux cyclotrons en Guadeloupe et en Martinique, la mise en place de ces appareils destinés à diagnostiquer les pathologies cancéreuses entre dans sa phase de concrétisation et bonne nouvelle, le cyclotron arrive en Guadeloupe. L'archipel recevra son cyclotron au cours du mois d’octobre 2017. Quant à la Martinique, la Collectivité a signé avec le Centre hospitalier universitaire une convention de financement de son équipement.

En effet, le bâtiment destiné à accueillir le centre d’imagerie moléculaire de Guadeloupe a bouclé les derniers travaux de gros-oeuvre. Le cyclotron devait arriver dans le département d’ici un mois afin de tester son fonctionnement. Le cyclotron devrait être mis en service d’ici novembre 2017 et prendre en charge 1800 à 2500 patients par an.

En ce qui concerne, la Martinique, elle devra encore attendre. Le 16 janvier dernier, le président du conseil exécutif de la CTM (collectivité territoriale de Martinique) Alfred Marie-Jeanne a signé une convention de subvention d’un montant de 11, 602 millions € au Centre hospitalier de la Martinique. Aidé par la collectivité, l’établissement hospitalier aura la charge de construire un bâtiment, d’installer l’équipement du cyclotron puis d’assurer sa mise en service et son fonctionnement. Le TEP SCAN qui complète le diagnostic du cyclotron sera financé par l’Etat.

A la différence la Guadeloupe, le cyclotron de Martinique aura une vocation régionale, comme l'a souligné le président de la CTM : « l’implantation de ce cyclotron de moyenne énergie de 15 à 18 Mev (mégaélectronvolt) et de la TEP-Scan sur le site du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique vise également dans le futur, à proposer une nouvelle offre de soins, capable de desservir les îles voisines de la Caraïbe ayant déjà manifesté leur intérêt pour une telle opération (exemple de Trinidad, Barbade, Antigua, Guyane)....Ce projet permettra de garantir une sécurité sanitaire et de rassembler les professionnels de santé autour d’axes de collaboration scientifique, de recherche en cancérologie et imagerie fonctionnelle au sein de la Caraïbe. »

Pour rappel tout était partit d'une mobilisation citoyenne en Guadeloupe nommée "Un Tepscan et un cyclotron pour la Guadeloupe" avec une pétition réunissant des artistes, des citoyens mais aussi des politiques locaux, pour demander l'implantation d'un cyclotron, car, soulignons le plus de 1700 nouveaux cas de cancer sont détectés chaque année en Guadeloupe. Parmi les plus fréquents, on retrouve le cancer de la prostate, le cancer du sein et le cancer du colon dû notamment au Chlordécone. Problème, la mise en place d'un cyclotron prévu dans un premier temps en Guadeloupe avait déclencher de vives réactions en Martinique et des voix s'étaient élevées pour demander l'implantation d'un cyclotron uniquement à la Martinique.

Durant deux ans, les deux îles sœurs pourtant rivales s'étaient déchirées sur la question. La Guadeloupe demandait à l'époque l'implantation d'un Cyclotron dans chaque Département Français d'Amérique, à savoir la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, tandis que la Martinique elle, voulait plusieurs cyclotrons sur son territoire. C'est François Hollande, lors de son passage aux Antilles lors de sa tournée caribéenne qui avait tranché, en accordant le cyclotron aux deux îles. Pourtant, Serge Letchimy, ancien président de la Région de Martinique avait tout fait pour saboter la mise en place du cyclotron en Guadeloupe. A l'époque il avait écrit des courriers aux ministre de la Santé Marisol Tourraine ainsi qu'à l'ancien premier ministre Manuel Vallls, pour leur vanter le projet martiniquais au détriment de la celui de la Guadeloupe.

Finalement, en Juin 2015, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits de la femme, avait pris position pour l'autorisation d'accompagner l'implantation d'un cyclotron en Guadeloupe.

C'est donc une bonne nouvelle pour le projet guadeloupéen.

source : Outremer360

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