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Primaire de la gauche : la classe politique ultramarine divisée !


Les 22 et 29 Janvier prochains auront lieu les primaires de la gauche. En attendant le vote, trois débats pour départager les candidats se tiendront le 12, le 15 et le Janvier. Après le premier tour, un débat de l'entre-deux-tours départagera les deux finalistes de la gauche. Face à cette primaire déjà très tumultueuse, la classe politique ultramarine semble être divisée au sujet des soutiens des candidats. Victorin Lurel, Serge Letchimy ainsi que plusieurs ténors de la gauche d'Outre-mer soutiennent Manuel Valls, tandis que George Pau-Langevin soutien quant à elle Vincent Peillon. Tandis que Taubira elle, reste floue !

Les 22 et 29 Janvier prochains auront lieu les primaires de la gauche. En attendant le vote, trois débats pour départager les candidats se tiendront le 12, le 15 et le Janvier. Après le premier tour, un débat de l'entre-deux-tours départagera les deux finalistes de la gauche.

En effet, ils sont sept candidats issus des divers bords de la gauche à s'affronter pour les primaires de la Gauche. Il y a tout d'abord l'ancien premier ministre Manuel Valls considéré comme le challenger de cette élection gauche-gauche. Face à lui, Arnaud Montebourg, deuxième homme fort de ces primaires et ancien ministre du Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique et Benoît Hamon, ancien ministre de l'éducation. A leurs côtés, il y a l'ancien ministre de l'éducation du gouvernement Ayrault, Vincent Peillon. Puis il y a ceux que l'on pourrait considéré comme des "petits" candidats : François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Sylvia Pinel.

Qui dit primaire, dit soutien et face à cette primaire déjà très tumultueuse, la classe politique ultramarine semble être divisée au sujet des soutiens des candidats.

Pour le moment Manuel Valls est très soutenu par la classe politique ultramarine, c'est le cas de Victorin Lurel, ancien président de la Région Guadeloupe et ancien ministre des Outre-mer et proche de François Hollande qui a dès le 8 Décembre avait annoncé sur sa page Facebook, son soutien à l'ancien premier ministre

C'est aussi le cas de Serge Letchimy, député et président du Parti Progressiste martiniquais, ancien président de la Région Martinique, créateur de l'actuelle CTM mais grand perdant des élections territoriales qui avaient vu la victoire du leader indépendantiste Alfred Marie-Jeanne. En outre, comme l'ont annoncé nos confrères de d'Outremer 360, Serge Letchimy préside le comité martiniquais de soutien à Manuel Valls. Au sein de ce comité, nous trouvons le député Bruno Nestor-Azérot, le sénateur Serge Larcher et le député européen Louis-Joseph Manscour. On retrouve également, l'actuel maire de Fort-de-France , Didier Laguerre.

Manuel Valls obtient le soutien de la ministre des Outre-mers Ericka Bareigts, qui est même présente dans son équipe de campagne au sein du pôle territoire :

Manuel Valls est donc soutenu en Guadeloupe par : de Victorin Lurel, député,de la députée Gabrielle Louis-Carabin, du sénateur Jacques Cornano, du sénateur Félix Desplan sénateur.

A la Martinique, il a le soutien du député Serge Letchimy, du député Bruno-Nestor Azérot et du Sénateur Serge Larcher.

En Guyane, Manuel Valls est appuyé par la députée Chantal Berthelot, du sénateur Antoine Karam et du sénateur-maire de Mana Georges Patient.

A la Réunion, il obtient l'appui du député Jean-Claude Fruteau, du sénateur-maire de Saint-Rose Michel Vergoz.

Vincent Peillon quant à lui bénéficie du soutien de George Pau-Langevin ancienne ministre des Outremers fait partie des porte-paroles de la campagne et est aussi membre du comité politique.

En ce qui concerne Christiane Taubira, l'ancienne Garde des Sceaux reste encore floue sur les candidats qu'elle soutient. Interviewée sur le plateau de Guyane 1ère, l'ancienne ministre s'est exprimée et hésite à soutenir l'un ou l'autre des candidats, mais elle exclue Manuel Valls : "Il y a 3 candidats avec qui j'ai une proximité de valeurs, des rapports d'amitié. Il s'agit d'Arnaud Montebourg, de Vincent Peillon et de Benoît Hamon, avec qui je partage des combats depuis plusieurs années. Je vais prendre le temps de me déterminer », mais elle exclue Manuel Valls, qu'elle n'hésite pas à critiquer ouvertement dans ses différentes Tribunes ou interviews, comme ce fut le cas cette semaine : "Il était d’une grande portée symbolique car l’histoire des conquêtes sociales est principalement le fruit des luttes sociales....Dans la période Ayrault, le dialogue restait ouvert et possible au sein de la majorité. On peut dater le durcissement avec l’apparition de "frondeurs" et l’arrivée de Manuel Valls."

Autre critique qui a été reprise par les médias, cette phrase qui semble accusé l'ancien ministre d'être autoritaire : "Le style du nouveau Premier ministre, c’était de souligner les angles, pas de les arrondir ou de tisser des liens pluriels. Il défendait ses positions sans guère laisser de place aux réserves ou aux désaccords." Avant d'ajouter : "Dans la période Ayrault, le dialogue restait ouvert et possible au sein de la majorité. On peut dater le durcissement avec l’apparition de "frondeurs" et l’arrivée de Manuel Valls."

Pour l'ancienne Garde des Sceaux, aucun candidat ne semble incarner la gauche : "Personne ne l’incarne vraiment car personne ne porte ce que la société fragilisée en attend légitiment..."j’ai souhaité que la gauche soit en mesure d’impulser une dynamique qui rassemble ses intelligences, ses forces au-delà d’un exercice somme toute ordinaire et un peu besogneux. Cela me semble une obligation historique. J’ai bien vu que ce n’était pas audible. Il n’y a donc pas eu de dynamique collective." Autant dire qu'elle ne soutient personne.

Les autres candidats sont quant à eux en manque de soutien et les rares qui s'expriment, se prononcent soit pour Vincent Peillon soit pour Arnaud Montebourg, comme c'est le cas de trois élus Réunionnais : les députés Jean-Jacques Vlody et Philippe Naillet ont décidé d’appuyer l’ancien ministre de l’Education nationale (mai 2012-mars 2014) Vincent Peillon (PS). Le député-maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton apporte lui son soutien à Arnaud Montebourg (PS).

Ainsi, la gauche ultramarine est à l'image de la gauche nationale, divisée. En attendant, 262 bureaux de vote ont été mis ouverts, de Mayotte à la Réunion en passant par les antilles-guyane. Tous les Départements d’Outre-mer disposeront d’au moins un bureau de vote.

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