En début de semaine, Le Figaro publiaient la cartographie des départements les plus violents de France. En tête de ce triste palmarès, 23 faits de violence pour 1 000 habitants pour l'année 2016, la Guyane a battu tous les records. Cette fois le plus grand département de France est en tête d'un bien triste classement : celui des viols sur mineurs. La Réunion suit de très près le 973.
En nous basant du Figaro, le 8 Janvier dernier nous publiions les récents chiffres de la violence dans l'ensemble des départements français, Outremer inclus. Pour ne rien changer, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique figuraient parmi les cinq départements les plus violents de France. En 2016, la Guyane a battu tous les records. Le département du 973 est le plus touché, avec plus de 23 faits de violence pour 1 000 habitants. La Seine-Saint-Denis est en deuxième position avec 18 faits pour 1000 habitants, suivi de Paris.
La Guadeloupe, l'île aux belles eaux longtemps en tête du classement se positionne cette fois en quatrième position, avec 14 agressions pour 1000 habitants.Cinquième, la Martinique avec 11 faits de violence pour 1000. Grande première, La Réunion, longtemps considérée comme une île tranquille fait son entrée dans ce triste classement avec 10,16 faits de violence pour 1000 habitants.
Par la suite, nous avions tenté d'expliquer les raisons de cette violence. Entre l'illettrisme, le chômage, le trafic de drogue et les addictions, les territoires d'Outre-mer sont très vulnérables.
Aujourd'hui, la presse nationale et ultramarine a réagit face à la publication des chiffres des viols sur mineurs, publiés par Le Figaro.
L'année 2015-2016 a été très marquée par ce type de faits, avec même une augmentation. De 13 881 cas signalés et transmis à la justice en 2015, ces infractions sont passées à 15 848 l’an passé. Parmi ces victimes d'agressions sexuelles, la part des mineurs a également augmenté, passant de 7.416 en 2015 à 8.184 l'année dernière. Une progression de 10% qui conduit à faire état de quasiment un viol par heure, selon ces statistiques enregistrées par la police et la gendarmerie.
Ainsi, en France, un viol sur mineur a lieu toutes les heures. Effectivement c'est très effrayant, mais l'outre-mer n'est pas en reste. La Guyane et la Réunion sont même en tête du classement.
Le département français d'Amérique du Sud déjà en tête du classement en matière de vol et violence, arrive à la première place des départements les plus concernés par les viols et les viols des mineurs. Avec 5 viols signalés pour 10 000 habitants, elle est le département le plus touché en France, si l’on rapporte ces faits à la population résidente.
La Réunion qu'on pensait calme, arrive en deuxième position. Avec 2,4 cas signalés pour 10 000 habitants, l'île de l'Océan Indien connaît elle aussi une progression des viols.
La Guadeloupe déjà quatrième du classement des départements les plus violents de France avec 14 agressions pour 1000 habitants, se positionne cette à la cinquième place des départements les plus touchés par les viols et viols sur mineurs. Avec 1,9 cas signalés pour 10 000 habitants.
Pour expliquer cette progression les professionnels de la Justice avancent la thèse de l’alcoolisation massive, la drogue, la misère sociale mais aussi la pornographie en libre-service sur Internet expliqueraient cette montée conséquente des chiffres.
Ces chiffres ne traduisent pas forcément une hausse des viols sur mineurs, mais peuvent s'expliquer par une hausse des signalements aux autorités. En effet, il y a une forte mobilisation de la justice, du ministère de l’intérieur, des associations ou encore des collectivités locales pour inciter les victimes à dénoncer leurs agresseurs.
Malheureusement, dans ces affaires délicates, beaucoup de faits sont classés, faute d’avoir obtenu les aveux des auteurs présumés.
Qui plus est, le phénomène pourrait être encore plus important que les chiffres avancés par Le Figaro. Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (Ondrp), le nombre de cas estimés entre novembre 2014 et octobre 2015 atteint 84.000. Des victimes de viol ou de tentatives de viol âgées de 18 à 75 ans. Seule une victime sur dix portera plainte et une plainte sur dix aboutira.
A savoir qu'en France la prescription pour les viols sur mineurs est de 20 ans après la majorité de la victime et de 10 ans pour les agressions sexuelles.