Grosse saisie de cocaïne au port autonome de Jarry en Guadeloupe. Les douaniers ont saisi huit cent kilos de cocaïne dans un container du port de Jarry samedi 7 janvier 2017. La drogue se trouvait dans un conteneur en provenance "d'un pays sud-américain et à destination d'un grand port européen."
Selon nos confrères RCI Guadeloupe huit cent kilos de cocaïne ont été saisis dans un container sur le port de Jarry à Baie-Mahault, une saisie record depuis près d'un an et demi. A la revente sur le marché illégale, cela représente 4 800 000 euros. Cette belle prise a été réalisée par les douaniers samedi 7 janvier 2017. Ce n'est pas la première fois que de la drogue est saisie sur le port de Jarry. Cinquante kilos de poudre blanche avaient déjà été retrouvés dans un container en novembre 2016. Et ce n'est pas moins de 150 kilos de cocaïne qui avaient été saisis un mois après, en décembre 2016. La saisie de samedi est donc un grand coup dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. L'enquête de l'Office central pour la répression du trafic illicite (OCRTIS) se poursuit. Il s'agit maintenant de stopper définitivement la filière en interpellant les membres du réseau.
En décembre, 148 kilos de cocaïne avaient été saisis dans deux conteneurs frigorifiés du port de Jarry, en provenance du Surinam et à destination du port de Zeebruges en Belgique. Et près d'une demi-tonne de cannabis avait été saisie en octobre entre la commune de Sainte-Rose et les abords de la plage de Deshaies, dans le cadre d'un dispositif nocturne mis en place par des policiers.
La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue et notamment de cocaïne. Elle est proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1.000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l'Europe.
Dans notre article sur LES ANTILLES-GUYANE AU CENTRE DU TRAFIC DE COCAÏNE, nous révélions que la drogue a toujours circulé aux Antilles-Guyane.Entre l'herbe que les locaux consomment de façon habituelle, et le crack arrivé à la fin des années 80, qui a fait beaucoup de dégâts et continue d'en faire au sein de la population, la cocaïne semble être la drogue "à la mode" depuis environ une décennie, si bien que les Antilles-Françaises et la Guyane sont devenues les plaques tournantes du trafic international. Les Antilles-Françaises(Guadeloupe, Martinique) ont été pendant longtemps des zones de consommation de crack (cocaïne base), mais depuis le milieu des années 2000, les trafiquants, bloqués au nord de la Caraïbe par les services américains, se sont détournés vers les Antilles-Françaises. Aujourd’hui, la Martinique et la Guadeloupe ne sont plus seulement des zones de consommation de cocaïne basée (crack), mais jouent un rôle de plus en plus important dans l’alimentation du marché métropolitain. Les services de police estiment en effet qu’entre 15 % et 20 % des 5 tonnes de cocaïne saisies annuellement en moyenne depuis le début des années 2000 sur le territoire français proviendraient des deux départements français. La cocaïne atteint les Antilles principalement depuis les côtes du Venezuela d’où partent des lanchas (embarcations rapides), des bateaux de pêche ou des voiliers de plaisance (slow-movers), dont les cargaisons sont déchargées soit directement en Guadeloupe ou en Martinique, soit sur des îles proches comme Sainte-Lucie ou la Dominique.