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CHALUS / LUREL A L'ASSAULT CONTRE LA VIOLENCE.


Braquages, cambriolages, violences gratuites, meurtres, les jours, les semaines passent et pourtant se ressemblent en Guadeloupe. La population a peur, l'insécurité est grandissante.La police semble être débordée. Désemparée, la classe politique tente d'apporter des solution. Rivaux sur la scène politique , Victorin Lurel et le Président Ary Chalus se distinguent dans les actions pour faire fléchir la violence dans l'archipel.

Depuis environ une décennie, la Guadeloupe connait une vague de violence sans précédent, une violence certes enracinée, qui comme nous l'évoquions dans notre article sur la violence en Guadeloupe puise sa source dans l'histoire de l'île. La violence est partout, entre les braquages à main armée, les cambriolages, les violences gratuites et volontaires sur les personnes et les homicides ,l'île vit avec les faits-divers, qui font les choux-gras de la presse qui, n'apporte aucune solution face au problème.

Tandis que la police demande des renforts et semble être débordée, les gardiens de prison manifestent pour dénoncer le manque de sécurité au sein des établissements pénitenciers de l'île.La classe politique, désarmée, tente d'apporter des solutions pour rapporter la paix sociale sur l'île. C'est le cas d' Ary Chalus et de Vitorin Lurel.

Alors qu'ils sont rivaux sur la scène politique, Ary Chalus actuel président de la Région et son prédécesseur montent au créneau chacun de son côté. Ary Chalus en Guadeloupe, Victorin Lurel en France.

Ary Chalus s'exprimait samedi sur les ondes de RCI, en colère il appelait les guadeloupéens à la mobilisation. Le président menaçait même de "soulever la population" et "descendre dans la rue", pour dénoncer la montée de la violence et la délinquance et réclamer de l'État des renforts de police.

"S'il faut descendre dans la rue, il faudra le faire, il n'est pas normal aujourd'hui qu'on puisse rire de la Guadeloupe, que l'on puisse, moi je le dis, se foutre des Guadeloupéens...Nous avons alerté à plusieurs reprises le gouvernement sur la montée de la violence et la délinquance. Il n'est pas normal que j'entende aujourd'hui que suite au meurtre d'un Chinois, l'État prend des dispositions pour pouvoir mettre plus de moyens à Aubervilliers et que la Guadeloupe, qui attend une augmentation de ses effectifs n'est pas entendue..c'est l'Outre-mer qui a permis au président actuel de la République de sortir en tête des présidentielles, et pour la première fois de l'histoire le Sénat a basculé à gauche grâce au nombre de sénateurs ultramarins et aujourd'hui on se rend compte qu'on est laissé pour compte...On a blessé un policier dans l'hexagone et tout de suite il y a une réaction des ministres; et (face au) nombre de policiers et pompiers qui se font agresser en Guadeloupe, on n'entend personne".

Décidé à passer à l'action pour inverser la situation, Lundi, Ary Chalus recevait à l'Hotel de Région, le Préfet Jacques Brillant, ensemble, ils entendent trouver des mesures concrètes pour lutter et combattre l'insécurité. En compagnie de de Jean-Claude Pioche, le président de l'association des maires et Josette Borel-Lincertin, la présidente du conseil départemental, les deux parties ont abordé divers optiques pour fléchir cette violence.

Durant cette réunion, le Préfet a insisté sur l'aspect sécuritaire, avec un renforcement des services de police et de gendarmerie.

Ary Chalus lui, promet de s'attaquer à l'insertion et l'emploi des jeunes. De plus, la Région promet de se porter garante pour les communes éprouvant des difficultés à mettre en place les contrats civiques. Comme nous le précise nos confrères de RCI, prévoit également d'augmenter le pacte pour l'emploi. "Nous sommes à 700 embauches depuis le mois de février. Nous comptons toucher les 1 500 emplois d'ici 2017", précisait Ary Chalus au micro de RCI.

Qui plus est, on parle d'un appui aux communes à travers leurs équipements de vidéosurveillance. On évoque également une mutualisation des services de police à l'échelle des intercommunalités de l'archipel.

Alors que son principal rival dans l'échiquier politique agit en Guadeloupe, Victorin Lurel, ancien président de Région et ministre des Outremers, lui, mène la lutte contre l'insécurité à Paris, où Mardi, il était reçu par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, pour faire un point sur le niveau et le calendrier du renforcement des forces de sécurité en Guadeloupe. Il s'agissait selon lui d'' "Un rendez-vous « prévu de longue date ». Interrogé par France-Antilles, il a rappelé, qu'il a fait de la « lutte contre l’insécurité le point central de son action politique depuis de longues années, comme en témoigne le renforcement des forces de gendarmerie octroyé en 2014 et en 2015 grâce à l’envoi de deux escadrons pour optimiser les capacités de surveillance et d’intervention des forces de l’ordre en Guadeloupe. ».

Durant son rendez-vous avec le ministre, dit avoir fait part de sa « plus grande inquiétude » quant à l’explosion des actes violents commis depuis peu en Guadeloupe et du renforcement rapide des réseaux alimentant le grand banditisme. « J’ai aujourd’hui souhaité, en responsabilité et dans le respect des compétences régaliennes dévolues à l’Etat en matière de sécurité publique, présenter des propositions concrètes et réalistes pour lutter contre le fléau de l’insécurité qui trop souvent endeuille, terrorise et porte atteinte à l’image de notre territoire. J’ai renouvelé mon souhait de voir pérenniser le renforcement des effectifs de notre police et de notre gendarmerie — singulièrement dans la zone de sécurité prioritaire —, dont la Guadeloupe doit légitimement bénéficier dans le cadre du plan de sécurité outre-mer ».

Mais, pour rappel, la violence n'est pas un phénomène nouveau contrairement à ce qu'affirme l'ancien ministre. Comme nous l'indiquions dans notre article : " Guadeloupe : une violence enracinée ", depuis 2009, la Guadeloupe vit avec les faits-divers. Une violence qui évidement était déjà présente, mais qui a empiré depuis les grèves du LKP durant lesquelles, rappelons le, des armureries ont été dévalisées et certaines armes ne furent jamais retrouvées. Sans oublier l'apport d'armes pour le marché noir, qui arrivent en même temps que la cocaïne. qui transit chez nous, avant de partir vers la France.

Longtemps rivaux, les deux hommes politiques charismatiques se retrouvent désormais sur le même dossier, espérons qu'ils mettrons de côté leur rivalité pour trouver des solutions, car, la population attend et le crime continue..

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