La nouvelle est tombée, l'universitaire Fred Célimène a été licencié de l'enseignement supérieur. La décision a été prise par le Cneser (Conseil de discipline de l'enseignement supérieur).
C'est sans doute la fin du scandale de l'UAG connu sous le nom de "L'Affaire Ceregmia", une affaire de gros sous, dévoilée le 19 Mai 2014 sur le site MEDIAPART. Ce jour-là, Médiapart donne une résonance nationale à une affaire révélée par la presse martiniquaise quelques semaines auparavant, sous un titre sans équivoque : "Université Antilles-Guyane: les fonds européens ont été siphonnés à grande échelle". Cet article que l'on peut considérer comme un scoop, aura des conséquences au niveau local, il conduira à une scission de l'Université des Antilles et de la Guyane. La Guyane prendra son autonomie en votant pour la création d'une Université de la Guyane détachée de l'Université des Antilles(Guadeloupe-Martinique). Cet article, prendra une tournure politique à la fois aux Antilles-Guyane mais aussi au niveau national. Un rapport d'information du Sénat consacré à l'avenir de l'établissement depuis la partition du pôle guyanais l'an dernier, publié mi-avril, est accablant pour la gestion de l'université des Antilles-Guyane. Au vu des mécanismes qu'il décrit, il "estime urgent de sanctionner les responsables" et s'interroge sans détour sur les raisons de l'inertie des pouvoirs publics dans ce dossier.
Un très sévère rapport de la Cour des comptes de janvier 2013, non public mais qui a beaucoup circulé avait également révélé les graves dysfonctionnements au sein de ce laboratoire de l'université où des millions d'euros de subventions ont disparu pratiquement sans laisser de traces. Dans cet article, plusieurs noms d'Universitaires mis en cause apparurent dont un en particulier, Fred Célimène qui à l'époque était Directeur du Laboratoire...
Nous vous le disions, le Cneser (Conseil national de l enseignement supérieur et de la recherche) s'est reuni les 7 et 8 juin à Paris au ministère de la recherche en audience d'appel. La décision est forte, Fred Célimène est révoqué de l'enseignement supérieur. Cela veut dire que le professeur perd son poste, et son titre. Il ne pourra plus exercer dans une université. Comme le signale nos confrères de la 1ère, c'est la 3e fois dans l' histoire de cette institution qu'une décision extrêmement sévère est prise. La première décision semblable avait été prise sous Vichy, et il y a quelque temps au détriment d'un ex-président de l'université sud de Toulon.
La décision du Cneser concerne également Kinvi Longossah, directeur-adjoint du laboratoire et Eric Carpin, doyen de la faculté de droit, écopent respectivement de 5 et 2 ans de suspension, avec absence de salaire.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!