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BONOFA UNE ARNAQUE INTERNATIONALE


BONOFA, un nom, un système, des promesses alléchantes, mais surtout une arnaque transnationale. Les enquêteurs ont découvert que 60 000 personnes dans le monde ont alimenté les comptes de Bonofa et près de 20 millions d'euros ont été détournés. Après trois mois d'enquêtes, le système Bonofa est démonté, les dirigeants écroués.

Bonofa, un nom, une entreprise, un système, des promesses alléchantes mais Bonofa c'est l'arnaque transnationale par excellence. La semaine dernière, les enquêteurs ont découvert la supercherie. Après trois mois d'enquête, qui ont conduit à une vaste opération de la police financière allemande, la semaine passée en Allemagne. Au total, 126 mandats de perquisition ont été délivrés à l'encontre de 54 personnes et sociétés.

Ces personnes étaient les responsables de Bonofa : un sombre système pyramidal déguisé en marketing de réseau. L'entreprise « d’origine allemande » séduit depuis 5 ans environ 60 000 nombreux internautes grâce à son produit phare, baptisé Cube 7. Il s’agit d’un réseau social censé être plus puissant que ceux existants comme Facebook. Mais selon nos confrères belges, derrière son slogan ambitieux « The Future Is Now » (« Le futur, c’est maintenant »).

Plusieurs sociétés ayant un siège à Saarbruck (dans les bureaux où s'était tenu un pseudo-séminaire il y a quelques mois) étaient dans le collimateur de la justice. Il est question de deux montages financiers très suspicieux, dont Bonofa, qui ont amassé au total 20 millions d'euros auprès de pseudo-investisseurs. 1,1 million d'euros auraient été saisis lors de la "grande descente de police".

Selon nos confrères allemands du Saarbrücker Zeitung, douze personnes sont accusées de "fraude à grande échelle", et "d'association de malfaiteurs", tandis que quatre d'entre elles sont en détention provisoire.

C'est une société (insolvable depuis quelques temps) de rachat d'assurances (et la promesse d'un grand rendement en quelques années), baptisée Alphapool, qui aurait guidé les enquêteurs vers les montages financiers très douteux de deux responsables, dont les initiales publiées par la journal (T. âgé de 63 ans et K âgé de 54 ans), correspondent aux noms qui circulaient souvent autour des patrons de Bonofa: Detlef Tilgenkamp et Thomas Kulla…Selon le quotidien, tout l'argent détourné a servi à l'enrichissement personnel et au "train de vie luxueux" des deux responsables.

Pour ce qui concerne Bonofa, les enquêteurs ont découvert que 60.000 personnes dans le monde ont alimenté les comptes de cette sombre arnaque, qui repose désormais dans les mains de la justice.

Aux Antilles où Bonofa avait trouvé des portes paroles, au sens où il y a un an, un lundi d'avril 2015, le réseau Bonofa avait rempli l'Atrium, à Fort-de-France. Plus de 900 personnes, « parrainées » par un adhérent, s'y étaient amassées, pour la troisième réunion publique du réseau. Tout ça, sans publicité ni communication. À l'époque, les maîtresses de cérémonie promettaient « de créer un tsunami sur internet » . Elles révélaient aussi le succès recueilli par leur réseau en quelques mois d'existence en Martinique : 2 000 personnes avaient adhéré, selon elles, à la formule qui fait « sortir du manque d'argent » .Grâce à un logiciel sur la toile ou à des applications pour téléphones portables, les responsables de cette organisation promettaient de « changer notre vie » . Comme le révèle nos confrères de France-Antilles Martinique, un an plus tard, la page Facebook « Bonofa Martinique » , qui compte 466 personnes, semble en sommeil depuis juillet 2015. Celle de « Bonofa Dom » et ses 3 701 membres est plus active.

Un des derniers panneaux, en date du 17 mai, indique que « personne n'est jamais devenu riche en travaillant de 9h à 17 heures » . Si le réseau Bonofa Martinique paraît avoir perdu un peu de sa superbe, il continue néanmoins de fonctionner. Selon nos éléments, une réunion serait ainsi prévue le mois prochain dans l'île.

Il semblerait que le rêve soit devenu cauchemar pour l'organisation mais surtout pour les victimes, qui se comptent par milliers.

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