Par la voie d'un communiqué de Presse l'ancien président de Région, Victorin Lurel est monté au créneau pour dénoncer, ce qu'il appelle les lobby des télécoms et leur volonté à faire annuler la décision, qui mettait fin le 1er Octobre dernier à la fin des surcoûts téléphoniques entre la France hexagonale et les territoires d'Outremer.
Par la voie d'un communiqué de Presse l'ancien président de Région, Victorin Lurel est monté au créneau pour dénoncer, ce qu'il appelle les lobby des télécoms et leur volonté à faire annuler la décision, qui mettait fin le 1er Octobre dernier à la fin des surcoûts d'itinérances téléphoniques entre la France hexagonale et les territoires d'Outremer. Cette décision doit entrer en vigueur le 1er Mai prochain, mais voilà que les compagnies téléphoniques françaises épaulées par le Sénateur UDI des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille. Ce dernier aurait en effet déposé trois amendements pour supprimer les dispositions.
Ces trois amendements comme le souligne nos confrères de La 1ère prévoient en effet de supprimer"les dispositions mettant fin par anticipation aux surcoûts de roaming dans les Outre-mer pour les appels et les SMS au 1er mai 2016", un an avant une directive européenne sur ces frais de roaming.
Dans son communiqué, l'ancien ministre des Outremers et malheureux perdant des élections régionales dénonce et parle "d'une véritable levée de bouclier de la part du lobby des opérateurs téléphoniques entendant poursuivre leur politique d'asphyxie, par les prix, des consommateurs ultramarins" . De plus Victorin Lurel dénonce le soutient qu'apporte l'Arcep (l'Autorité de régulation des télécoms) à ces lobbys. En effet, au début d'année, l'Arcep avait déjà préconisé de différer la fin du roaming ultramarin, estimant que "des mesures d'accompagnement étaient nécessaires pour les opérateurs".
A savoir que la semaine dernière l'INSEE publiait les différences de prix entre l'Outremer et l'Hexagone et il s’avérerait qu'en matière de téléphonie, l'Outre-mer était plus chère de 60% environ aux Antilles-Guyane, 20% à la Réunion, 26% à Mayotte.
Voici l'intégralité du communiqué de presse de Victorin Lurel :
" Lors de l’examen du projet de loi d’actualisation du droit des outre-mer j’ai fait voter un amendement supprimant, purement et simplement, tous les surcoûts d’itinérance sur les communications téléphoniques et les SMS dans les outre-mer.
Grâce à cette mesure obtenue de haute lutte, l’ensemble des citoyens français, Guadeloupéens comme hexagonaux, téléphoneront au même coût sur l’ensemble du territoire national dès le 1er mai 2016.
C’est là une avancée considérable en matière de continuité territoriale et de lutte contre la vie chère qui met désormais fin aux rentes et aux tarifications excessives et injustifiées constatées dans les outre-mer.
Depuis le vote de cette mesure, nous assistons à une véritable levée de bouclier de la part du lobby des opérateurs téléphoniques entendant poursuivre leur politique d’asphyxie, par les prix, des consommateurs de nos territoires. Gouvernement et élus avons notamment été victimes d’un chantage indécent : si la mesure restait en l’état, les opérateurs menaçaient de tout faire pour empêcher le déploiement de la 4G outre-mer !
Le lobby des télécoms, avec l'appui de l'Arcep, revient aujourd'hui à la charge à l'occasion de l'examen du projet de loi pour une République numérique qui viendra en discussion la semaine prochaine au Sénat.
Le Sénateur UDI des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille, a en effet déposé trois amendements pour supprimer les dispositions votées souverainement. La droite, par la voix de l’un de ses représentants, démontre une nouvelle fois son vrai visage et toute la considération qu’elle peut avoir à l'égard des outre-mer.
Cette initiative intervient alors même qu'une étude récente de l’INSEE indique que les prix de la téléphonie « sont plus chers de 60 % environ aux Antilles et en Guyane et de 20 % à La Réunion ». Difficile de ne pas y voir une forme de « profitation » indécente.
Les méthodes datées des opérateurs de téléphonie mobile laissent hélas penser que nombre d'entreprises oligopolistiques considèrent encore les outre-mer comme des économies de comptoir !
La condamnation à une amende de 15 millions d’euros prononcée aujourd’hui par l’Autorité de la concurrence à l’encontre de SFR pour des manquements concurrentiels graves est en outre un élément d'éclairage sur la réalité des pratiques des opérateurs.
L’égalité réelle dans le domaine de la téléphonie ne peut plus attendre. J'en appelle donc à la fermeté du Gouvernement et à la mobilisation de l’ensemble des Sénateurs ultramarins pour faire barrage aux lobbies au bénéfice du pouvoir d’achat et du consommateur ultramarin."