POLLUTION MARINE MAJEURE A LA MÉLASSE dans le Petit Cul de Sac Marin.... "
Cela fait froid dans le dos, pourtant il semblerait que GARDEL soit responsable d'une pollution. Le centre de stockage de l'usine, situé dans la zone industrielle de Jarry, déverserait dans le Petit Cul de Sac Marin, des tonnes de mélasse. Prévenues, les autorités n'ont pas encore réagis. Silence, on pollue !
"POLLUTION MARINE MAJEURE A LA MÉLASSE dans le Petit Cul de Sac Marin.... "
Non ce n'est pas exagéré ! Au contraire, nous avons en notre possession des photos qui prouvent, l'implication de GARDEL, dans la lente pollution du Petit Cul de Sac Marin. En effet, selon notre source, depuis une semaine, le centre de stockage de l'usine, situé à Jarry déverserait d'énormes quantités de mélasse. Le liquide noir, visqueux, obtenu après cuisson de la canne à sucre, se dirigerait directement dans la mer. Problème, avec les courants, c'est la mangrove qui pourrait être touchée. Cette pollution est passée sous silence.
Consternée par le manque de réactivité de la part des autorités, notre source, avait posté sur son compte Facebook, ces photos. Le but étant de mobiliser le plus grand nombre.
Prévenus trois jours après cette découverte, les services compétents de l'état seraient restés indifférents face à cette menace environnementale. Pourtant, face à ce genre de situation, il serait normal de mettre en place des plans, afin de prévenir le risque d'une pollution de nos fonds marins.C'est le cas du Plan POLMAR/Mer issu des Plans POLMAR créés en 1997, qui constituent des plans d’intervention en cas de pollution accidentelle des milieux marins, permettant la mobilisation et la coordination des moyens de lutte préalablement identifiés. Il y a trois semaines pourtant, il y a eu une préparation au Plan POLMAR.
Un autre plan que les autorités auraient dû mettre en place, le dispositif ORSEC. Mis en place en 2010, pour la Manche et la Mer du Nord, il définit l’organisation de la veille, de l’alerte et de la montée en puissance de la réponse de l’Etat pour faire face à un événement de mer, à travers un système de gestion d’incident qui fixe les modalités de gestion d’intervention et de gestion de crise.
Malgré l'existence de ces plans, rien a été fait pour stopper cette pollution dont les conséquences seront désastreuses.
Quant à la direction de l'Usine Gardel, ce n'est que plusieurs jours après, et suite à de nombreuses plaintes, venant d'associations, de témoins, qu'elle aurait décidé, de réaliser le pompage au niveau de l'usine. Comme le souligne notre source, le pompage est dès lors impossible de la mélasse une fois mélangée à l'eau de mer. La mélasse mélangée à l'eau est un danger écologique entraînant, l'asphyxie des poissons, des crustacés, ainsi que le blanchiment des coraux. De plus, avec les courants marins, la mélasse pourrait toucher la mangrove, dans laquelle se trouve une biodiversité unique en son genre. Au cœur de cet habitat cohabitent des crabes (dont le crabe de palétuvier (Aratus pisonii), le petit crabe nageur (Pachygrapsus gracilis), le carbe à barbe (Ucides cordatus) ou encore le crabe sémafot (Uca rapax) ..), des mammifères (rats, mangoustes, racoons..), des oiseaux (Pic de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri), parulines jaunes (Dendroica petechia), parulines caféiettes (Dendroica plumbea), sporophiles rouge-gorge(Loxigilla noctis)...). Cet écosystème tropical très riche et caractéristique reste également très fragile et menacé par les activités humaines.
En ce qui concerne les médias locaux, aucun n'a encore évoqué de ce fait avéré, à travers leurs lignes. N'oublions pas la classe politique, qui ne dit mot. Sans doute étaient-ils tout simplement occupés par la Karujet, où avec des dossiers plus importants.
Ce n'est pas la première fois que la Guadeloupe, connaît ce genre de phénomène qui reste dans l'indifférence générale. En 2011, la DEAL-Guadeloupe (Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement), dans un de ses rapports, chapitre 4, avait déjà tiré la sonnette d'alarme, concernant les rejets industriels non-traités.
"Les eaux usées des industries de la filière canne à sucre (sucreries, distilleries) sont fortement polluantes. Six installations rejetaient leurs eaux dans le milieu sans traitement en 2006, soit un volume de 173 000 équivalent-habitants. Les rejets portuaires et les lixiviats des décharges sauvages non encore réhabilitées sont d’autres sources de dégradation de la qualité des milieux aquatiques. On a ainsi observé une pollution aux métaux lourds des sédiments du Canal du Raizet au nord de la décharge de la Gabarre. Les rejets du futur grand port autonome de Guadeloupe devront donc être particulièrement surveillés"
Près de cinq ans après, Gardel continue de polluer, aux yeux de tous.
Face au silence qui entoure cette pollution, nous avons pris la décision de partager les photos. Par la même occasion, nous attendons, la réaction de l'usine-Gardel face à ces preuves.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!