Il y a le Mémorial Acte en Guadeloupe, il y aura le musée sur la culture afro-américaine à Washington (USA), désormais il faudra compter sur le Mémorial de Gorée au Sénégal, qui est encore au stade de projet. La volonté se remémomer les temps sombres de l'esclavage et faire de l'île de Gorée un lieu de commémoration.
Il y a le Mémorial Acte en Guadeloupe, il y aura le musée sur la culture afro-américaine à Washington (USA), désormais il faudra compter sur le Mémorial de Gorée au Sénégal, qui est encore au stade de projet. La volonté se remémomer les temps sombres de l'esclavage et faire de l'île de Gorée un lieu de commémoration.
L’île de Gorée avec laquelle le Mémorial garde un cordon ombilical, est inscrite par l’Unesco depuis septembre 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Gorée est un témoin privilégié de la traite négrière, carrefour de cultures et de civilisations porteuses d’un nouveau monde. Le Mémorial contribuera de manière concrète à l’effort de réanimation et de rénovation de l’Ile de Gorée.
Pour ceux qui ne le savaient pas, l'île de Gorée Entre 1525 et 1867, plus de douze millions de personnes natives du continent africain ont été enlevées, déportées et asservies afin de favoriser le développement économique des colonies américaines possédées par les puissances européennes. L’île de Gorée, située dans la baie de Dakar, en République du Sénégal fut l’un de ces ports d’où partaient pour un voyage sans retour, les bateaux transatlantiques transformés ainsi en « parcs à nègres.
D’une part, le dépeuplement lié à cette déportation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants entraîna des modifications structurelles majeures sur le continent noir : il eut un impact décisif sur le développement historique, social et économique des populations locales dont les conséquences se font toujours sentir de nos jours.
D’autre part, c’est de ce commerce barbare que naîtront les communautés noires des Amériques. Les recherches actuelles permettent d’estimer que dès les premières années du XVIIIe siècle, la population des États-Unis comprenait plus de 20 % d’Afro-Américains déracinés.
Un Mémorial en hommage aux Esclaves :
L’île de Gorée avec laquelle le Mémorial garde un cordon ombilical, est inscrite par l’Unesco depuis septembre 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Gorée est un témoin privilégié de la traite négrière, carrefour de cultures et de civilisations porteuses d’un nouveau monde. Le Mémorial contribuera de manière concrète à l’effort de réanimation et de rénovation de l’Ile de Gorée.
Pour le Gouvernement du Sénégal, , a décidé de réaliser une œuvre architecturale dédiée à l’Afrique et à ses diasporas. Le Sénégal propose ainsi à l’ensemble de la communauté internationale de :
- Créer un lieu de souvenir sur la traite négrière pour ne pas perdre la mémoire.
- Resserrer les liens entre les Noirs d’Afrique et de la diaspora et renforcer l’identité culturelle des peuples noirs.
- Combattre les préjugés de race et de culture.
- Élever les défenses de la paix et de la justice dans l’esprit des hommes.
- Offrir aux pays d’Afrique noire et aux populations de leur diaspora un projet majeur et mobilisateur.
Le Mémorial de Gorée ne doit pas seulement appartenir à l’imaginaire vivant de l’Afrique et de l’Amérique, mais aussi à la conscience du monde.
Pour ses missions et ses objectifs, le Mémorial sera un lieu de recueillement, un centre d’activités de communication, d’activités artistiques et esthétiques, d’éveil scientifique et technologique. Il sera un lieu de socialisation avec le sentiment d’appartenance à une communauté noire forte et ouverte sur le monde. Le Mémorial ne sera pas seulement un monument commémoratif, mais un puissant instrument de promotion et de renaissance culturelle de l’Afrique. Il sera un laboratoire de la coopération internationale pour la cause des droits de l’homme.
Ce projet a une spécificité fondamentale: en même temps qu’il constitue un puissant projet culturel, il y ajoute une dimension de nouvelle génération de patrimoine architectural, marquant le renouvellement urbain de la ville de Dakar dans une profonde restructuration tenant en compte la cohérence du tissu urbain de notre capitale. Par ailleurs, un volet économique solide vient le renforcer, pour en faire un projet total, porteur de croissance et de développement. Ses contenus l’attestent et le prouvent. En effet, en plus de générer des d’emplois pour les Sénégalais, le Mémorial de Gorée a comme première mission le développement et la sauvegarde de l’île de Gorée, classée comme patrimoine mondial de l’humanité, quand on sait combien cette île est gravement menacée par l’érosion et le réchauffement climatique. Les infrastructures du Projet du Mémorial donneront au Sénégal le second embarcadère de Gorée. Ce qui constitue un formidable outil de développement pour la capitale. Un parking géant sera également aménagé et participera au désengorgement de la ville de Dakar.
D’autres infrastructures comme des salles de cinéma, des salles de spectacles pour la musique, la danse, le théâtre, la peinture, la sculpture, un musée de l’esclavage, une bibliothèque, des salles de prière, des circuits de promenades en plein air, des aires de jeux pour les enfants, des aires de détentes pour les adultes, autant d’espaces qui feront de Dakar, à travers le Mémorial, un lieu de visite incontournable.
Histoire du Mémorial :
Annoncé le 5 octobre 1988 à la tribune de l’Organisation des Nations Unies (ONU) par le président de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), le concours d’architecture pour concevoir le Mémorial de Gorée et son complexe culturel n’est officialisé par le gouvernement du Sénégal qu’à la fin de l’année 1996.
Pour garantir une impartialité absolue de cette compétition internationale, ouverte aux architectes du monde entier, son organisation est placée sous le contrôle de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et de l’Union Internationale des Architectes(UIA).
740 dossiers en provenance de 64 pays sont envoyés aux organisateurs entre le 20 février et le 4 juillet 1997, date limite de réception des propositions.
290 dossiers sont retenus par la commission technique du concours et présentés aux membres du jury international1 réunis à Dakar entre le 10 et le 14 septembre 1997. L’anonymat des compétiteurs n’est levé qu’à l’issue des délibérations finales.
La proclamation des résultats est effectuée par le président du jury, Harry G. Robinson III, vice-président de l’Université Howard de Washington (États-Unis d’Amérique) et représentant de l’UNESCO.
C’est la proposition de l’architecte italien Ottavio Di Blasi (Milan) qui est déclarée lauréate et obtient le 1er prix. Le projet d’Ottavio Di Blasi est conçu en collaboration avec les architectes Paolo Simonetti, Stefano Grioni, Mauricio Cardenas, Marzia Roncoroni, les journalistes Gianni Perotti et Antoine Pin et la société d’ingénierie Favero & Milan.Il se présente au premier regard comme « un village africain victime d’une tragédie ».
L’œuvre conçue par Ottavio Di Blasi offre ainsi tout un complexe fonctionnel aux atouts culturels mais aussi économiques, déterminants pour le développement régional.
Le centre accueille des infrastructures ouvertes au public en permanence, dont un marché africain, un centre d’étude et de recherche, un musée, une bibliothèque — qui doit recevoir en donation une partie des ouvrages de la bibliothèque personnelle du président Barack Obama — un lieu pour les grandes expositions, une salle de conférence, un cinéma, une librairie, un restaurant ainsi que la grande plateforme circulaire qui permet d’organiser des événements festifs pour plus de 1500 personnes.
Le Projet du Mémorial de Gorée est parrainé par l’UNESCO et fortement soutenu par des Résolutions de l’ONU, de l’UA, des ACP, de la FRANCOPHONIE, de l’OCI.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!