Ericka Bareigts députée de la première circonscription de La Réunion, a été élue lors du remaniement ministériel, Secrétaire d'Etat du Premier Ministre Manuel Valls. Elle est désormais chargée d'assurer l'égalité réelle, en particulier l'égalité économique entre la France métropolitaine et l'Outre-mer.
Ericka Bareigts, femme politique réunionaise et membre du PS, à défendue à de nombresues reprises durant ces dernières années les droits des français d'Outre-Mer, notamment lors de son intervention à l'Assemblée Nationale en déclarant, pour répondre aux propos surprenants de Nadine Morano sur le plateau de On n'est pas couché:
"Nadine Morano députée européenne du parti prétendument républicain, affirmait avec un aplomb sidérant que la France est un pays de race blanche, et pour moi députée noire de la république, cette France décrite par madame Morano n'est pas la mienne"
Egalement, Ericka Bareigts s'est investie pleinement dans l'affaire des Réunionais de la Creuse en participant à la promulgation de la Loi Mémorielle concernant les enfants de la Creuse.
Voici un rappel des faits:
Au cours des années 1960-1980, Michel Debré ancien premier ministre du gouvernement du
Général De Gaulle exerçant la fonction de député de l’île de La Réunion a mis en place une
politique de transfert d’enfants réunionnais vers la France métropolitaine. Plus de mille enfants ont
été transférés vers une soixantaines de départements français, dont principalement La Creuse.
Ces enfants aujourd’hui devenus adultes, se disent encore perdus, essayant de retracer leurs origines
et de renouer les liens avec leurs île natale. Petit à petit ils commencent à dévoiler leurs histoires et
ressentir le besoin de faire reconnaître ces faits par la République Française.
Ericka Bareigts, est intervenue le 18 Février 2014 à l’Assemblée Nationale afin d’émettre une proposition de Loi Mémorielle faisant référence aux enfants de la Creuse et ayant pour but de faire reconnaitre ces faits par la République Française.
En effet, cette politique de migration a été mise en place de part la chute du taux natalité de ces
départements, notamment renforcée par l’exode rurale.
Certains facteurs économiques et sociaux défavorisants tels que surnatalité, l’accroissement
démographique immodéré, le chômage massif, l’illettrisme ou encore l’alcoolisme ont poussé la
mise en marche de cette politique sur l’île de La Réunion.
Au total, se sont 1630 enfants de six à dix-huit ans qui ont été répartis dans différentes régions de
France. Il leur a été fait la promesse ainsi qu’à leurs familles respectives, d’un avenir meilleur.
Cependant, avant le départ de ces jeunes enfants, des « actes d’abandon » ont été demandé au
service de l’action sociale. Aussi, certains ont été placés dans des centres d’accueil de la Direction
Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) à leurs arrivées.
A partir de 1967, les services sociaux commencent à prendre connaissance de l’échec de cette
politique d’immigration. Des fugues, des suicides jusqu'aux internements en psychiatriques, ces
enfants se sont trouvés profondément déstabilisés.
Dépourvus de leurs noms de familles et de toutes relations avec leur île, ils ont subi divers
traumatismes tant physiques (violences corporelles, violes, maltraitance) que moraux
(discriminations, traumatismes du dépaysement et du déracinement).
(Intervention d'Ericka Bareigts à l'Assemblée Nationale)
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