Mélina Seymour est une femme aux multiples facettes, à la fois mère de famille, journaliste, femme politique et auteure, elle ne se lamente pas et n'attend sur personne. Elle incarne le rajeunissement de la classe politique guadeloupéenne. Vous l'avez découverte ou redécouverte durant les Elections Régionales durant lesquelles son parti "Ambition Guadeloupe" avait créé la surprise. Aujourd'hui, un mois après, c'est loin du tapage politique et médiatique qu'elle nous a reçu chez elle au Moule, avec ses enfants pour parler de son livre "Jeunes D'Outre-Mer, le cas de la Guadeloupe.
Mélina Seymour, est une jeune femme guadeloupéenne, qui ne se lamente pas. Elle est active dans le milieu associatif et une militante politique aux multiples facettes. Issue de la "Génération Y", à la fois mère, journaliste, femme politique et auteure, elle incarne une jeunesse engagée, dynamique et active. Près d'un mois après les Elections Régionales de Décembre 2015, loin du tapage politique et médiatique, elle nous reçoit chez elle au Moule, avec ses filles, pour parler de son livre "Jeunes D'Outre-Mer, le cas de la Guadeloupe. Aux Editions NESTOR". C'est aux rythmes des vagues et du vent, que Mélina Seymour s'est confiée à Emrick de TheLinkFwi@
Emrick : Mélina Seymour, bonjour. Comment allez-vous après cette campagne des régionales ? Qu’avez-vous envie de nous dire ?
Mélina : "Je vais bien ! Merci de le demander. Malgré les défis quotidiens, je suis debout et j’ai de la force pour continuer les actions futures. J’ai terminé mon livre, une nouvelle contribution pour mon pays. Avec force,conviction et dignité, nous avons mené campagne ! C’était très difficile, mais quelle fierté ! Notre volonté est celle de bâtir une Guadeloupe plus audacieuse, plus dynamique, plus respectueuse des individus, plus propre et belle...nous avons réalisé une belle performance, avec très peu de moyens. Merci à tous ceux qui nous ont aidé et qui continuent d’être à nos côtés. 4 470 électeurs guadeloupéens nous ont accordé leur confiance, devant les partis politiques traditionnels tels que le Parti Communiste Guadeloupéen,l’UPLG,le Combat Ouvrier ou même le CIPPA.Je m’inquiète de la montée du FN partout en France et y compris en Guadeloupe. Ce parti est le seul qui laisse une large place à la jeunesse dans le cadre departicipations aux élections. Ils sont maires, sénateurs, députés ou élus de proximité sous les couleurs du FN. Cela n’interpelle pas les deux grandes formations politiques majeures : le PS et Les Républicains ? Jusqu’au bout, ces deux partis politiques auront contribué, à tuer à petit feu ce qui reste de la France. J’ai envie de vous dire que je ne me demande pas ce que la Guadeloupe et la France peuvent m’apporter, par contre, je porte ma contribution quotidienne à mon pays qui m’a tout donné. Cette terre, La Guadeloupe, où j’ai pris naissance et que jeporte dans ma tête et dans mon cœur, c’est toute ma vie ! La Guadeloupe a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Je fais partie de cette génération y qui ne se lamente pas. Celle qui au contraire critique, est exigeante, mais qui propose et qui a envie de faire !"
Emrick : Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre, « Jeunes d’Outre-mer,le cas de la Guadeloupe » ?
Mélina : "L’idée m’est venue en 2012, alors que je vivais encore à Paris. C’est une suite logique dans mon parcours qui a débuté par la défense des jeunes en 2001, en montrant à la télé, sur Canal10, dans mon émission « le forum des jeunes», le mercredi après midi, durant deux heures,tous ceux qui réussissaient, afin que cette « génération y » arrête de faire parler d’elle que dans les faits divers. Nous avons une jeunesse guadeloupéenne talentueuse et dynamique. Une poignée de jeunes en difficulté commettent des actes répréhensibles et c’est toute la génération qui trinque au regard d’une certaine partie de l’opinion encore aujourd’hui. Julien, un ami infographiste m’a réalisé une première page de couv’, Jeunes d’Outre-mers le cas de la Guadeloupe, que vous retrouvez à l’intérieur de l’ouvrage un peu plus de trois ans plus tard. Le style d’écriture choisit m’a invité à réaliser mes premières interviewes pour les besoins de l’ouvrage à cette période. Je voulais raconter le parcours de jeunes qui connaissent des difficultés, mais aussi ceux qui réussissent. Montrer que nous avons certes des particularités et des contraintes, mais que nous pouvions réussiren se formant et en s’insérant dans la vie active en Guadeloupe. Après mes diverses expériences et surtout à travers de belles rencontres de personnes qui ont su m’insuffler l’envie de le terminer, je le livre à la population comme une contribution au débat, afin d’améliorer les politiques publiques, régionales et territoriales, pour la jeunesse."
Emrick : Qu’est-ce qui vous touche le plus s’agissant de la situation des jeunes en
Guadeloupe ?
Mélina : Les jeunes en situation de précarité, au chômage de longue durée ou ceux à la recherche d’un maître de stage pour valider leur formation et qui n’en trouvent pas. Ceux qui sont incarcérés, les multi récidivistes qui ne trouvent refuge que derrière les barreaux de la prison de Baie-Mahault ou de Basse-Terre, ceux en proies aux addictions : drogue, alcool, amphétamines...cette jeunesse laissée-pour-compte. Cette jeunesse guadeloupéenne qui ne serait pas du bon côté « des gens bien comme il faut» dans notre société. Depuis l’âge de 15 ans, j’ai envie d’aider cette jeunesse-là !
En effet, mon expérience citoyenne et associative a une importance capitale dans mon parcours de vie. Mon engagement aux côtés de jeunes en difficultés sociales en Guadeloupe auprès de Monsieur Ipomen LEAUVA, Artiste et Acteur social chevronné, à travers différentes associations : Le Grand Camp Sporting Club, Positive Mix et Initiatives Jeunes, doublée de mon diplôme -Métiers de la Communication et de l’économie sociale, obtenu à l’Université d’Amiens en Picardie, m’ont permis d’aller plus loin dans l’accompagnement et l’insertion, l’analyse des pratiques de médiation, la connaissance des problèmes sociaux et des dispositifs de prise en charge, notamment les
politiques de lutte contre l’exclusion.
J’ai exploré de nombreux outils de développement locaux et du champ économique et
social. Outre l’écoute et l’accompagnement, en 2009, j’ai recruté une dizaine de jeunes à travers mon association, Initiatives Jeunes, avec le soutien de Pôle Emploi. Je ne compte pas les heures passées bénévolement auprès des jeunes en difficulté. Ils ont besoin d'une oreille attentive à leurs préoccupations. Depuis plus de 15 ans, c'est pour moi un devoir
que de leur accorder du temps, à défaut de pouvoir les aider davantage. « L’obligation de porter assistance à des personnes en danger ou en difficulté apparaît comme une manifestation de la solidarité ou de la fraternité entre les citoyens. Dans une République qui n’est pas une simple addition d’individualités, mais également un rassemblement de citoyens animés par un projet commun, il n’est pas surprenant qu’une telle obligation soit mise à la charge de chacun.» Nous devons tous prendre notre part de responsabilité. Je porte et assume la mienne depuis plus de 15 ans, auprès des jeunes en difficulté en Guadeloupe. La jeunesse ne constitue pas un groupe homogène, mais elle présente des caractéristiques démographiques, économiques et sociales qui nécessitent une mobilisation des pouvoirs publics pour définir une véritable politique en faveur de la jeunesse. Pourtant, les élus ont énormément de mal à mettre en cohérence une politique efficace, avec et pour les acteurs concernés. La politique de la jeunesse, n’est pas à dissocier du reste. C’est un ensemble avec des particularités, mais, c’est d’abord un ensemble ! "
Emrick : En 2011, la Guadeloupe comptait environ 73 000 jeunes âgés entre 15 et 29 ans, soit 18% de la population.
Mélina : "Pour répondre au défi de la jeunesse guadeloupéenne, de nombreux dispositifs sont mis en place par l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur associatif, mais force est de constater qu’ils ne sont pas suffisamment coordonnés, ils sont illisibles et pire, ils ne correspondent plus à la réalité du monde d’aujourd’hui."
Emrick : En quoi le jeune guadeloupéen est-il différent d’un jeune d’une autre région de France ?
Mélina : " Très bonne question ! Vous le découvrirez en lisant le livre ! Par contre, je peux vous donner quelques infos concernant l’ouvrage. Il s'inscrit dans une manière d'écrire qui se veut originale. Il est fait de cassures qui sont autant de pierres à l'édifice qu'il veut être.
Le lecteur prendra plaisir à lire les messages des personnalités de la société civile qui ont accepté de m’accompagner dans ma quête, comme l’écrit si bien l’auteur de ma préface. C’est ma nouvelle contribution pour aider les jeunes de ma génération, à vivre pleinement le présent et préparer l’avenir. J’y formule des propositions tout au long de l’ouvrage et vingt préconisations pour que les élus améliorent les politiques publiques en direction des jeunes. Parmi les entretiens, rencontres et autres témoignages contenusdans l’ouvrage, vous aurez plaisir à lire ceux de Pierre-Yves CHICOT, KRYS, Steve « Fola »GADET, Stéphanie MELYON REINETTE et biens d’autres."
Emrick : Nous n'en dirons pas plus, le livre livre "Jeunes D'Outre-Mer, le cas de la Guadeloupe. Aux Editions NESTOR", est le livre qu'il faut avoir en 2016 dans sa bibliothèque. Il sera disponible dans toutes les librairies pour 18 euros.
Mélina : "Exactement (rires) "
Emrick : "Mélina Seymour, merci pour cet entretien."
Mélina : "C'est moi qui vous remercie "
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!
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