Le report de l'élection était déjà pressenti, mais il a été confirmé par le Conseil Electoral Provisoire, ainsi que par le Président Martelly lui-même. Les haïtiens ne voteront pas dimanche comme il était annoncé. Ce report est dû à des problèmes sécuritaires. De plus le candidat Jude Célestin refusait de participer, afin de dénoncer les irrégularités de ces élections.
C'est par communiqué de Presse, que vendredi le Conseil Electoral Provisoire a annoncé le report du 2e tour des élections présidentielles, opposant le candidat proche du Président sortant, Moïse Juvenel et Judes Célestin.
Depuis, la semaine dernière, il y avait un doute sur la tenue de ces élections, en effet, Jude Célestin refusait de participer à l'élection, pointant ainsi les nombreuses irrégularités. Le candidat réclamait plus de respect, plus de transparence et l'application des changements suggérés par la commission mandatée par l'ONU, en charge des élections.
FInalement c'est pour une question de sécurité que le Conseil Electoral Provisoire a reporté le 2e tour des élections, qui devait se tenir ce dimanche 24 Janvier 2016.
Il est écrit, dans le Communiqué de Presse que face à a détérioration de l'environnement sécuritaire le CEP a décidé de sursoir aux opérations électorales devant mener au 24 janvier 2016, malgré que le Président Martelly jeudi soir avait confirmé la date dans son message à la Nation.
" Face à la détérioration de l'environnement sécuritaire et les menaces qui pèsent sur le processus électoral, le CEP a décidé de sursoir aux opérations électorales devant mener au 24 janvier 2016, jour prévu pour la tenue du scrutin."
Quelques heures plus tôt, les représentants de la communauté internationale avaient renoncé à la date du 24 janvier, qu’ils tentaient d’imposer. Les membres du « Core Group » (Etats-Unis, Canada, France, Brésil, Espagne, Union européenne, Organisation des Etats américains et ONU) ont réitéré leur appui « pour la conclusion d’un processus inclusif et équitable… et pour des solutions consensuelles et constructives aux défis actuels de gouvernance d’Haïti, à travers les élections et un dialogue entre les acteurs concernés », sans citer la date du 24 janvier. La veille, le président Martelly, accusé de dérives autoritaires par les opposants, avait pourtant réaffirmé que le second tour aurait bien lieu dimanche 24 janvier.
Deux autres membres du CEP ont démissionné vendredi, après les représentants des Eglises catholique et protestante et la mise à l’écart de la représentante des organisations féminines, accusée de corruption. L’organisme électoral ne disposait dès lors plus du quorum suffisant pour fonctionner.
Les tractations se sont poursuivies entre les acteurs politiques, les Eglises et les milieux d’affaires pour tenter de trouver une solution à la crise qui menace de plonger Haïti dans le chaos. Selon la Constitution, le mandat du président Martelly prend fin le 7 février.
Un gouvernement provisoire d'ici Février ?
Un gouvernement intérimaire pourrait prendre en charge la gestion des affaires courantes après le 7 février et organiser la tenue d'élections d'ici avril, selon les informations recueillies par l'AFP auprès de diplomates. Le président de la République Michel Martelly devait prononcer, depuis le palais national, un discours à la nation, mais cette allocution a été annulée sans explication.
Depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti connaît une crise démocratique émaillée de coups d'Etat et d'élections contestées qui fragilisent le développement économique du pays, encore marqué par le terrible séisme de janvier 2010 qui a fait plus de 200.000 morts.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!
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