Le 11 Novembre dernier, le gouvernement brésilien annonçait qu’il accordait la résidence permanente à 43,781 immigrants haïtiens qui sont entrés au Brésil dans les cinq dernières années, mais, tout n'est pas rose, pour ses Haïtiens, au pays de la Samba et du ballon rond.
Depuis que l'attribution de la Coupe de Football et des Jeux Olympiques,Le Brésil était devenue la destination favorite de milliers d'Haïtiens à la recherche d'un emploi stable. Depuis 2010, ils sont des centaines, des milliers à tenter l'exode Brésilien mais le rêve se révèle être un cauchemard pour beaucoup d'entre eux.
Le 11 Novembre dernier, le Gouvernement de Brasilia accordait la résidence permanente à 43,781 immigrants haïtiens qui sont entrés au Brésil dans les cinq dernières années, mais qui ne pouvaient légalement être accepter en tant que réfugiés. Cet accord permettra aux Haïtiens, qui sont entrés au Brésil par l'État amazonien d'Acre du Pérou ou de la Bolivie, de légaliser leur situation dans le pays et d'obtenir le document de travail exigée par les employeurs brésiliens.
Ainsi, depuis le Seisme de 2010, qui a ravagé la République D'Haïti, faisant près de 300 000 morts, ils sont des milliers d'haïtiens de plus en plus nombreux à immigrer illégalement dans le sud du Brésil, en quête d’une nouvelle vie mais les conditions d’adaptation sont souvent très difficiles.
Pour arriver au Brésil, un péril de plus semaines leur est nécessaire. Ils sont les victimes de passeurs, qui en font passer au moins 400 migrants par semaine. Un passage obligé par la République dominicaine, puis direction l’Équateur et le Pérou avant d’arriver à Brasiléia, dans l’État d’Acre, au milieu de l’Amazonie. Un chemin périlleux emprunté 17 712 autres Haïtiens, entrés illégalement dans le pays au cours des quatre dernières années, selon la Police fédérale.Malgré les nombreuses mises en garde sur les conditions de vie difficiles pour les migrants, la perspective de trouver un travail et d’aider leurs familles restées au pays l’a emporté et beaucoup de jeunes Haïtiens ont tenté le périple.
Après ce long et dangereux voyage qui les a mener à travers la Mer des Caraïbes, travers la jungle amazonnienne, ces migrants pour la plupart âgés 20 et 40 ans découvrent la réalité de "l'Eldorado". Ouvriers, maçons, serveurs, cuisiniers ou manutentionnaires, le salaire mensuel de ces Haïtiens varie entre 400 et 1000 reais (178 $US et 446 $US) et ils sont souvent moins payés que le salaire minimum établi dans la région de établi à 950 reais ($ US 423). Pour survivre, la plupart sont obligés d’accumuler plusieurs ‘’jobs’’. De plus, le coût de la vie est élevé dans le sud du Brésil.
Depuis la début de l'année 2015, la situation économique du Brésil se dégrade, les emplois diminuent dans plusieurs entreprises brésiliennes, l’accès au marché du travail à des étrangers se complique. Bon nombre de migrants haïtiens sont venus chercher du travail dans la construction, un secteur qui a perdu 385,000 emplois seulement en 2015. Outre la difficulté à trouver un emploi, les haïtiens sont en compétition avec la main-d’œuvre brésilienne, et se heurtent à la haine, au racisme et à la violence de certains brésiliens, qui luttent également pour la survie de leur famille et qui ne voient pas d’un bon œil, cette main-d’œuvre étrangère, souvent illégale, prête à travailler à n’importe quel prix, parfois même pour un repas par jour...
Nombreux sont ceux aujourd'hui désirant retourner en Haïti,ou trouver une nouvelle destination favorable, mais le manque d'argent les en empêche. En outre, certain ont perdu leur travail et en cherche un nouveau en vain, parfois depuis plus d’un an... Prêt à tout, ils acceptent d’être exploité à des conditions salariales souvent inacceptables et s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la misère.
Malgré la signature de la loi octroyant la résidence aux migrants haïtiens, leur situation est loin de s'arranger.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!