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Quand la Guadeloupe règlera t-elle son problème d'eau ?


La Guadeloupe département Français connait en ce siècle, de perpétuelles coupures d'eau. Il est courant de voir dans les Grands Quotidiens locaux : les fameuses tournures d'eaux auxquelles se sont habitués les guadeloupéens, mais ces derniers commencent à demander des comptes en cette période d'élection.

"Karukéra" c'est le nom original des îles de Guadeloupe, qui signifiait en langue amérindienne "l'île aux belles eaux". Loin de porter à juste titre son nom, la Guadeloupe, connait en ce siècle des problèmes d'eau, que la presse locale relaye, en ce qu'elle nomme les "tours d'eau".Pourtant, il existe un organisme censé gérer ce problème, le SIAEG avec à sa tête depuis un an, Laurent Bernier Maire de Saint-François.

En cette période d'élection, la question de l'eau s'invite dans la course régionale, car, les guadeloupéens sont à la recherche d'une réponse, d'actions justes, afin de le permettre d'avoir accès à l'eau. Ils n'hésitent pas à le faire remarquer aux candidats en lice pour les Régionales de Décembre prochain. A la tête du SIAEG, le fameux organisme en charge de la gestion de l'eau, Laurent Bernier candidat UMP aux élections, a révélé dans la presse, qu'il faudrait minimum dix ans à la Guadeloupe pour qu'elle puisse avoir un réseau digne de ce nom. La raison de ces problèmes d'eau ? Selon le Président du SIAEG, les fuites sont nombreuses car les tuyaux sont usagés, les casses se multiplient sur le réseau, privant d'eau quotidiennement des milliers de foyers sans oublier que les canalisations sont pourries !

De passage, la semaine dernière, George Pau-Langevin Ministre des Outremers, a appelé les élus locaux à dépasser leurs clivages politique : "Il est important que la gouvernance soit remise sur pied parce que si on répare de manière anarchique les réseaux chacun dans son coin, on ne va pas y arriver"

Ecoutant les conseils du Ministre, Lundi dernier, le conseil régional, dirigé par Victorin Lurel (ancien Ministre des Outremers) en campagne pour sa réélection, sous l'étiquette du Parti Socialiste, a voté son adhésion à un syndicat unique "Eaux de Guadeloupe" qui doit regrouper à terme la plupart des intercommunalités.Le processus de création de cette entité unique de production d'eau potable pourrait être finalisé "début 2016. Cette structure, sous tutelle du département, n'a été créée qu'en 2006 pour tenter de rationaliser un peu la gestion de l'eau et a les mêmes compétences que les comités de bassin de France.

Actuellement, l'office de l'eau recense 52 usines pour 170.000 m3 produits chaque jour sur un archipel de 406.000 habitants. La majorité des capacités de production se situent en Basse-Terre.

Un immense tuyau, construit dans les années 1960, achemine ensuite l'eau vers les réseaux de distribution de chaque commune de la Grande-Terre et jusqu'à l'île de la Désirade, à l'extrême est de la Guadeloupe.

Selon, l'office de l'eau les problèmes d'alimentation sont dû à "des réseaux de distribution peu performants" enregistrant "50% de pertes en moyenne", des "capacité de production au maximum des équipements existants", l'augmentation de la consommation saisonnière en saison touristique" et "l'augmentation des besoins des abonnés en Carême (période sèche). Comme le rappelait Laurent Bernier, les canalisations sont trouées de partout, les sources de captages sont non sécurisées, en omettant les problèmes de pollution, de facturation, et des compteurs d'eau parfois obsolètes"

L'eau est une nécessité, direz-vous mais pas sous les tropiques. Depuis une décennie, l'eau est devenue une arme politique. Parler de l'eau, dans une campagne politique permet l'adhésion d'un grand nombre d'électeurs excédés par la situation, mais, les problèmes ne sont jamais résolus et on tourne en rond.

Election approchant, des dispositions furent adoptées en septembre 2014 parmi les élus qui avaient annoncé 22 millions d'euros d'investissements pour pallier "l'extrême urgence".

Ce texte impliquait la région, le département, l'Etat, les présidents d'agglomération, l'office de l'eau et le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et assainissement de la Guadeloupe et les autres acteurs du dossier.Il avait débouché sur "un Plan de Sécurisation de l’Alimentation en Eau Potable (PSAEP)" pour la période 2014-2016, qui prévoyait d'augmenter la production d'eau potable.

L'extension de l'usine de traitement de l'eau de Lamentin, inaugurée par Mme Pau-Langevin, s'intègre dans ce plan. Encore en phase de tests, elle devrait porter la capacité de production à 6.000 m3/jour.Une usine de traitement d'eau potable au Moule a par ailleurs été construite afin de soulager "pour quelques années" les clients les plus mal desservis mais, des problèmes techniques retardent sa mise en service.D'autres travaux tant sur les usines que les canalisations ou le réseau devraient débuter d'ici la fin de l'année. Les investissements retenus, réalisables dans les 3 ans, représentent au total plus de 220 millions d'euros qu'il faut encore trouver !

A vrai dire, les chiffres sont encore plus effrayants, selon Marcel Sijiscar,président délégué de l'office de l'eau, les coûts avoisineraient les 300 millions d'euros nécessaires pour les réparations et mise au normes, voire 600 millions avec l'assainissement.

Vous l'aurez compris, les tournures d'eau sont loins d'être terminées. E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!

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