Depuis que Total s'est retiré de SARA,(Société Anonyme de Raffinerie des Antilles) essaient de se racheter auprès de la population locale en diversifiant ses activités. Elle s'engage dans la lutte contre les Sargasses, mais aussi dans les énergies renouvelables.
Au mois de Juin dernier, le groupe Total, autrefois actionnaire majoritaire, s'est totalement retiré de la société. Désormais la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles, compte deux actionnaires, le groupe français, Rubis (71%) et Sol, groupe basé à la Barbade (29%). Sa nouvelle gouvernance qui lui confère plus d'autonomie, mais aussi une obligation de résultats et d'efficacité. A sa tête l Philippe Guy, Directeur Général, ancien cadre chez Total, depuis peu chez Rubis et dont le dernier poste était en Chine. Son mot d'ordre "Agir Localement pour les trois Départements". La SARA mène donc une nouvelle politique et tente de changer le passé qui la précède. La société veut donc redorer son image auprès du grand public, mais aussi accroître son chiffre d'affaires en profitant de ses capacités d'investissement.
La Sara investit dans ce qui était autrefois impensable, les énergies renouvelables. Plusieurs projets sont en cours, avec en Martinique
1) une usine de dessalement avec production d'eau industrielle (25m3/h, 24h/24), pile à combustible, production de nuit (alimentation des moteurs de voitures électriques),
2) Des fermes solaires avec stockage.
En Guadeloupe, les projets sont moins nombreux, mais ils ont le mérite d'exister : la création de deux fermes photovoltaïques (solaires) avec stockage, l'une sur le site de l'ancienne décharge de Baillif, l'autre dans la vallée de Beaugendre à Vieux-Habitants. L'investissement s'élève à 10 millions d'euros par ferme. Le troisième projet concerne la production de bioéthanol (biocarburant utilisé dans les moteurs à essence). Il est question de faire venir ce biocarburant aux Antilles depuis la Guyane, où il est élaboré, afin d'alimenter les turbines des usines qui fabriquent de l'électricité. Pour mener à bien ces projets, la Sara se base sur trois critères : le soutien des collectivités locales (sans aide financière), le partenariat technologique et financier avec des leaders locaux ou nationaux du secteur et, enfin, la nécessité de créations d'emplois sur les trois régions où la Sara opère.
Durant les Grands Vacances, la Compagnie s'est aussi engagée dans la lutte contre les Sargasses, avec un première essaie à la Martinique. La Sara a gracieusement mis à disposition un barrage antipollution de 200 mètres dans le cadre d'une expérimentation de la préfecture, dans le Port de pêche de Cosmy à Trinité pour un coût : 6 000 euros par test. La Sara a également prêté quatre détecteurs H2S (hydrogène sulfuré avec son odeur caractéristique d'oeuf pourri) à l'association CAID missionnée par la préfecture pour le ramassage des algues. Elle dispose également d'un laboratoire d'analyse.
En Guadeloupe, des tests auront lieu à Capesterre de Marie-Galante au court du mois d'Octobre.
Véritable tournant dans sa politique, la Sara fêtera ses 45ans en 2016. Une exposition de photos sur les hommes et les femmes qui ont fait et qui font la société et des projets avec des Esat (établissements et service d'aide par le travail) aura lieu en Guadeloupe et en Martinique.
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