La Guadeloupe département Français connait en ce siècle, de perpétuelles coupures d'eau. Il est courant de voir dans les Grands Quotidiens locaux : les fameuses tournures d'eaux auxquelles se sont habitués les guadeloupéens. Pourtant, il existe un organisme censé géré ce problème, le SIAEG avec à sa tête depuis un an, Laurent Bernier Maire de Saint-François.
Un après sa prise de fonction, Laurent Bernier dresse un bilan, plutôt sceptique de la situation de l'eau en Guadeloupe. Les points forts de son bilan : un retour progressif à l'équilibre financier, grâce, notamment à une baisse significative des frais de fonctionnement et à une résorption importante des dettes fournisseurs (de 17 à 6 millions d'euros). Le syndicat se réjouit également d'avoir investi 7, 4 millions d'euros pour la construction d'une station d'épuration à Goyave (2,5 millions financés par le syndicat, le reste par l'Europe et l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques). La livraison de la structure est prévue fin 2015, au premier trimestre 2016 au plus tard. Le Siaeag reconnaît que « des investissements supplémentaires doivent être consentis » . Pour cela, le Président du SIAEG en appelle « à la solidarité des communes dans l'attente d'un rétablissement complet de ses finances ». Autre bonne nouvelle : l'acquisition en juin d'un nouveau logiciel de facturation qui a permis l'expédition de 40 000 factures depuis août. En septembre, la recette s'élevait déjà à 1,8 million d'euros.
Seul point positif : La fin des tours d'eau solidaires mis en place depuis le mois de mars. Un soulagement momentané lié à la fin de la sécheresse et à la mise en service de l'usine de production d'eau potable du Moule début septembre.Malgré tout, les fuites et les casses se multiplient sur le réseau, privant d'eau quotidiennement des milliers de foyers. « Les canalisations sont pourries ! Tant que nous n'aurons pas un système hydraulique sécurisé et des canalisations rénovées, le système ne s'établira jamais sur des bases saines. » admet Laurent Bernier.
Autre point de soulagement la possible création d'un syndicat unique, rassemblant toutes les collectivités compétentes. Pour le Président du SIAEG, il faut pas moins de 700 millions d'euro et au moins dix ans pour changer la totalité du réseau pour que l'ensemble de la population guadeloupéenne puisse avoir accès à l'eau.
Pour ceux qui ne connaissent pas le SIAG, c'est le syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe. Compétent sur Goyave, Petit-Bourg, Le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François et La Désirade. Parmi ses clients : la CANBT pour le Lamentin, la CASBT pour Capesterre-Belle-Eau et Les Saintes et Cap Excellence pour Les Abymes, Baie-Mahault et Pointe-à-Pitre.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!