L'affaire Nicolas Chaulet a tant fait couler beaucoup d'encres. Elle est désormais clause. Malgré la polémique du 18 Septembre dernier, le Tribunal de Correctionnel de Basse-Terre a rendu son verdict : Nicolas Chaulet, est condamné à trois mois de prison ferme pour injures publiques à caractères raciales, dégradation et menaces de mort.
L'affaire remonte au 18 Mars dernier, Nicolas Chaulet membre de la célèbre famille Chaulet dont le café porte le nom avait violemment insulté un Frédéric Augustin, client attablé dans un restaurant de de la Marina de Rivière Sens , de "sale nègre, fils de pute, esclave, fils de vieille négresse". Malheureusement pour le descendant de colons, la plupart de clients qui étaient attabler étaient des avocats, parmi eux Me Lucien Louise et Me Harry Nirelep, principaux témoins qui par la suite, se sont consitués partie civile. D'après l'un des témoins, Mr Nicolas Chaulet avait même menacer de mort le client "je vais te faire tuer sale petit nègre", ensuite il brisé le pare brise du véhicule de son interlocuteur et s'en était allé.
Dans la foulée, un collectif d'avocats s'était constitué par la suite afin de défendre la victime de ces propos racistes.
La Guadeloupe était choquée, les réactions d'associations et de politiques avaient été nombreuses et les habitants en colère, après la diffusion de l'information sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux de cette "agression raciste" devant "plusieurs dizaines de personnes".
L'origine de cette altercation deux jeunes femmes présentes au restaurant, que Frédéric Augustin aurait voulu aborder, ce qui, aurait déplu au descendant de colon.
Après une première audience 26 Avril dernier, mais l'affaire fut reportée au mois de Septembre.
Lors du procès au tribunal correctionnel, le 18 septembre dernier, la défense de Nicolas Chaulet a expliqué qu'il avait lui-même fait l'objet de "propos racistes" dans un premier temps. A l'issue de l'audience, le Parquet avait notamment demandé une peine d'"un mois d'emprisonnement et 1.500 euros d'amende". Les réquisitions avaient d'ailleurs fait l'objet d'une polémique, les jours suivants, les avocats de la partie civile ayant expliqué avoir entendu "un an" et non un mois.
Suite à cette polémique, un retour au procès s'imposait, et vendredi, le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre a rendu son verdict : le prévenu a été condamné à 3 mois de prison ferme. En peine complémentaire, Nicolas Chaulet aura l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté. En revanche, il échappe à la révocation d'un précédent sursis pour violence aggravée. Quant à la partie civile, elle reçoit, 5 000 euros au titre de préjudice moral et un peu plus de 2000 euros au titre de préjudice matériel. Nicolas Chaulet doit en outre faire publier sa condamnation à ses frais dans la presse locale.
Il a 10 jours pour décider de faire appel ou non de cette décision.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!