Ils sont huits, ils sont des ténors de la politique ou des novices, ils sont de divers bords politiques, ils s'opposent et se détestent, une seule chose les unis : l'ambition politique et ils vous feront des promesses. Voici en image les huit candidats aux élections régionales de décembre prochain.
Les élections régionales s'annoncent fortes en rebondissement. Les huits candidats ont finalisé leur liste, ont gonflé leur rang et se tiennent près pour la Grand Course aux Régionales. A J-72 des élections, voici la présentation des candidats.
Dans notre présentations nous commencerons par les femmes. :
Plus jeune candidat de ces élections, Mélina Seymour est la tête de liste de son parti "Ambition Guadeloupe", loin d'être une novice dans le milieu politique. Elle a débuté très tôt dans le militantisme au sein de son lycée du Moule, puis peu après aux côtés de Daniel Marsin aux régionales de 2004, où on trouvait des dissidents du GUSR et du PPDG. La liste Ambition Guadeloupe devrait être une liste d'ouverture. Mélina Seymour prône la transparence.
Le slogan d'Ambition Guadeloupe : " Oui à la Guadeloupe ". Ambition Guadeloupe se définit comme une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques propres à apporter l'espoir, dans l'action.
De retour sur la scène politique, après des années d'absence, Mona Cadoce, est un "vieux de la vieille". Habituée à la politique locale,elle sera la tête de liste du Parti Communist Guadeloupéen. En 1992, la dame de Sainte-Anne avait déjà conduit une liste du PCG et remporté trois sièges.Après l'annulation des régionales, l'année d'après, elle réalisait un moins bon score en ne remportant que deux sièges. On se souvient encore des passes d'arme épiques entre Lucette Michaux-Chevry et Mona Cadoce.
MARIE-CHRISTINE MIRRE-QUIDAL, tête de liste de l'UPLG, la secrétaire générale de l'Union pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), conduira la liste de son parti aux régionales. Cela faisait longtemps que l'UPLG n'avait pas participer à des élections, l'année 2015 signe le grand Retour des autonomistes dans les affaires politiques
Sur la liste de Marie-Christine Mirre-Quidal, Jean-Claude Malo devrait y figurer. Ancien maire de Bouillante, perdant les dernières élections municipales face à un homme plutôt à droite, Malo revient à ses origines. L'ex-animateur de radio Tambou dans les années 1980 avait un temps rejoint les socialistes, avant de reprendre à nouveau ses distances.
Les Hommes de ces élections régionales :
Alain Plaisir : figure incontournable du mouvement LKP il y a 6 ans, aujourd'hui tête de liste du CIPPA (Comité d'initiative pour un projet alternatif), se présente une fois encore aux régionales. En 2010, son coup d'essai n'avait pas vraiment convaincu puisqu'il ne remportait que 1,41% des voies. Qu'en sera-t-il en décembre prochain ? En tout cas, le douanier syndicaliste à la retraite déclare son objectif principal : mettre en oeuvre une autre politique et restaurer la démocratie participative. le Cippa se réclame une liste ouverte à tous les citoyens pour participer à une collectivité essentielle au développement économique du pays.
Jean-Marie Nomertin, figure majeur du LKP, secrétaire général de la CGTG, sera la tête de liste de Combat Ouvrier. Ce n'est pas sa première participation à la course politique.Lors des régionales de 2010, sa liste extrême-gauche avait obtenu 2,82% des suffrages. Combat ouvrier a le soutien des jeunes de Rebelles. Il s'agit pour ce parti révolutionnaire d'« avoir un oeil à l'intérieur » . Son slogan : combattre les pwofitans.
Laurent Bernier figure de la droite locale, membre du parti "Les Républicains", maire de la Commune de Saint-François.Fidèle à son parti et à ses idées, Laurent Bernier sera la tête de liste du parti de Droite. C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui l'a désigné candidat pour la Guadeloupe, au détriment de Marie-Luce Penchard qui a elle, rejoint les rangs d'Ary Chalus.
Laurent Bernier est soutenu par Le Nouveau centre, les démocrates chrétiens et... une partie de l'UDI. Une partie, car on note une certaine cacophonie dans ce parti en Guadeloupe. Louis Molinié (désigné pour les régionales) ayant appelé à soutenir Ary Chalus.
Favoris des sondages, Le député Maire Ary Chalus a de quoi faire peur ses adversaires. C'est après les élections départementales en Mars dernier, après la Grand Victoire des socialistes, qu'il s'est porté candidat, pour mettre fin dit-il à la"mainmise" de Lurel dans les affaires politiques guadeloupéennes.
Longtemps présenté comme n'ayant pas de couleur politique précise, celui qui a commencé la politique aux côtés d'Édouard Chammougon (ancien maire de droite de Baie-Mahault) et définissant son parti comme « celui des intérêts de la Guadeloupe avant tout » , a officialisé son ralliement au GUSR (Guadeloupe unie socialisme et réalités). Groupe (de l'ex-président du conseil général, Jacques Gillot) qui lui a officiellement donné son « investiture » pour les régionales, il y a une semaine. Chalus reçoit également le soutien sans faille d'une partie de la droite explosée : Lucette Michaux-Chevry, Marie-Luce Penchard, Louis Molinié (UDI). En somme, tous ceux qui veulent la tête du président sortant.
VIctorin Lurel, fort de ses succès politiques, de son expérience entant que Président de Parti, Président de Région et ancien Ministre des Outremer sous le Gouvernement Jean-Marc Ayrault. Toto Lurel sent qu'il a la maîtrise d'un terrain qu'il connait bien. De plus il peut compter sur des soutiens importants : en ordre de bataille qui ont prouvé la semaine dernière lors d'un rassemblement à l'initiative de quatre maires, Hélène Vainqueur (Trois-Rivières), Jocelyn Sapotille (Lamentin), Christian Baptiste (Sainte-Anne) et Blaise Mornal (Petit-Canal).
Ceux-ci ont cosigné leur soutien et souligné leur engagement « ferme » en ce sens. Un argumentaire de deux pages que les élus de proximité sont chargés de relayer sur le terrain a même été signé. Il reprend « les retombées favorables et positives » de la politique menée par l'équipe régionale. Lurel a, en outre, les soutiens clés du PPDG, des Verts de Guadeloupe, du député-maire des Abymes Éric Jalton qui, en 2010, lui était opposé (Jalton avait obtenu 17 175 voix - 12,40% des suffrages). Victorin Lurel a pu faire ses comptes lors des consultations de mars et plus tôt, à l'occasion des municipales, où les élus du Parti socialiste sont largement majoritaires. Mais les alliances de toute sorte faites autour de son principal challenger, Ary Chalus, augurent une belle passe d'armes.
Ces élections s'annonçent donc fortes en rebondissement.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!