Son nom et son visage ne vous disent rien ? Normal, Donald Trump lui vole la vedette et pourtant, Ben Carson est un ténor du Parti Républicain. L'homme, est souvent comparé à "Obama" mais, il n'est pas "Barack" !
Il est noir, il est américain, il fait de la politique depuis sa jeunesse. Les médias le comparent à "Obama" mais, il taie les comparaisons en disant qu'il n'est pas "Barack". La différence qui oppose le président sortant et Ben Carson : L'étiquette politique. Oui, Ben est un Républicain et fier de l'être, qui, défend les bonnes valeurs traditionnelles auxquels les américains s'identifient.
Actuellement en campagne pour les primaires républicaines Ben Carson fait figure de deuxième favoris selon les sondages, juste après le tapageur Donald Trump. Avec son parcours atypique, sa foi en l'Amérique, le candidat fait les choux gras de la Presse Outre-Atlantique.
Un parcours Hollywoodien :
Né dans la ville industrielle de Detroit dans le Michigan, Ben Carson voit le jour dans une pauvre famille afro-américaine, adventiste de confession. A l'âge de huit ans, ses parents divorcent et voit le noyau familial se briser. Elevé par une mère fonctionnellement analphabète qui le forçait à lire deux livres par semaine et à en faire un compte rendu écrit qu'elle prétendait par la suite corriger, Ben se devait de rapporter des bonnes notes à l'école. Très influençable, à 14 ans il tente de poignarder un de ses camarades de classe par miracle, la lame du couteau n’a fait qu’effleurer sa victime. C’est alors qu’il découvre la foi et se plonge dans la Bible, ce qui va changer le cours de son existence.
Brillant écolier durant sa scolarité, Ben Carson fait son entrée à Yale où il sort diplômé en psychologie puis, intègre l'Université du Michigan où il ressort diplômé en neurochirurgie. A 33 ans,il devient le plus jeune chef du service de neurochirurgie pédiatrique de l'hôpital Johns Hopkins, à Baltimore, où il a fait oeuvre de pionnier dans son domaine.
En 1987, il réalise, à la tête d’une équipe médicale de 70 personnes, une première mondiale en séparant deux jumeaux siamois allemands rattachés par la tête. L’intervention dure 22 heures, et les bébés survivent. Parallèlement à ses activités hospitalières, Ben Carson a également été professeur de neurochirurgie. Il a reçu un grand nombre de distinctions officielles pour sa carrière, dont le déroulement a fait l’objet d’un film en 2009 intitulé « Des mains en or ». Carson a aussi écrit plusieurs livres à succès, dont son autobiographie « Gifted Hands : The Ben Carson Story ».
En parallèle de sa vie de médecin mondialement connu, Ben Carson, fait de la politique, mais ce n'est qu'en 2014, qu'il rejoint les rangs du Parti Républicain. A l'opposé du pédant Donald Trump,il respire la modestie et parle d'une voix douce. Marié et père de trois enfants, il plaît à la frange Tea Party de la droite américaine. Il défend des croyances et des positions aussi controversées que celles de l'homme d'affaires milliardaire. Membre de l'Église adventiste, il croit à la création des cieux et de la terre en six jours. Il compare les États-Unis sous Barack Obama à l'Allemagne nazie. Il qualifie l'Obamacare «de pire chose qui soit arrivée à ce pays depuis l'esclavage». Et il affirme que l'homosexualité est «absolument» un choix.
Loin, d'être le favoris, malgré une bonne place dans les sondages, il a face à lui un formidable concurrent en la personne de Donald Trump, très connu, très riche et dont les propos populistes, sur l'immigration ou le déclin de l'Amérique, plaisent beaucoup à la base du parti républicain. Carson pourrait séduire les élites du parti, effrayées par la perspective d'une candidature Trump, qui ferait fuir les électeurs centristes. Mais, dans cette portion de l'électorat, il doit faire face à des adversaires coriaces, au premier chef Jeb Bush, plus modéré, mieux formé du fait de son passé de gouverneur, et soutenu par les vastes réseaux du clan familial.
La semaine dernière, après avoir soulevé un tollé en s'opposant à l'idée d'un musulman à la présidence, il a tenté de nuancer son propos. Lors d'une conférence de presse, il s'est ainsi dit ouvert à l'idée d'un président issu d'un milieu musulman à condition que celui-ci rejette les «principes» de l'islam et qu'il «jure clairement de placer notre Constitution au-dessus de sa religion».«Bien sûr, il serait considéré comme un infidèle et un hérétique, mais je serais alors prêt à le soutenir», a déclaré le candidat. Les nuances de Ben Carson n'ont satisfait aucun de ses critiques. Et elles n'ont surtout pas empêché plusieurs commentateurs conservateurs de défendre sa déclaration originale.
Aux USA, les primaires sont une compétition rude et sans pitiée où la famille, les proches et même le passé du candidat peuvent être attaqués.Au sein du parti républicain, le choix d'un candidat est de plus en plus complexe. D'un côté, la base du parti est de plus en plus radicalisée et semble parfois tentée par l'abstention ou le vote pour un tiers parti (en 1992, la défaite de George Bush tenait beaucoup à la candidature de l'indépendant Ross Perot). Or, il est impossible de gagner sans mobiliser le cœur de cet électorat républicain. De l'autre, la victoire à l'élection présidentielle suppose de plaire à une portion plus modérée et centriste de l'électorat, en particulier les minorités ethniques, de plus en plus nombreuses....
Le parti est donc contraint de naviguer entre une ligne de fermeté en matière d'immigration (mexicaine pour l'essentiel) et soutien au libéralisme économique malgré les critiques contre le libre-échange, qui favoriserait la Chine.Une stratégie d'équilibre subtile que pourra incarner Ben Carson s'il est élu Président des Etats-Unis d'Amérique.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!