Les pluies diluviennes de ces dernières semaines, auront apporté dans leur sillon des moustiques. Même si la situation est actuellement « très calme » sur le front de la dengue et du chikungunya, l'ARS craint une reprise de la dengue dans les semaines à venir.
Les importants cumuls de pluies observés en août auront des conséquences importantes sur les populations de moustiques.
Même si la situation est actuellement « très calme » sur le front de la dengue et du chikungunya, l'ARS craint une reprise de la dengue dans les semaines à venir. En cause, le retour des pluies abondantes. Mais pas uniquement.
L'Aedes aegypti, le moustique vecteur de la dengue, du chikungunya et potentiellement du virus Zika - a, en effet, traversé la période sèche avec des densités de populations « anormalement » élevées. Deuxième conséquence de l'augmentation des populations de moustiques : les coupures tournantes d'eau potable, conséquences de la sécheresse, qui ont conduit la population à multiplier les récipients de stockage, donnant ainsi aux moustiques la possibilité de se reproduire » , explique l'ARS
De plus, les récentes pluies n'arrangent rien propices à l'implantation, de nombreux gîtes larvaires mis en eau, les déchets de consommation abandonnés autour des habitations, encombrants métalliques, pneumatiques usés ou carcasses de véhicules dans les quartiers.
L'augmentation des populations d'Aedes aegypti combinée à une augmentation des températures pourrait conduire à une recrudescence des cas tant de dengue que de chikungunya. Cette situation est également propice à une possible émergence du virus zika qui continue à gagner du terrain au Brésil, précise l'Agence. Il est important de renforcer les mesures de prévention qui sont bien connues de la population.
Les pluies importantes ont également favorisé le développement d'Aedes taeniorhynchus, l'un des moustiques les plus agressifs. Actuellement plusieurs communes de l'archipel sont concernées à des degrés divers. D'après l'Agence, « le phénomène devrait s'amplifier et durer plusieurs semaines.
L'Aedes taenorhynchus n'est pourtant pas vecteur de maladies dans l'archipel. Pour lutter contre lui, il est difficile d'envisager l'utilisation d'insecticides chimiques, la seule famille autorisée (pyréthrinoïdes) ayant des effets toxiques sur la faune aquatique. La solution consisterait à assurer, avant les éclosions, un contrôle des formes larvaires à l'aide d'insecticides biologiques. Mais cela passe par des études préalables relativement longues et un engagement des collectivités locales.
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