Depuis qu'il est président, François Hollande s'est imposé un rituel, sa fameuse conférence de presse Semestrielle, qu'il prépare depuis plusieurs jours. C'est la sixième, depuis qu'l est à l'Elysée. un rendez-vous qui ouvre le dernier tiers de son mandat. Tour d’horizon des questions qui se poseront à lui.
La Conférence de presse est devenue un rituel que le chef de l'Etat, se doit d'onorer. Elle se veut le rendez-vous du Président avec le Peuple, par le biais des médias. Comme à l'accoutumer, François Hollande fera face deux heures durant (de 11h00 à 13h00) 04H55-6h55 (heure des Antilles) à un parterre de plus 200 journalistes réunis à l’Elysée, en direct sur France 2 et les chaînes d’info.
Syrie
Le chef de l’Etat devrait se prononcer sur des frappes aériennes en Syrie contre Daesh, alors que la menace terroriste reste toujours élevée en France, comme l’a rappelé l’attaque commise le 21 août dans un Thalys. Le président, qui a réuni vendredi un conseil restreint de défense, peut compter pour cela sur le soutien des ténors des Républicains, qui ont multiplié ce week-end les déclarations en faveur de cette option.
- Les immigrés :
La question de l’accueil des réfugiés sera « centrale » dans l’intervention présidentielle, a indiqué l’entourage de M. Hollande, qui devrait ainsi préciser ce que la France est prête à faire « pour mieux les accueillir », en particulier ceux fuyant la Syrie. Berlin et Paris ont lancé jeudi une initiative pour « organiser l’accueil des réfugiés et une répartition équitable en Europ
- La Baisse Fiscale :
Au cours de la Conférence de Presse, le président devrait préciser l’ampleur et les modalités de la baisse fiscale qu’il a annoncée le 21 août pour 2016, alors que son quinquennat reste pour l’heure marqué au fer rouge « du ras-le-bol fiscal ».
L’allègement, a priori ciblé sur l’impôt sur le revenu et concentré sur les classes modestes et moyennes, pourrait atteindre deux milliards d’euros, selon Les Echos.
Il devrait aussi revenir sur son surprenant mea culpa concernant la suppression de la TVA sociale initiée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Des propos rapportés dans un ouvrage de la journaliste Françoise Fressoz qui ont laissé sceptique son propre camp. De même que son aveu d’avoir « engagé des réformes qui ne sont pas toutes de gauche », lui qui il y a six mois assurait avoir été un président de gauche « depuis le début » de son quinquennat.
- Le chômage :
M. Hollande a conditionné son éventuelle candidature en 2017 au résultat sur le front de l’emploi, sans être parvenu jusque-là à stopper l’augmentation du nombre de chômeurs. Sur le front de l’emploi, le président, bénéficie d’une légère amélioration, même si le nombre de demandeurs d’emplois culmine toujours à plus de 3,5 millions. Au deuxième trimestre le taux de chômage calculé par l’Insee est resté stable à 10 % de la population active.
- Le Budget :
Le chef de l’État a mis beaucoup de sa crédibilité en jeu auprès de ses partenaires européens en obtenant un délai supplémentaire d’un an pour ramener le déficit public de la France sous la barre des 3 % en 2017. Cela suppose une discipline budgétaire stricte, qu’une partie de sa majorité conteste, jugeant qu’elle est un frein au retour de la croissance. M. Hollande a clairement réaffirmé, à de multiples reprises, qu’il ne remettrait pas en question les 41 milliards d’euros du pacte de responsabilité destinés à rétablir les marges des entreprises.
Comment, dès lors, parvenir à tenir la trajectoire de réduction des déficits tout en lâchant du lest sur les ménages et les collectivités territoriales ? La loi de finances pour 2016 est le dernier budget en année pleine de son quinquennat. Les ultimes arbitrages seront délicats. Il revient au président de la République de préciser ses priorités.
COP21
La conférence des Nations unies sur le climat, qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, occupera l’essentiel de l’agenda présidentiel en cette fin d’année 2015. La signature d’un accord convaincant sur la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas assurée. Au point que le gouvernement ambitionne d’obtenir dès le mois d’octobre un préaccord afin de s’éviter « un échec ». Dans le cas contraire, le bénéfice pourrait être double : au plan diplomatique ; au plan politique national, l’Elysée visant un rapprochement avec des écologistes en plein doute quant à leur stratégie d’alliance avec le PS.
- Les élections régionales:
L’exécutif pourra-t-il échapper à la loi des séries des élections intermédiaires ? Après la catastrophe des municipales de mars 2014 et la sanction sans appel aux départementales de mars 2015, tout semble indiquer que les régionales des 6 et 13 décembre devraient être du même tonneau. Le PS, ultradominateur depuis les régionales de 2004, ne peut que perdre.Mais dans la nouvelle architecture territoriale et avec la réduction de 22 à 13 du nombre de régions, les socialistes espèrent tout de même conserver quelques fiefs, au premier rang desquels Bretagne, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Aquitaine. Si le président, officiellement, ne s’y impliquera pas, il suivra de près le dernier test électoral avant la présidentielle, dix-sept mois avant celle-ci.
- Le remaniementInitialement
Prévu pour janvier, après les régionales, le remaniement devrait installer un gouvernement « de combat » en vue de l’élection présidentielle. S’il n’y a pas de surprise sur le nom du premier ministre, plusieurs ministères régaliens pourraient changer de titulaire, avec les possibles départs de Jean-Yves Le Drian ou Laurent Fabius. La loyauté à l’égard du président constituera cette fois le premier critère de recrutement.Le retour des écologistes dans l’équipe est vivement souhaité, afin de tenter de commencer à rassembler une gauche en miettes. Manuel Valls ayant souhaité à La Rochelle « s’adresser à tous, sans exclusive », l’entrée de personnalités d’ouverture, qui augurerait d’une campagne sur le thème de « la France unie », serait-elle également envisagée ?
E.L.M.S Pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!