Entre début juillet et mi-août, l’activité des arbovirus dengue et chikungunya est restée très calme aux Antilles : Guadeloupe et Martinique. Nous sommes bien loins des chiffres de l'année dernière.
Selon le dernier point épidémiologique de l’institut de veille sanitaire, les arbovirus de la dengue et du chikungunya sont actuellement très peu actifs aux Antilles. En effet, le niveau des indicateurs collectés à la fois au niveau de la médecine de ville, mais également au niveau des structures hospitalières est très bas. Il est largement en dessous des valeurs maximales attendues en ce qui concerne la dengue. Aucun foyer de dengue ou de chikungunya n’a d’ailleurs été identifié ces dernières semaines dans le département.
En Guadeloupe : entre début juillet et le 16 août, 45 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été estimés à partir des données du réseau de médecins sentinelles. Un nombre équivalent de cas suspects de dengue avait été estimé durant les deux mois précédents (en mai et juin).Ces cas sont répartis dans quatre communes : Grand-Bourg, Saint-Claude, Saint-François et Trois-Rivières. Seuls quatre patients ont eu une confirmation biologique de dengue. Trois personnes (dont deux enfants de moins de 15 ans) ont consulté pour suspicion de dengue dans un des services d’accueil des urgences.
La tendance est la même pour le chikingunya. Durant la même période, 48 cas cliniquement évocateurs de « chik » ont été estimés en Guadeloupe à partir des données du réseau de médecins sentinelles. Ces cas sont répartis dans trois communes : Deshaies, Saint-Claude et Saint-François. Aucun cas biologiquement confirmé de chikungunya n’a été identifié sur cette même période.
Tout comme pour la dengue, la situation épidémiologique du chikungunya au niveau hospitalier est très calme puisque seule une consultation pour chikungunya a été enregistrée dans les services d’accueil des urgence
En Martinique comme son île soeur, situation particulièrement calme vis-à-vis de la circulation de la dengue et du chikungunya, selon le dernier point de situation publié hier par la CIRE Antilles-Guyane. Tous les indicateurs de surveillance épidémiologique sont à des niveaux très bas et aucune activité particulière ni foyer à potentiel épidémique n'ont été identifiés au cours de ces six dernières semaines dans les différentes communes du département.
Concernant la dengue, de juillet à mi-août, on estime le nombre de cas cliniquement évocateurs à 20, à partir des données du réseau de médecins sentinelles. Ces cas sont répartis sur deux communes : Saint-Pierre et Le Diamant. Aucun cas biologiquement confirmé n'a été enregistré durant cette même période. Au niveau des urgences pédiatriques de la Maison de la Femme de la Mère et de l'Enfant (MFME), une seule consultation pour suspicion de dengue a été enregistrée mi-août.Jusqu'à présent, aucun patient n'a été hospitalisé pour dengue durant les mois de juillet et août.
Pour le chikungunya, la situation est encore plus calme. Durant les six dernières semaines, on estime à une dizaine, le nombre de patients ayant consulté un médecin généraliste pour une suspicion de chikungunya. Ces cas n'ont également été signalés que dans deux communes : le Diamant et le Lamentin. Au niveau biologique, sept patients présentant des IgM positifs pour le chikungunya ont été identifiés durant cette même période. Tout comme pour la dengue, la situation épidémiologique du chikungunya au niveau hospitalier est très calme puisqu'aucune consultation pour suspicion de chikungunya n'a été enregistrée au niveau des urgences pédiatriques de la MFME. Pour rappel, en 2014 nous avions connu une épidémie de chikungunya et en 2013 une épidémie de dengue.
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