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CRASH DU 16 AOÛT 2005, DIX ANS DEJA


Ce dimanche 16 août 2015, la Martinique commémore les dix ans du crash de la West Caribbean Airways, et la disparition de 152 de ses enfants, et des huit membres d’équipage colombiens.

Dix ans après ce drame qui a secoué l'île, l’Association des Victimes du Crash Aérien rend hommage aux 152 victimes martiniquaises et aux 8 victimes colombiennes. Plusieurs manifestations étaient prévues à cet effet.

16 Août 2005-10 Août 2015, déjà dix ans qu'un avion de la West Caribbean s'est écrasé, peu après son décollage à Maracaïbo au Venezuela. Hier fut l'occasion pour l'ensemble de la population Martiniquaise, de se réunir afin de commémorer les disparus de ce tragique accident. Plusieurs manifestations étaient prévues pour l'occasion.

Les commémorations, débutèrent depuis la semaine dernière, avec une marche et un flash-mob. Les temps forts étaient prévus le samedi (15 août) et le dimanche (16 août), date de ce triste "anniversaire". Le samedi après-midi, il était question de la difficulté de vivre avec un tel traumatisme. A l'Office de la Culture du Lamentin était prévue la projection d'un diaporama avant une conférence- débat sur la ''Gestion de l'après-traumatisme ''. Elle sera animée par le médecin- psychiatre Alain Bottius et par la psychologue clinicienne Carine Baude.

Le samedi soir à 20 heures 30, une marche au flambeau acceuillant une centaine de persones à Fort-de-France, à l'Espace Camille Darsières, l'ancien palais de justice. Une retraite aux flambeaux précéda une soirée culturelle. Des prises de paroles, des prestations d'artistes ponctuèrent la soirée jusqu'à très précisément 3 heures 10 dimanche. C'est à cette heure que l'avion s'est écrasé le 16 août 2005. Un peu plus tard dans la matinée, une messe fut organisée à la Cathédrale de Fort-de-France, avecun dépôt de gerbe à Saint-Joseph à la stèle ''Élévation''. Le dimanche après-midi un documentaire de Christian Foret fut projeté au Madiana sur les dessous de ce crash aérien et l'enquête judiciaire tant décriée par les familles. S'en suivit un débat sur la sécurité aérienne. Après un concert de Gospel sur le bord de mer de Fort-de-France, 152 bougies furent déposées en hommage aux disparus.

Une délégation de l'Avca se rendra dans les lieux symboliques de la catastrophe à savoir le Panama et le Venezuela. Mercredi 19 août; elle se trouvera au Panama pour déposer une plaque au cimetière français. Vendredi 21 août; elle se dirigera vers Machiquès au Vénézuéla pour un dépôt de gerbe sur les lieux de l'accident et elle achèvera son périple samedi 22 août à Maracaibo pour là-aussi déposer une gerbe près de la stèle érigée en hommage aux victimes du crash.

Toutes ces commémorations, montrent à quel point l'oubli est difficile et innimaginable pour l'ensemble de la population martiniquaise. Ils étaient 152 martiniquais, a rentré en Martinique, après un séjour au Panama. Embarqués sur un biréacteur McDonnell Douglas de type MD-82 de la compagnie Low-Cost, West Caribbean, spécialisée dans les vols vers les Caraïbes. Après avoir décollé de l'aéroport international de Tocumen (PTY), à Panama le 15 août 2005, il était en route pour Fort-de-France, malheureusement, les 152 Martiniquais et les 8 membres d'équipage, trouvèrent la mort le mardi 16 août 2005 , dans un accident survenu dans une zone montagneuse proche de la frontière entre la Colombie et le Venezuela, à Machiquès. Commence alors une enquête longue et difficile, Le dossier est complexe. Il s'articule entre la France, le Venezuela, mais aussi la Colombie et les États-Unis. En juin dernier, après une décennie de procédures, le parquet de Fort-de-France conclut à un non-lieu. Seule la responsabilité des pilotes est reconnue. L'avion a décroché et ils ont perdu le contrôle. L'association des familles de victimes estime que d'autres responsabilités sont à rechercher.

Durant l'enquête plusieurs hypothèses furent émises. Le BEA (bureau d'enquête français), s'appuyant sur l'analyse des boîtes noires, affirme que l'avion était surchargé (155 000 livres au lieu de 149 000 maximum) et que les poids étaient mal répartis dans l'appareil, ce qui soulève la responsabilité de la compagnie. Sous l'effet de cette surcharge, l'avion aurait pris une incidence excessive qui s'est tout d'abord manifestée par des tremblements de l'appareil, signalés par le copilote, mais analysés comme de simples turbulences par le commandant. Le pilote aurait ensuite choisi le trajet le plus court, durant lequel l'appareil serait entré dans une zone orageuse. Concentré sur les problèmes météo, l'équipage ne s'aperçoit pas que l'avion perd de la vitesse jusqu'à atteindre le point de décrochage, phénomène rare en vol de croisière. L'activation du système de dégivrage avait conduit à réduire encore la puissance des moteurs, accélérant la perte de vitesse. Mais pour le NTSB (bureau d'enquête américain) le crash de l’appareil serait dû à un givrage des bords d'attaque des ailes (provoquant une perturbation du flux d’air, donc une perte de la portance) et des entrées d'air des moteurs (provoquant donc une diminution de la puissance des moteurs). Par ailleurs, selon les enquêteurs, les moteurs étaient encore en fonctionnement au moment du crash alors que l'équipage pensait avoir affaire à une panne moteur. Cette hypothèse ne fut pas validée.

Insatisfais de la décision de justice, les parents des victimes, ont décidé de faire appel de la décision.

Le bras de fer pour la vérité est une étape de longue haleine.

E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!

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